Un dialogue avec Michel Troisgros sur le thème du plaisir. C’est le contenu du dernier livre du chef triplement étoilé, qu’il a intitulé Le plaisir de faire plaisir. Dans cette conversation avec le journaliste Denis Lafay, le cuisinier roannais se confie et pose, d’entrée de jeu, un regard sur la crise sanitaire actuelle. Une crise qu’il voit comme une opportunité pour créer, inventer, réfléchir et surtout s’adapter.
À l’instar du food truck stationné chaque midi sur une place de Roanne, où ses deux fils, César et Léo, proposent “des soupes, pains de rue et douceurs”. Une camionnette rouge pour “maintenir le lien” et “en créer un nouveau avec les jeunes”, explique le chef étoilé. Au fil des pages et de l’échange, il parle de “nouvelles relations humaines” et de futures “relations de confiance plus denses” avec les clients, fournisseurs, producteurs, agriculteurs et, bien sûr, les équipes en cuisine et en salle.
“Les belles tables resteront un lieu magique”
“Les belles tables feront toujours rêver, elles resteront un lieu magique où se disputent émotion, spectacle, partage, élégance, beaux gestes”, dit encore Michel Troisgros à Denis Lafay. Puis, en guise de chute, la conversation glisse sur les liens que tisse le chef avec les artistes contemporains, dont il collectionne les œuvres. Une passion qui va jusqu’à lui inspirer certains plats. Il cite ainsi son “lait à la truffe”, guidé par les lacérations du peintre argentin Lucio Fontana. Quant à son dessert ‘papillon’, c’est un clin d’œil aux traits de la dessinatrice suisse Sylvia Bächli. Un travail pour le plaisir des yeux et celui de passer à table.
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Publié par Anne EVEILLARD