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de juillet 2003
MARCHÉ

Marseille

L'hôtellerie marque des buts

Il fait bon vivre à Marseille ces temps-ci. Avec d'importantes opérations de développement économique et urbanistique, la ville portuaire se transforme à vive allure.
Et les hôteliers s'en frottent les mains en voyant les taux d'occupation atteindre des records. A leur grande satisfaction, l'avenir s'avère très prometteur.

Par Coach Omnium zzz20h

© Phovoir

Aujourd'hui, l'hôtellerie marseillaise ne subit plus le creux saisonnier.

PlanMarseille.JPG (8953 octets)Marseille est de celles qui ne laissent pas indifférent. Deuxième agglomération de France, souffrant parfois d'une image peu valorisante, elle s'efforce aujourd'hui de redorer son blason. Trois projets de grande envergure sont à l'ordre du jour : Euroméditerranée (restructuration de 310 hectares situés entre le port et le centre-ville en nouvelle zone à vocation tertiaire), le Grand Projet Urbain (développement économique des quartiers Nord) et le Projet Centre-ville (réhabilitation des vieux quartiers de Marseille et du centre-ville). En plus de cette petite 'remise en forme', la cité phocéenne jouit désormais d'une accessibilité fort remarquable. Avec l'arrivée du TGV Méditerranée en 2001, Paris n'est plus qu'à 3 heures et Lyon à 1 heure. A cela s'ajoute un aéroport international, un nœud autoroutier de 3 axes desservant l'Espagne, l'Italie et l'Europe du Nord, et un port autonome (le premier de France). Ce dernier assure d'ailleurs la majeure partie des échanges maritimes entre le continent et la Corse. Marseille profite également de l'élan orchestré par ses universités, ses chercheurs et le secteur tertiaire en général. Côté tourisme, la ville se défend de mieux en mieux. La mise en place des 35 heures dans les entreprises, qui a favorisé les courts séjours, s'est révélée très bénéfique pour Marseille. Les RTT, conjuguées à l'arrivée du TGV Méditerranée, ont fortement contribué à faire de la ville une véritable de courts séjours, ce qui fait le bonheur des hôteliers les fins de semaine. En 2002, le Château d'If a reçu la visite de 93 250 personnes, tandis que Notre-Dame-de-la-Garde en a compté 894 225. De plus, Marseille bénéficie directement de la renommée de la région ou des villes voisines comme Cassis et Aix-en-Provence, et se positionne comme la porte de la Provence.

Part de l'offre hôtelière par catégorie en 2002

Marseille

France

Hôtels

Chambres Hôtels Chambres
4*/4* Luxe 5 525 14 % 9 %
3* 16 1 026 26 % 27 %
2* 35 1 460 37 % 47 %
0/1* 26 894 23 % 17 %

Un développement hôtelier récent
Durant la décennie 1990, Marseille a amorcé la requalification de son offre hôtelière. La Coupe du Monde de football, en 1998, peut être considérée comme l'événement déclencheur : pour les professionnels marseillais, il y a un avant et un après Coupe du Monde. "Elle a réveillé le tourisme à Marseille. Les hôteliers se sont alors lancés dans une phase d'investissement et de rénovation de grande ampleur", explique Maxime Tissot, directeur de l'Office de tourisme et des congrès de Marseille. Souvent jugée peu qualifiée pour une grande métropole telle que Marseille, l'hôtellerie tend aujourd'hui à combler cette faiblesse. Le haut de gamme représente 14 % du parc chambres, contre 9 % sur le plan national. Le moyen de gamme, quant à lui, rassemble 26 % des chambres, la moyenne française étant de 27 %. Avec une activité congrès en plein essor (171 508 congressistes en 2001, soit une évolution de 164 % en 6 ans), l'hôtellerie moyenne et haut de gamme se doit de suivre. Il est annoncé pour bientôt l'ouverture de plusieurs unités de gammes supérieures, telles que l'hôtel Radisson de 191 chambres au cœur du Vieux Port, venant renforcer l'offre déjà existante.

Avis d'expert

Toujours restée un peu en marge, Marseille peut aujourd'hui faire figure d'exemple avec une fulgurante évolution en matière d'activité hôtelière. En quelques années, cette dernière s'est emballée et les résultats sont là, inespérés. Marseille, avec la mauvaise image qui lui collait à la peau, revient de loin. Plus que le développement des infrastructures de transport, c'est au prix d'une véritable volonté politique que le changement s'est opéré. "Il s'agit d'un travail de séduction qui a pris de nombreuses années", confie Maxime Tissot. La ville cherche à créer de grands rendez-vous, de grands événements qui lui permettent de communiquer à l'international et de se refaire une image : la Coupe du Monde, The Race, et bientôt, peut-être, l'America's Cup ? Aujourd'hui, un certain équilibre du marché hôtelier semble être atteint. L'offre en chambres de gammes supérieures, longtemps jugée trop faible, se qualifie par le biais de rénovations (à l'image actuellement du Mercure Bauveau Vieux Port), mais aussi se développe avec plusieurs projets en cours. Ce n'est pas pour autant qu'il faut se reposer sur ses lauriers. A l'initiative de la CCI de Marseille et du comité régional du tourisme de Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'opération 'Tous ensemble' consiste à promouvoir la région auprès d'autres métropoles. Le 'road show', qui a eu lieu en mai 2003, s'est arrêté à Genève, Lyon, Lille et Strasbourg. Sans aucun doute, Marseille a enfin le vent en poupe, et les efforts entrepris à tous les niveaux, qu'ils soient touristiques, urbanistiques ou économiques, consolideront cette réussite.

Plus de 71 % de TO pour 2002
Alors que le département des Bouches-du-Rhône affiche un taux d'occupation -toutes catégories confondues- de 66,8 % en 2002, celui de Marseille ressort à 71,3 %. En léger recul par rapport à l'année précédente, ces chiffres n'en restent pas moins très satisfaisants. La conjoncture économique et le climat international ont en effet pénalisé en premier lieu le haut de gamme, qui chute à Marseille comme dans bien d'autres villes françaises. Il perd ici près de 7 points par rapport à 2001. Parallèlement à la valorisation de l'offre existante, on assiste depuis les années 1990 à une belle envolée de la fréquentation hôtelière de Marseille : le taux d'occupation ressortait en 1994 à 48 % ! Aujourd'hui, l'activité ne subit quasiment pas de creux saisonnier. A 67 % en automne comme en hiver, le taux d'occupation flirte avec les 75 % au printemps et en été. Les hôteliers marseillais ont désormais la chance de profiter d'une clientèle d'affaires la semaine et d'une clientèle de loisirs le week-end. Mais, cette dernière reste imprévisible et dépend fortement des conditions météo. Par ailleurs, l'activité croisière, en nette croissance (le nombre de croisiéristes a été multiplié par 10 en 5 ans), peut s'avérer très profitable aux hôtels de la ville. D'autant plus que pour le tiers des croisières, Marseille se place en tête de ligne, ce qui peut, à terme, rendre le marché très lucratif pour les hôteliers. En ce qui concerne la provenance des touristes marseillais, il ressort que 21,4 % d'entre eux sont d'origine étrangère. Viennent d'abord les Allemands, les Belges, les Espagnols puis les Italiens. Représentant 18 % de la clientèle globale tout au long de l'année, la part des touristes étrangers atteint en été 24 %. n zzz70 zzz36v zzz22v  

Coach Omnium
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Taux d'occupation hôteliers moyens par catégorie à Marseille
Résultats de l'année 2002

En chiffres

w Prix moyen chambre 2002 71 e
- 0/1 étoile
37 e
- 2 étoiles 59 e
- 3 étoiles 75 e
- 4 étoiles 116 e
w Durée moyenne de séjours Entre 1,7 et 2 jours selon les saisons
w Nombre de nuitées touristiques Près de 15 millions
w Taux de chômage du département au 4e trimestre 2002 12,6 %

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