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 de juin 2003 |
REPÈRES |
è Recul de l'activité
è Une addition morose
è La province davantage affectée
Christelle Corsin - L'Hôtellerie/Coach Omnium
Alors que les restaurateurs peinent depuis le début de l'année,
les résultats du mois de mars ne sont pas très encourageants. C'est en effet un net
recul de l'activité qui a été enregistré par les professionnels du baromètre L'Hôtellerie/Coach
Omnium, avec une chute de l'évolution du nombre de couverts servis de 3,9 % au cumul de
janvier à mars 2003 par rapport à 2002. Malheureusement, la conjoncture politique et
économique nationale comme internationale ne bénéficie pas d'un vent favorable. Pour
preuve, pour un grand nombre de restaurateurs, la faute incombe "à l'influence
néfaste de la guerre en Irak", "au contexte international", et
plus généralement à la "morosité ambiante due à l'actualité".
Ainsi, pour un responsable du restaurant Le Pétrelle à Paris, c'est "la
clientèle étrangère qui a fait chuter les réservations". Francis Lechevalier,
du restaurant Les Délices du Roy à Neuilly-sur-Seine, tempère : "Tout le monde
vous parlera de la guerre en Irak, mais la baisse dure déjà depuis plusieurs mois !"
Et de fait, "c'est la clientèle locale qui était absente", déplore un
professionnel nîmois. Comme le confirme Céline Marchesseau, de l'établissement A la
Biche au Bois à Paris, "les gens partent davantage avec la réduction du temps de
travail".
Si pour beaucoup cette baisse est imputable à la fois à la clientèle d'agrément et
d'affaires, plus de 7 restaurateurs sur 10 du panel constatent en particulier une baisse
du segment loisirs. Au dire de la moitié des restaurateurs du baromètre L'Hôtellerie/Coach
Omnium, la clientèle affaires déserte également les établissements. Un responsable du
restaurant Mercure Nantes Centre le rapporte ainsi : "Nous avons subi les vacances
scolaires et le ralentissement économique. Les deux premières semaines surtout ont été
mauvaises." Force est de constater qu'il n'est pas le seul à avoir observé un
"début de mois calme". A noter également que le calendrier n'a pas
été très favorable aux professionnels : "L'année dernière, la fête de
Pâques était en mars, cette année c'est en avril", regrette Nicolas Séjourné
du restaurant Ar'Milin à Chateaubourg.
Ainsi, les réceptions familiales ont fait défaut. Il n'est donc pas surprenant que
l'activité banquets ait reculé de 7,8 % au cumul de janvier à mars 2003/2002. Au regard
des résultats selon les services, seuls les déjeuners tirent leur épingle du jeu avec
4,3 % de couverts en plus au cumul de janvier à mars 2003/2002.
Quant aux disparités entre l'Ile-de-France et la province, elles se sont inversées. Si
les restaurateurs provinciaux sont dans une mauvaise passe, les professionnels franciliens
appréhendent quant à eux ce début de printemps sous de meilleurs auspices (+ 3,3 % de
couverts en plus pour la capitale et + 1,5 % pour sa couronne).
Au final, malgré quelques inégalités au sein des résultats, on retiendra une baisse
importante de l'activité. Sans compter qu'au regard des additions, la situation n'annonce
toujours pas d'embellie. Les prix moyens couvert enregistrent une déconvenue de 5,1 % au
cumul de janvier à mars 2003/2002. Et là, pas de contradiction dans les bilans.
L'ensemble de la profession fait grise mine. n
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| Résultats globaux toutes régions | |
|---|---|
| Mars 2003 | Prix moyen couvert |
| * Déjeuners | 21,2 e |
| * Dîners | 23,9 e |
| * Banquets | 21,4 e |
| * Total, hors banquets | 22,6 e |
| * Total, avec banquets | 22,4 e |
| Résultats géographiques Janvier à mars 2003/2002 |
Evolution |
Evolution |
|---|---|---|
| * Paris, avec banquets | 3,3 % | - 4,2 % |
| * Couronne Paris, avec banquets | 1,5 % | - 5,8 % |
| * Province, avec banquets | - 6,2 % | - 5,4 % |
| Selon les prix pratiqués - TTC - SC, boissons comprises avec banquets | ||
| * Restaurants de 10 à 20 e/couvert servi | - 7,6 % | - 10,8 % |
| * Restaurants de 20 à 30 e/couvert servi | 0,9 % | - 3,3 % |
| * Restaurants de + de 30 e/couvert servi | - 9,2 % | - 4,7 % |
| Selon les services | ||
| * Déjeuners | 4,3 % | - 7,1 % |
| * Dîners | - 7,0 % | - 5,9 % |
| * Banquets | - 7,8 % | - 2,2 % |
| * Total, hors banquets | - 2,1 % | - |
| * Total, avec banquets | - 3,9 % | - 5,1 % |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2824 Magazine 5 Juin 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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