Actualités

	d'avril 2003	REPÈRES

Baromètre mensuel PKF Hotelexperts - février 2003

Maussade pour l'hôtellerie française

Les hôtels hexagonaux subissent les conséquences de la situation internationale. A Paris, les étrangers se font de plus en plus rares. En province, les établissements font le gros dos.

Claire Cosson

Les mois passent et la tendance demeure. L'heure est indiscutablement à la réduction des déplacements professionnels et des loisirs. Aucun secteur économique n'échappe au phénomène. Reste que l'hôtellerie française figure tout naturellement parmi les premières victimes. En février, le baromètre du cabinet PKF Hotelexperts (établi à partir d'un échantillon d'hôtels du 2 au 4 étoiles luxe, représentant quelque 30 000 chambres) a d'ailleurs observé une désaffection générale de la clientèle dans les hôtels de l'Hexagone.
A Paris, les établissements haut de gamme ont ainsi enregistré une baisse de leur taux d'occupation de près de 15 % à 58,2 %. Ce fléchissement a touché tous les segments, oscillant de 9,4 % pour les First class à 17,4 % pour les Palaces. Une fuite de clients qui n'est, hélas, pas totalement compensée par la hausse des prix moyens chambre (RMC). La RMC globale de l'hôtellerie haut de gamme parisienne n'a en effet progressé que de 4 % au cours du mois de février dernier atteignant 257,09 e.
Résultat : le revenu par chambre disponible s'est effondré de quelque 12 % à 149,64 e contre 169,08 e un an plus tôt. Et qu'il s'agisse des Hôtels de charme, des Gros porteurs ou bien encore des Palaces, toutes les catégories ont été logées à la même enseigne en la matière. Les premiers ont perdu respectivement 15 %, tandis que les First class et les Palaces limitaient les dégâts à - 5,2 % et - 7,6 %.

Hausse du taux d'occupation des 2 étoiles en province
La situation des unités moyenne gamme de la capitale s'avère, elle, meilleure. Toutefois, le cabinet PKF Hotelexperts a constaté une certaine dégradation des niveaux de remplissage des hôtels 2 et 3 étoiles. Ils ont ainsi enregistré une diminution respective de leur taux d'occupation de 2,4 % et 2,5 %.
Concernant les prix moyens chambre, PKF Hotelexperts a relevé d'importantes disparités en fonction des catégories. La RMC des 3 étoiles a ainsi stagné à 101,69 e (+ 0,2 %), alors que les établissements 2 étoiles affichaient une progression de 5,6 % à 64,52 e. De quoi permettre au revenu par chambre disponible la poursuite de son évolution positive, puisqu'il a crû de 1,8 % pour les hôtels 3 étoiles standard parisiens, de 3 % pour les 2 étoiles, et de 2,5 % pour les 3 étoiles supérieur.
En province, plus l'on monte en gamme, pire ont été les performances hôtelières au mois de février 2003. En témoignent d'ailleurs les scores réalisés en matière d'occupation. Si les 2 étoiles sont parvenus à tirer leur épingle du jeu avec une fréquentation en hausse de 3,6 % à 65,3 %, les 3 étoiles ont perdu 0,1 %, et les 4 étoiles, plus de 7 %. Cependant, en termes de prix, les résultats ont été plus encourageants puisque ces derniers ont bondi de 7,1 % pour les 2 étoiles et de 4,8 % pour le haut de gamme. Une ombre au tableau : le 3 étoiles dont la RMC s'est stabilisée à 73,65 e (- 0,2 %).
Finalement, les RevPar ont chuté de 2,8 % pour les 4 étoiles et de 0,3 % pour les 3 étoiles. Par contre, celui des 2 étoiles a bondi de 11 % à 34,42 e. nzzz20o

Haut de gamme parisien

Moyenne gamme parisien

Province

Article précédent - Article suivant

Vos réactions : cliquez sur le Forum de L'Hôtellerie

Rechercher un article : Cliquez ici

L'Hôtellerie Restauration n° 2815 Magazine 3 Avril 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE