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d'avril 2003
DOSSIER

Les chaînes intégrées françaises maintiennent leur activité

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Le pire aurait pu arriver l'an passé en France. D'autant qu'un tassement évident de la demande touristique a été observé partout dans le monde. En dépit de cela, les chaînes intégrées françaises ont plutôt bien tiré leur épingle du jeu en 2002.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Selon le baromètre d'activité L'Hôtellerie/ Coach Omnium - établi à partir de 2 500 hôtels représentant plus de 200 000 chambres -, le taux d'occupation moyen des chaînes intégrées en France (toutes catégories confondues) a atteint les 69,6 % au terme de l'exercice 2002. Autrement dit, un recul de l'ordre de 0,8 point par rapport à l'année précédente.
Pas de quoi crier victoire ! Mais, pas de quoi non plus sortir les mouchoirs. Ce résultat aurait effectivement pu s'avérer bien pire, sachant que le premier semestre 2002 enregistrait déjà une érosion de fréquentation de l'ordre 2,2 points. Cela signifie que la seconde partie de l'année, dépourvue de rendez-vous électoraux (traditionnellement nuisibles aux flux touristiques domestiques), a bel et bien permis de redresser sérieusement la barre.
La fréquentation est, en réalité, restée assez conséquente dans l'Hexagone. Malgré un léger tassement du niveau de remplissage, le nombre de chambres louées par les chaînes hôtelières a d'ailleurs progressé passant de 56,099 millions en 2001 à 56,822 millions en 2002 (+ 1,3 % en tenant compte de l'augmentation du parc français des chaînes intégrées). A noter que ces dernières détiennent toujours près de 50 % de parts de marché en volume de nuitées, comparativement aux établissements indépendants. En d'autres termes, les chaînes intégrées accueillent donc finalement près de 1 nuitée hôtelière sur 2 en France.

Progression honorable des centrales de réservations

w Tandis que les chaînes hôtelières intégrées en France enregistrent un léger fléchissement de la demande, les centrales de réservations ont, elles,
terminé l'année en hausse de 3 % s'agissant du nombre de nuitées traitées. Les ventes réalisées sur les gammes économiques sont celles qui ont le plus progressé en 2002. A savoir + 4,9 % contre + 1,8 % pour le milieu de gamme et + 0,8 % pour le haut de gamme.

w Le prix moyen chambre, pour les réservations traitées par les centrales, s'est lui aussi amélioré sensiblement franchissant la barre des 3,9 % en 2002 par rapport à 2001 (+ 3,6 % dans l'économique et + 4,1 % en moyen et haut de gamme).

Baisse de la fréquentation dans le superéconomique
Contre toute attente, la gamme superéconomique (0/1 étoile) a le plus souffert en 2002, et ce, malgré une diminution importante de la demande observée également sur le segment haut de gamme. Le niveau de remplissage moyen des 0/1 étoile a concrètement chuté de 2,1 points à 75,9 % contre - 1,3 point pour les 4 étoiles. S'agissant du revenu par chambre disponible (RevPar), les choses se sont déroulées de manière plus favorable. Les chaînes intégrées françaises sont en effet parvenues à afficher une hausse globale de 2,2 % (toutes catégories confondues). Un indicateur phare qui confirme les prévisions faites par Coach Omnium en début d'année 2002, estimées alors à + 2 %. La progression la plus importante en termes de RevPar concerne les gammes économiques : + 3,7 % pour les 2 étoiles et + 3,4 % pour les 0 et 1 étoile.
De quoi tout cela résulte-t-il ? Cette hausse des RevPar provient en fait pour l'essentiel de la très bonne tenue des prix moyens chambre. Ces derniers ont de fait globalement augmenté de 3,3 %. Avec des pointes allant jusqu'à 6,3 % pour les catégories 0 et 1 étoile. L'ensemble est à comparer au taux d'inflation 2002 calculé par l'Insee à 2,3 %, contre 1,4 % en 2001. A noter que l'étude publiée dernièrement par Coach Omnium confirme que les enseignes superéconomiques ont donné un bon coup de pouce à leurs prix en 2002, soit + 7,9 %, au lieu des 2 à 4 % habituellement appliqués. D'où, d'ailleurs, l'amélioration sensible des prix moyens chambre.

Hausse du prix moyen couvert
Si l'hébergement a d'une manière générale plutôt bien tiré son épingle du jeu, les chaînes concernées ont, par contre, rencontré de nombreuses difficultés dans le domaine de la restauration. Le nombre moyen de couverts a ainsi fondu comme neige au soleil : environ - 2 % par rapport à 2001. Heureusement, les prix moyens couvert ont, eux, fait plus que de la résistance augmentant de 3 à 6 % selon les gammes et les réseaux. De quoi permettre de compenser la baisse de la demande. Le tout aboutissant, au final, à un volume d'affaires HT des enseignes intégrées en France de 4,97 milliards d'euros : soit + 2,4 % à périmètre comparable.
Reste à savoir maintenant comment vont se comporter les chaînes intégrées françaises dans les mois à venir. Difficile de tirer des plans sur la comète au regard du contexte international actuel. n zzz20o  zzz36i

L'hôtellerie superéconomique française cherche à élargir sa clientèle

w Avec près d'un millier d'établissements en France, répartis sous une dizaine d'enseignes commerciales, les chaînes superéconomiques sont aujourd'hui confrontées à un souci majeur : l'élargissement de leur clientèle.
w Créée de toutes pièces en 1985, cette catégorie d'hôtels, malgré des taux d'occupation annuels dépassant encore les 75 %, observe en effet un tassement de la demande depuis plus de 2 ans. Quant à leurs prix, fortement augmentés au cours des dernières années, leur hausse reste à l'avenir nécessairement limitée. Les tarifs compétitifs demeurant le premier critère de choix des clients de ce segment.
w S'agissant du développement du parc de ce type d'hôtel, il est en forte décélération. Les coûts de création sont de fait en inflation et la frappe concurrentielle n'en est que plus exacerbée. Reste que l'offre vieillit. Le public a pourtant besoin de nouveauté. Tout comme les opérateurs qui doivent consacrer chaque année davantage d'argent à la promotion de leurs unités.
w Avec en moyenne 85 % de clientèle masculine, plusieurs marques rêvent donc maintenant de conquérir les voyageuses, généralement plus attirées par les 2 étoiles. Certains sont même prêts, à l'instar de Quick Palace, à adapter leur produit avec, par exemple, la pose de volets roulants aux fenêtres, des coursives intérieures et un mobilier plus chaleureux. Déjà fréquentées par 40 à 50 % de clientèle de loisirs, les enseignes superéconomiques misent aussi de plus en plus sur les longs séjours, alors que rien ne les prédestinait à cette démarche à leurs débuts. Il n'empêche que, dans l'avenir et au-delà du prix, la clientèle jugera ces produits hôteliers avant tout sur la sécurité, le confort des chambres et la qualité du couchage qu'ils offriront. Voire également sur l'accueil.
w Si les chaînes premier prix, spécialité hôtelière française, sont en pleine réflexion qualitative, il leur reste à trouver les moyens de sortir de nos frontières, dans une France qui commence à être saturée sur ce marché. Pour l'heure, les opérateurs concernés réussissent effectivement difficilement à essaimer hors de l'Hexagone.

 

Le marché des séminaires profite pleinement aux chaînes intégrées

w La dernière étude sur le marché des séminaires, réalisée par Coach Omnium pour les Editions Bedouk, indique que le marché qui a pesé 8,7 milliards d'euros de dépenses par les entreprises françaises en 2002 se porte plutôt bien avec une progression de 2,3 %.
w L'hôtellerie reste demandée par 84 % des entreprises pour y organiser leurs séminaires, dont quasi exclusivement le 3 étoiles et le 4 étoiles.

w Les chaînes hôtelières intégrées sont les grands gagnants en la matière. Car 81 % des
organisateurs de séminaires s'adressent en effet aux réseaux hôteliers intégrés contre 68 % pour les indépendants (plusieurs choix possibles). Certains établissements de chaînes réalisent jusqu'à 30 % de leur chiffre d'affaires avec le marché des séminaires.
Qu'on le veuille ou non, les chaînes demeurent pour les clients de ce marché un gage de sécurité et de 'sans surprise'.
Et ce, malgré une forme de lassitude qui gagne petit à petit les entreprises organisatrices de réunions et autres conventions.La tendance est en effet aujourd'hui à davantage de nouveauté et d'originalité.

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