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Par Sylvie Soubes

Roger Santa
L'homme qui osa

P.-d.g. de France Boissons depuis 1997, Roger Santa est à l'origine des seules campagnes publicitaires grand public ayant jamais existé en faveur des bistrots.


Roger Santa - "C'est à nous de prendre le destin des bistrots en main, et de les aider dans une politique de qualité qui incite les gens à redécouvrir le bar."

Il défend les cafés. D'accord, c'est une partie de son business. Mais tout de même. Décliner une campagne publicitaire grand public en faveur des bistrots, alors que l'Etat voit d'abord en eux une source de taxes ou de mal vivre, fallait oser ! La cinquième du genre a eu lieu au printemps dernier dans la presse
quotidienne régionale, sur quelque 300 camions de livraison et sur les murs des établissements clients de France Boissons. On l'a dit plus 'soft' que l'an dernier. La campagne 2001, intitulée 'Un bar, c'est plus qu'un bar', a pourtant reçu le prix Impact 66.
Le trophée récompense la campagne publicitaire la plus appréciée par le lectorat de la presse quotidienne régionale. Bref, un succès. Il revient à qui de droit. A Roger Santa, qui justifie la démarche entamée en rappelant que les bistrots n'ont pas les moyens de s'offrir un directeur marketing. "C'est à nous de prendre le destin des bistrots en main, et de les aider dans une politique de qualité qui incite les gens à redécouvrir le bar."
Non, l'homme n'est pas un philanthrope. Encore moins un naïf. Il connaît le terrain, son langage, ses difficultés, et le soutien apporté s'inscrit dans une stratégie globale.
"La profession s'est remise en question. Beaucoup d'établissements ont fait et font d'énormes efforts de qualité et nous participons à cette qualité", avoue-t-il. Le fournisseur est toujours partie prenante, diront les détracteurs. N'empêche que là, le fournisseur met le paquet ! Et pas seulement financier. L'engagement est intéressant. Les messages récompensés par Impact 66 soulignaient le rôle profondément humain, profondément social du bistrot.
'Ici commence votre prochaine histoire d'amour', pouvait-on lire sur une table. Cinq verres, dont le dernier était
un verre d'eau, arboraient cet autre message : 'Qui va conduire ce soir ?' La campagne 2002 évoquait, par un principe de reflet dans un miroir, les 'nombreuses facettes' du bar au travers de trois axes : la galanterie, le sport et l'animation.
Le slogan ? 'Entrez dans un bar, découvrez tout un monde'. Aux bistrots de tenir promesse.

Jacques Faussat
Jeune et prometteur

Le chef du restaurant La Braisière à Paris a remporté le premier trophée champagne Jeanmaire. La récompense porte sur des jeunes chefs "au talent prometteur, non encore reconnu par les guides gastronomiques".


Jacques Faussat - De jolis débuts en solo et un trophée qui tombe à pic.

Emu, Jacques Faussat recevait en avril dernier, dans les salons de l'Hôtel Bristol à Paris, le premier trophée champagne Jeanmaire. En créant cette récompense, cette maison d'Epernay souhaite jouer les découvreurs en mettant sous les feux des projecteurs des chefs de moins de 35 ans, dont le talent n'a pas encore été reconnu par les guides.
Pour sa première édition, le concours concernait uniquement la région parisienne. Une dizaine de finalistes étaient en lice. Le vainqueur a séduit un jury composé de critiques gastronomiques grâce à un tour de main franc et sincère, et des premiers pas réussis dans sa propre affaire. Jacques Faussat avoue n'avoir jamais envoyé le moindre CV, la moindre information à la presse le concernant. Les choses ont pris forme naturellement. Sa force : avoir démarré jeune dans le métier, avoir travaillé 3 ans avec Guérard, puis presque 10 ans aux côtés d'Alain Dutournier. Jacques Faussat est l'ancien chef du Trou Gascon.
Une référence. En janvier dernier, il décide de voler de ses propres ailes et reprend La Braisière, une table située rue Cardinet, dans le XVIIe arrondissement. Tourtière à l'armagnac, Velouté de topinambours, Aiguillettes de canard, Thon mi-cuit... Le cuisinier maîtrise plusieurs registres et donne un coup de jeune à l'enseigne. De jolis débuts en solo et un trophée qui tombe à pic. Le gagnant 2002 va en effet bénéficier d'une campagne de publicité de son établissement offerte par le champagne Jeanmaire.
Le trophée est donc mérité et bienvenu, sur le fond comme sur la forme. Un autre trophée a été décerné : le prix spécial du jury, qui revient à Christian Etchebest, chef au restaurant Le Troquet, rue François Bonvin dans le XVe arrondissement. zzz14 zzz18p

François Effling
Sa ténacité a payé

Après 6 ans de bataille judiciaire, l'UDH 44 a obtenu gain de cause dans un procès intenté contre une association pratiquant le paracommercialisme. Un succès pour l'ancien président départemental.


François Effling - Un succès syndical dans la pénible bataille contre le paracommercialisme.

"Il faut respecter les règles du jeu, sinon, je me fâche", martelait en souriant le bouillonnant président national des saisonniers, dont la verve audacieuse a soulevé rires et applaudissements lors du 32e congrès national de la Confédé-ration française des professionnels indépendants de l'hôtellerie, mi-mars dernier, en Eure-et-Loir.
François Effling est connu pour son franc-parler et ses actions médiatiques. Décidé à combattre une taxe de séjour imposée dans sa bonne ville de Nantes, l'ancien président départemental du Finistère a bloqué en son temps l'inauguration de la ligne de tramway en installant une terrasse de café sur les rails. Il s'y était assis avec ses troupes, et s'était mis à siroter un verre sous le regard ébahi des autorités locales. Aujourd'hui,
François Effling a passé le flambeau départemental à Alain Jamet. Mais ce dernier ne nous en voudra pas si nous rendons à César ce qui appartient à César. En l'occurrence, un succès syndical dans la pénible bataille contre le paracommercialisme.
L'affaire remonte à un peu plus de 6 ans. Le Foyer de l'Edit de Nantes, appelé aussi Foyer nantais de la jeune fille, ouvre son restaurant à des personnes étrangères à l'association et dans des conditions de concurrence déloyale pour les professionnels de la restauration. Cas classique, récurrent, indécent. François Effling décide, après constat d'huissier et plusieurs tentatives de négociation avortées, de porter l'affaire devant la justice. D'autres, avant lui, se sont embarqués dans des combats similaires, sans résultat. Le tribunal de grande instance de Nantes rejette d'ailleurs la demande. "Sans examiner le fond de l'affaire", souligne Hervé Morvan, avocat de l'UDH 44. Le tribunal "estimait qu'un syndicat professionnel n'était pas habilité à agir dans le cadre d'un problème ponctuel et très local, qui n'intéressait pas la totalité de ses adhérents au niveau départemental". Malgré le rejet, François Effling refuse de baisser les bras et le dossier passe en appel. Gagnera ? Gagnera pas ? L'association bénéficie d'importantes subventions de l'Etat... Pas les restaurants qui l'entourent. François Effling va continuer à se battre.
Contre toute attente, le 19 mars 2002, la cour de Rennes casse le précédent jugement, estimant que le "grief de concurrence déloyale formulé à l'encontre du Foyer de l'Edit de Nantes est caractérisé". Selon Maître Morvan, la décision devrait même pouvoir faire jurisprudence. Merci Monsieur Effling pour votre ténacité. zzz18p

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L'Hôtellerie n° 2785 Magazine 5 Septembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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