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TraitRougeTextes.jpg (762 octets)Repères

n Réveillons somnolents

Les Français seraient-ils en passe de changer leurs habitudes en matière de festivités ? C'est en tout cas ce que nous suggèrent les restaurateurs du panel L'Hôtellerie/Coach Omnium, puisque seuls 45 % d'entre eux ont enregistré un effet favorable des fêtes de fin d'année sur leur établissement.
Il semblerait que le temps où l'on festoyait dans les auberges est révolu, et que c'est dans les chaumières, en famille ou entre amis, que l'on préfère aujourd'hui faire bonne chère. Ce phénomène trouve probablement son origine dans le passage du millénaire, comme le suggère Serge Perrone, gérant de Chez Giovanni à Pau : "En fait, on travaillait bien jusqu'en 1999-2000, mais à cette période, les médias ont commencé à dire que les repas de réveillon au restaurant étaient hors de prix et les gens n'ont plus souhaité s'y rendre." Une déclaration qui n'était vraisemblablement pas si erronée puisqu'une étude de Coach Omnium avait alors révélé une hausse des prix des menus des réveillons de 73 % à l'occasion du glissement en l'an 2000. Ainsi, les fêtes ne sont plus, au regard de la clientèle, prétextes aux excès de la table.

Les établissements n'hésitent plus à fermer leurs portes
Cette période est même devenue si peu rémunératrice pour les restaurateurs que les établissements n'hésitent pas à fermer leurs portes pour prendre quelques jours de vacances. Ils sont ainsi plus de 30 % à avoir fermé à la fin du mois de décembre, des congés pris parfois pendant les jours fériés, ou, plus souvent encore, étendus sur une semaine entière... "C'est la deuxième année que nous fermons pour les fêtes de Noël", témoigne à nouveau Serge Perrone, qui sait cependant percevoir les bons aspects du problème : "Comme on a bien travaillé le reste de l'année, on peut se permettre de baisser le rideau quelques jours et de se prendre des vacances..." Au Holiday Inn Express de Tours, Karine Moreau justifie ainsi la décision de la direction : "Décembre a été très calme, c'est pour cela qu'on a fermé. L'année passée, nous avions fait 6 couverts pendant la semaine de Noël... Nos clients sont principalement des sociétés, et elles étaient presque toutes fermées cette semaine-là. En plus, nous avions très peu de réservations pour les banquets." Il y a fort à penser d'ailleurs que le phénomène va s'intensifier, la réduction du temps de travail du personnel risquant d'augmenter les fermetures à cette période de l'année... Pour d'autres, les préparatifs de Noël sont plus sujets à euphorie que les fêtes en elles-mêmes. C'est le cas notamment de Robert Dollinger de l'Hôtel Pax en Alsace : "Les touristes viennent à Strasbourg pour faire le marché de Noël, mais rarement après le 24 décembre." Les restaurateurs n'ont même pas toujours eu la consolation d'accueillir des clients prodigues, car, au dire de Jean-Louis Ganier du Moulin de la Renardière dans les Pyrénées, ils semblent avoir préféré "dépenser plus en cadeaux de fin d'année"...
C. Lerenard zzz20r


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L'Hôtellerie n° 2759 Magazine 7 Mars 2002 Copyright ©

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