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Baromètre PKF Hotelexperts - novembre 2001

Des taux d'occupation en baisse

Les attentats terroristes continuent de peser sur l'activité hôtelière française, sur le segment haut de gamme en particulier. En revanche,la chute vertigineuse des prix moyens semble endiguée, notamment à Paris.

Claire Cosson

Pas de surprise au terme du mois de novembre de l'an dernier. Lourdement affectée par les conséquences des événements de septembre 2001, l'activité de l'hôtellerie française enregistre un fléchissement continu. En témoignent d'ailleurs, on ne peut plus clairement, les chiffres tirés du baromètre PKF Hotelexperts, établi à partir d'un échantillon stable représentant près de 30 000 chambres du 2 au 4 étoiles luxe. A Paris, les établissements haut de gamme voient en effet leur fréquentation moyenne reculer de près de 25 % à 60,7 % contre 80,8 % un an auparavant. Parmi les catégories les plus touchées figurent les hôtels Grand luxe qui perdent jusqu'à 30,8 % de remplissage. En revanche, les Palaces limitent les dégâts puisque le taux d'occupation de ce segment ne baisse que de 18,4 % se stabilisant à 50,7 %.
Parallèlement à cette désertion des hôtels haut de gamme de la capitale, le cabinet PKF Hotelexperts observe toutefois un point positif : la chute des recettes moyennes chambre (RMC) relevée en octobre 2001 semble être endiguée. Exceptées les unités Grand luxe et Hôtels de charme, la RMC des 4 étoiles parisiens s'affiche en effet globalement en hausse (+ 2,6 %) passant de 224,3 e à la même période l'année précédente à 230,1 e en novembre 2001.
Une bonne nouvelle qui permet de limiter la diminution du revenu par chambre disponible (RevPar). Il n'en demeure pas moins vrai qu'au terme des 11 mois de l'année 2001, seuls les Palaces parviennent à conserver une évolution positive de leur RevPar en comparaison à 2000 (+ 2,2 %).

Désertion d'une partie de la clientèle internationale en province
L'hôtellerie moyenne gamme de la Ville lumière n'est bien entendu pas épargnée par la crise. Le taux d'occupation moyen des 2 et 3 étoiles diminue d'ailleurs de 8,4 % en novembre 2001 à 73,2 %. Reste que les RMC poursuivent leur ascension, s'améliorant d'une manière générale de 4,9 % à 86,2 e avec des pointes à 8,2 % pour les 2 étoiles. De bonnes performances qui, évidemment, ont une influence bénéfique sur le RevPar. Ce dernier ne régresse ainsi que de 3,9 % en novembre et maintient sa progression à 3,2 % en résultats cumulés sur l'année en cours.
Du côté de la province, le moral n'est pas totalement au beau fixe. Comme les mois précédents, l'hôtellerie haut de gamme est effectivement beaucoup plus pénalisée que les autres catégories ayant perdu une partie de sa clientèle internationale. Les chiffres parlent d'ailleurs d'eux-mêmes. Le niveau de fréquentation des 4 étoiles provinciaux chute de 11,6 % en novembre 2001 descendant sous la barre des 60 % (59 % très précisément). En conséquence, la progression de leur RevPar constatée depuis le début de l'exercice 2001 ralentit : 3,6 % en cumul à fin novembre contre 4,9 % à fin octobre.
Par contre, les entreprises hôtelières classées 2 et 3 étoiles en province ont, elles, de quoi être satisfaites. Le taux d'occupation mensuel des 3 étoiles a en effet grimpé de 3 %. Leur RMC est stable et leur RevPar s'affiche en légère hausse (+ 2,6 %). Une bonne santé apparente encore plus marquée pour les 2 étoiles. Ces derniers réussissent d'une part à améliorer leur taux d'occupation de 3,1 % par rapport à novembre 2000 à 68,9 %. D'autre part, leur RMC bondit de 5,5 % tandis que leur RevPar est en hausse de 8,8 % à 33,4 e. n zzz20h

Haut de gamme parisien

Moyenne gamme parisien

Province

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L'Hôtellerie n° 2755 Magazine 7 Février 2002 Copyright ©