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La Grole à Nancy

Les cigares à la carte

Pour Vincent Adobati, propriétaire du restaurant La Grole à Nancy, le cigare est à l'honneur dans son établissement, car il représente des valeurs qu'il affectionne : convivialité et amour des bonnes choses. Le chef vient même de créer avec des amis le Buena Vista Cigar Club.

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Vincent Adobati est un perfectionniste : ses produits sont sévèrement sélectionnés.

"Je ne vends pas de cigarettes car c'est dangereux pour la santé, explique Vincent Adobati dans un grand éclat de rire. Mais le cigare, c'est différent. Il n'exprime pas le stress, mais un grand moment de détente. Comme on ne peut plus boire d'alcools forts au restaurant si l'on conduit, je crois que le cigare peut opportunément venir remplacer le digestif." Le patron de La Grole est un bon vivant, il en porte les stigmates, et entend faire partager son amour de la belle vie à ses clients. "En théorie, le cigare ne s'associe pas vraiment avec l'idée que l'on se fait d'un restaurant, mais chez moi, c'est différent. Ici, nous avons la mentalité d'un établissement d'amis, presque familial. Il n'est pas rare que des tables se rassemblent pour la fin d'un repas." La Grole est un restaurant atypique dans une ville lorraine, puisqu'il est - entièrement - savoyard. Décoration de bois, photos de montagnes et de montagnards sur les murs, et une carte entièrement consacrée à des plats de cette province alpine. "Mon restaurant est à mon image, la cuisine savoyarde tourne autour de l'amitié, avec un côté éminemment sympathique. Cela a un grand avantage, je n'ai pas de clients pénibles, des gens qui ne veulent pas se détendre et qui refusent notre ambiance", affirme Vincent Adobati. Le patron de La Grole est aussi un perfectionniste : ses produits sont sévèrement sélectionnés, ses poissons viennent des lacs de Genève et d'Annecy, notamment l'omble chevalier, ses vins viennent uniquement de Savoie, "un vignoble trop méconnu", et même ses appareils à fondue sont fabriqués par un petit artisan des Alpes.

Un parcours initiatique
Avec 20 fondues à la carte, des entrées typiques comme les Croûtes aux morilles et les Gnofons aux girolles, la Pella avec son barbecue au charbon de bois - il n'y a pas d'appareils électriques dans le restaurant -, Vincent Adobati mise sur l'authenticité. Or, s'il existe bien un produit authentique pour lui, c'est le cigare, produit du terroir révélé par le savoir-faire de l'homme. Aspect, saveurs, arômes, force et intensité, un vocabulaire qui va tant au vin qu'au Havane. "Dans ma carte des vins, je donne des indications et des conseils. Je fais de même avec ma carte des cigares, d'autant plus que les millésimes viennent d'être introduits pour les tabacs et les cigares de Cuba. Il faut se former au niveau du palais, c'est un parcours initiatique qui s'apparente à la découverte des grands vins." Vincent Adobati a créé le Buena Vista Cigar Club avec Patrick Bigeard, un 'cubanophile' invétéré, et Lydie Plane, buraliste de son état et installée à quelques dizaines de mètres du restaurant, ce qui lui permet, perfectionnisme oblige, "de disposer de cigares conservés dans une cave et d'un approvisionnement de grande qualité". Pour le bien-être des non-fumeurs, le patron de La Grole a installé une ventilation très puissante. Mais pour les clients qui souhaitent partager sa passion, il se rend disponible pour une dégustation qui fait appel à tous les sens et surtout pour un rituel entre amis. A La Grole, les plaisirs du palais peuvent se poursuivre bien après la dégustation des mets. n zzz22v zzz32 zzz46f

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L'Hôtellerie n° 2747 Magazine 6 Décembre 2001

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