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Ecole hôtelière de Toulouse

Se rapprocher des professionnels

De plus en plus sollicité par les candidats, mais aussi par les professionnels, l'établissement de Toulouse multiplie les partenariats pour correspondre au profil du marché national et international. Cette année, le lycée se met à l'écoute du milieu hospitalier.

Cette année, le lycée confirme à nouveau son succès au niveau régional.

Afin de faciliter l'insertion des jeunes dans les filières professionnelles, le conseil régional Midi-Pyrénées a mis en place, pour la rentrée 2001, une bourse de premier équipement versée dès le 1er trimestre directement aux familles sans conditions de ressources. Cette bourse concerne plus de 10 000 élèves inscrits dans plus de 200 établissements publics et privés en 1re année de CAP ou de BEP. Le lycée d'Occitanie, qui reçoit pour l'entrée en seconde professionnelle des élèves issus des 82 collèges de Haute-Garonne, confirme à nouveau son succès croissant au niveau régional. Seul établissement technologique en Midi-Pyrénées, il affiche complet sur toutes les classes de seconde : 94 élèves en seconde technologique et 48 élèves en seconde professionnelle. Afin de remédier aux incidences immédiates sur l'internat, l'établissement a dû faire fonctionner le relais dont il dispose avec l'association des parents d'élèves (N.D.L.R. : association adhérente à la Fédération autonome des parents d'élèves de l'hôtellerie). "Un bon nombre d'élèves n'ont pas pu, faute de places, accéder à l'internat. Nous sommes tenus d'accorder la priorité aux classes de seconde. Par l'association des parents d'élèves, nous avons pu trouver des points de chute dans des familles d'accueil. Des résidences universitaires proches de notre établissement nous réservent également un certain nombre de places, pour les techniciens supérieurs en particulier. Nous avons également sollicité des établissements de Toulouse, comme le lycée Rive Gauche, qui ne font pas le plein de leur internat", explique Robert Canton, proviseur du lycée.

Une condition sine qua non pour la seconde professionnelle
Autre difficulté majeure de cette rentrée 2001, l'arrivée massive sur les sections d'enseignement professionnel. "Au niveau des établissements fournisseurs, nous avons refusé cette année des quantités de jeunes en seconde professionnelle à qui nous avons conseillé de postuler pour d'autres établissements. Nous sommes même suralimentés par les 82 collèges du département. Nous avons été amenés à instaurer une priorité pour ceux qui résident dans le département. En revanche, si un élève réside en dehors de la Haute-Garonne, mais dans l'un des huit départements de l'académie, il peut tout à fait postuler pour la seconde technologique", commente Robert Canton. Ces problèmes d'effectif sont à l'image de la dynamique de l'établissement qui expérimente chaque année des cursus ou engage de nouveaux partenariats dans des créneaux encore inoccupés comme celui des collectivités. Après un accord avec le directeur de la restauration des hôpitaux de Toulouse, l'établissement a ainsi mis en place un échange qui permet aux responsables de cuisine dans les hôpitaux de superviser, en liaison avec les enseignants, des séances de travaux pratiques à l'intérieur du lycée. A l'inverse, des élèves effectuent des stages dans les hôpitaux. Cette démarche permet à l'établissement d'aller à la rencontre des collectivités et d'envisager pour ses élèves, bénéficiaires du bac professionnel restaurant, une certification au bout de 2 ans.

Robert Canton, proviseur du lycée : "Flo nous a fait des propositions pour intégrer au sein de ses établissements Hippopotamus des BTS tourisme sur des postes de responsable."

Plus proche des indépendants
De même, le lycée s'est rapproché des professionnels, et en particulier des indépendants. Il est vrai qu'encore récemment, le lycée d'Occitanie, pour promouvoir à l'extérieur la qualité de son enseignement, tenait à privilégier avant tout ses relations, étroites, avec les chaînes. Après des entrevues avec l'Umih 31, où les professionnels ont notamment fait état de leurs difficultés sur le recrutement, le conseil d'administration de l'établissement avait décidé l'année dernière de faciliter les stages d'été pour les secondes professionnelles dans des entreprises de proximité. "Cela nous a permis d'occuper le terrain sur Toulouse et ses environs, ce qui a été très positif. Pour les formations baccalauréat, nous tenons à nous rapprocher des entreprises de proximité ; en revanche, pour nos élèves qui sortent de BTS, nous visons l'échelon national et international. De cette manière, nous avançons crescendo dans les difficultés et nous élargissons au fur et à mesure", note Robert Canton.

Une perspective pour les pâtissiers
Avec un effectif stable de 468 élèves et de 108 professeurs, le lycée d'Occitanie doit faire face au flot de demandes de BTS. Près de 700 dossiers de candidature parviennent pour l'entrée en BTS tourisme pour une possibilité d'accueil de 30 élèves. Outre les critères habituels de sélection, le lycée a dû mettre en place cette année un système de bonification pour les candidats originaires de l'académie de Toulouse (N.D.L.R. : soit les huit départements de Midi-Pyrénées), et élargir ses effectifs de première année à 32 élèves. Sur cette filière de formation, le proviseur compte encore optimiser l'emploi, s'appuyant notamment sur des partenariats déjà acquis avec le groupe Flo. "Flo nous a fait des propositions pour intégrer au sein de ses établissements Hippopotamus des BTS tourisme sur des postes de responsable. Ils sont favorables sur le principe. Maintenant, il faut que cela se mette en œuvre. Je pense qu'il y a des débouchés. De la même façon, nous préparons un partenariat pour notre section pâtisserie, à la fois avec les entreprises toulousaines comme Pillon, et les établissements Flo-Prestige", explique Robert Canton. n zzz68v

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L'Hôtellerie n° 2742 Magazine 1er Novembre 2001