Actualités

Hommes & entreprises

stratégie

Rachat du Relais Mercure Les Bains Romains à Saint-Nectaire (63)

Pour accentuer le succès

En achetant le Relais Mercure Les Bains Romains à Saint-Nectaire (Puy-de-Dôme), Véronique et Guy Lejeune se lancent dans une voie nouvelle. Mais ils ne manquent ni de courage, ni de volonté pour reprendre le flambeau et développer l'affaire. Une mise sur les rails de la réussite par François Barrat, le vendeur.

m Pierre Boyer

En juillet 2000, Guy et Véronique Lejeune ont repris le Relais Mercure Les Bains Romains à Saint-Nectaire, dans le Puy-de-Dôme. François Barrat, l'ancien propriétaire, est resté à leurs côtés jusqu'en novembre. Il voulait transmettre plus qu'un outil de travail, une méthode, une philosophie, un savoir-faire. "Quand nous sommes tombés sur l'offre de Saint-Nectaire, nous avons été convaincus immédiatement. Nous recherchions quelque chose avec un côté petit palace, un établissement avec une histoire", expliquent les nouveaux propriétaires. Ils ont racheté le fonds, les murs appartenant toujours à un consortium de mutuelles qui avait tenté, sans succès, une expérience d'hôtellerie, et injecté 14 millions de francs dans l'affaire.
Guy possède une formation d'architecte et une solide expérience dans l'aménagement de magasins et de restaurants, et Véronique a travaillé 12 ans à l'Education nationale après avoir fait de l'interprétariat. Ils ne sont pas du métier, mais une grande envie de se lancer dans cette voie les anime. "Nous avons des amis de longue date qui se sont lancés, il y a 14 ans, avec un premier Relais & Châteaux en Bourgogne. Puis ils ont racheté un deuxième hôtel-restaurant sous la même enseigne. Alors nous nous sommes dits pourquoi pas nous ? De plus, certains éléments ne changent pas. Les bases de la gestion restent les mêmes. Et un métier, cela s'apprend", ajoute Guy Lejeune.


Véronique et Guy Lejeune, les nouveaux propriétaires du Relais Mercure Les Bains Romains de Saint-Nectaire : la volonté de réussir dans ce secteur d'activité.

Une région dynamique
Ils soulignent n'avoir eu aucun a priori concernant la région quand ils ont débuté leurs recherches en épluchant un total de 200 fiches techniques d'affaires en vente. "Nous trouvons que l'Auvergne est dynamique. Certes, les gens conservent une image fausse de la région, le pays reste mal connu. Mais, nous avons découvert une réalité différente, des habitants ouverts au développement avec un potentiel non négligeable, notamment grâce à Vulcania, le centre européen du volcanisme." Sans oublier le projet de la station thermale de Saint-Nectaire de se doter d'un centre ludique pour allonger la saison. Classé en 3 étoiles et ouvert toute l'année, les Bains Romains ont déjà gagné un pari dans une ville thermale de 650 habitants avec une grosse majorité de commerces saisonniers. François Barrat avait développé les séminaires, profitant de la proximité de Clermont-Ferrand. Il avait transformé dernièrement les anciens bains thermaux de l'hôtel pour compléter les 8 salles de séminaire existantes avec un investissement de 1 million de francs environ. Il est vrai que cette activité représente la moitié du chiffre d'affaires, contre 35 % pour les touristes individuels, 10 % pour les cars et seulement 5 % pour les curistes. Avec l'existence de produits ski en hiver, l'accueil des familles, l'établissement tourne bien. Il affiche des taux d'occupation au-dessus de 40 % en moyenne, avec des pointes à 70 % pour ses 68 chambres et un chiffre d'affaires de l'ordre de 7 millions de francs. Les nouveaux propriétaires ont repris le personnel qui était en place. "Nous préférons avoir moins de salariés, bien rémunérés et dynamiques. Un secteur à valoriser, à revaloriser, en mettant l'équipe en avant. N'oublions pas que nous avons déjà une bonne réputation, reconnue pour un Mercure dans la région", soulignent-ils. Depuis février, c'est Michel Hautin qui officie aux fourneaux. "Il nous apporte une solide expérience. Nous proposons une cuisine digne d'un 4 étoiles", ajoute Guy Lejeune. Après les premiers mois d'exploitation et des résultats corrects, Véronique et Guy Lejeune affichent tranquillement la volonté d'une progression du chiffre d'affaires de l'ordre de 20 %. "Ici, nous avons beaucoup de choses à faire, des créneaux à développer." Pour concrétiser cette volonté, les vendredis et samedis, il y a soirées cabaret depuis fin avril. "Chansons françaises, jazz, numéros d'illusionnistes, etc. Nous voulons trouver du chiffre d'affaires en dehors des créneaux habituels avec une capacité de 100 à 120 personnes. Si la formule marche, nous la conserverons toute l'année. Cela créera une image positive sur la région pour Les Bains Romains", conclut Guy Lejeune. n


Le restaurant, avec son ambiance 'petit palace', qui a plu à Véronique et Guy Lejeune.


Le salon du Relais Mercure Les Bains Romains.


Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts

L'HÔTELLERIE n° 2716 Magazine 3 Mai 2001


zzz36i
L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration