Un look et une carte aux couleurs de la Méditerranée. Ce sont les deux atouts de Casa Sud, le nouveau concept lancé en juillet par Jean-François Damour à Saint-Thibault-des-Vignes.
Lydie Anastassion
Le restaurant dernier-né de
Jean-François Damour (p.-d.g. des restaurants La Criée) s'appelle Casa Sud. Dirigé par
Pierre Pouplin, il fonctionne depuis le mois de juillet dans la zone d'activité de La
Courtillière de Saint-Thibault-des-Vignes en Seine-et- Marne. Son emblème, accroché sur
le fronton, est le rameau d'olivier. Un nouveau concept bien dans l'air du temps au vu de
l'engouement actuel des consommateurs pour les produits méditerranéens : musique,
alimentation... "J'ai choisi cette idée car je trouvais que le Sud n'était pas
représenté au niveau de la restauration par un concept à thème grand public de
qualité satisfaisante", explique Jean-François Damour. Entre l'idée et la
réalisation, deux ans se sont écoulés. "Le Sud offre des perspectives
intéressantes de développement", poursuit-il.
A Casa Sud, tout le monde trouve son compte en matière de... Sud. "C'est un Sud
virtuel", commente en souriant le concepteur avisé. Situé juste à côté de La
Criée et de L'Entrecôte, le restaurant aux murs orange attire le regard. De grands
volets bleus encadrent les fenêtres. Une tour relie les deux ailes du bâtiment. Bastide,
mas provençal, ou encore hacienda, l'imagination est libre. Sans oublier les courbes
blanches des frontons extérieurs qui rappellent l'Afrique du Nord, le Maroc.
"Nous avons choisi ce site pour deux raisons : le terrain est situé à côté
d'un restaurant La Criée, ce qui facilite la gestion. Nous connaissons ainsi assez bien
la zone de chalandise", poursuit le propriétaire qui a investi 18 millions de
francs (terrain compris) dans cette nouvelle aventure. Située à Concarneau, la cuisine
centrale de La Criée sert à l'approvisionnement de Casa Sud, notamment pour les plats de
poisson.
Réalisée par sa femme, Sophie Damour, la décoration est franchement novatrice pour un
restaurant. Encore une fois, tout respire le Sud et, même sans chaleur, on s'y croirait.
D'ailleurs, la verrière du plafond capte le moindre rayon de soleil, et le bruit des
grillons, à l'entrée, annonce le dépaysement.
Le décor, un élément-clé
Puis, tout de suite, c'est l'évasion. Sous la verrière, le patio attire. Un vieil
olivier y a été planté, des arbustes de buis taillés en boule trônent dans de
magnifiques pots en terre cuite. Dans ce premier espace, une tonnelle en fer forgé
délimite un carré plus privatif. Le reste de la salle à manger se déploie autour du
patio sur trois côtés, délimité par le bar en U et par une cloison aux volets bleus
(toujours) ouverts sur la lumière. Quant au mobilier, il est en bois, dans le style
provençal. "Pour ne pas tomber dans le folklore, nous avons mis une touche de
modernisme", commente Jean-François Damour.
Un large escalier à rampe bleu permet d'accéder au premier étage. Les contremarches
sont recouvertes de carrelage de faïence décoré du motif provençal des oliviers.
Conçu en mezzanine, l'étage permet de garder un œil sur la cuisine, situé en bas,
ouverte sur la salle. Autre pièce maîtresse du concept, cette dernière constitue une
nouveauté : "C'est un changement radical par rapport à La Criée. Les clients
apprécient et cela donne lieu à une cuisine spectacle. Ils assistent au poêlage des
pâtes, ils voient la rôtisserie." La carte aux couleurs et saveurs
méditerranéennes se décline autour de grands thèmes. "J'ai volontairement
cassé le rythme entrée, plat et dessert, précise Jean-François Damour. Le
consommateur peut choisir un plat en direct ou encore des saveurs provençales
accompagnées d'une tarte fine. Au départ, ils sont un peu perdus, mais finalement, ils
trouvent rapidement ce qu'ils attendent." Les tartes fines, les assiettes
méditerranéennes, les plats Plein Sud, la rôtisserie, le couscous façon casa, les
pasta (poêlées à la commande), les saveurs provençales et les douceurs du Sud
structurent la carte.
De nouvelles unités en 2001
En salle, la brigade, composée d'une quinzaine de personnes, est vêtue également dans
les tons méridionaux. Les chemisettes sont orange et les pantalons noirs. Avec un ticket
moyen situé entre 130 et 140 francs, le restaurant enregistre 300 couverts par jour. Un
chiffre conforme aux prévisions de démarrage de Jean-François Damour qui compte sur un
chiffre d'affaires prévisionnel de 16 à 18 millions de francs pour la première année
d'exploitation.
D'ores et déjà, de nouvelles unités de Casa Sud, en tous points identiques au
restaurant-pilote, sont en permis de construire. Situées en région parisienne, elles
devraient ouvrir leurs portes en 2001. "Pour Casa Sud, nous donnons la priorité
à l'implantation en périphérie. Il s'agit d'un développement en propre. Une
implantation en centre-ville impliquerait de redéfinir l'espace du restaurant." zzz22v
Casa Sud
Rue des Vergers
77400 Saint-Thibault-des-Vignes
Tél. : 01 60 31 14 00
Fax : 01 60 31 14 01
Ouvert tous les jours
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L'HÔTELLERIE n° 2686 Magazine 05 Octobre 2000
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