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"Bon" à Paris
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Luxe et extravagance accessibles à tous

Bon est un nouveau concept français. Un lieu différent, un lieu qui bouge, un lieu aux multiples facettes, né de la fusion de deux esprits bouillonnants : Taïeb et Starck. Visite d'un espace où luxe, excentricité et modernité se côtoient chaleureusement, dans un esprit non élitiste.

Cécile Junod

Photos Eric Morin

Laurent Taïeb dans son jardin aromatique

  Laurent Taïeb souligne : "On peut être jeune et aimer le beau et le luxe sans vouloir se ruiner. C'est de ce constat qu'est né Bon, un lieu branché, grandiose, aux espaces variés, où le beau côtoie le bon, le tout à des prix accessibles à tous. Ici, on peut acheter un club sandwich et le déguster devant un chandelier en argent. On peut avaler en vitesse un sushi, une salade ou une viennoiserie au Sushi Bar, ou prendre le temps de découvrir un repas complet bio. On peut dîner en amoureux dans le Boudoir qui surplombe le jardin zen, ou encore dîner entouré de ses amis à la table d'hôtes en croix. On peut également partir avec une pâtisserie ou un objet du restaurant acheté à la boutique. Bon permet à chacun de vivre le moment qu'il souhaite selon son humeur et ses envies. De plus, chacun peut vivre, ici, la beauté d'un univers Starck à petit prix."
Pour réaliser cette nouvelle aventure, il fallut trouver un lieu unique et différent. Un lieu qui permettrait à Starck d'exprimer son immense talent de designer. Un lieu qui permettrait à Laurent Taïeb d'accueillir les gens, sans aucun critère élitiste, dans un espace à la fois vaste et chaleureux, trouvé rue de la Pompe à Paris (XVIe). "En le visitant, reprend Laurent Taïeb, j'ai immédiatement imaginé que Starck allait transformer ce lieu bizarre et tordu en un somptueux et magique endroit, dans lequel pourraient s'entrechoquer des vestiges du passé relookés et des éléments contemporains voire futuristes." En effet, ici, chandeliers en argent et colonnes à pilastre se marient généreusement aux formes avant-gardistes du mobilier et aux écrans géants.

Cinq espaces différents à vivre selon son humeur

Après cinq mois de travaux, et de très lourds investissements dont le montant reste secret, Bon a ouvert ses portes pour dévoiler son faste et son originalité. Ici, pas de diktats décoratifs. Plutôt un non style, un mélange de propositions d'ambiances. Les cinq espaces différents permettent de répondre au côté paradoxal de l'être et à ses humeurs changeantes.
Dès le passage de la façade classée, le Sushi Bar constitue l'espace dédié à la restauration rapide. Equipé d'un bar ovale et de son convoyeur, il permet la dégustation de sushis, salades, sandwiches, pâtisseries, viennoiseries (dont les prix s'étendent de 15 à 45 francs) pour satisfaire petites et grandes faims, de 8 heures à 2 heures du matin.
Après le passage d'une large galerie, ornée de part et d'autre de vastes vitrines réfrigérées présentant les pâtisseries Ladurée, on accède à la Brasserie. Tables carrées disposées côte à côte, bois sombre au sol, banquette confortable... Lieu de passage entre diverses zones, d'ici, on peut tout voir... ou être vu.
Quelques marches plus bas, on accède au Boudoir, baptisé également "le salon des amoureux". Blanc et argent, il se reflète dans un miroir teinté orange. Effets d'agrandissement et de surprise garantis. Quelques marches plus haut, le Salon. Feu de cheminée midi et soir, fauteuils, canapés (déhoussables) blanc immaculé et bougies créent une ambiance ambrée, enrobante et envoûtante.
Enfin, on peut encore choisir la Salle en croix qui accueille une immense table d'hôtes en X. Ici, décor métallisé, les lignes futuristes et éclairages cybernétiques contrastent sans provocation avec les fauteuils début de siècle.
Notre description serait incomplète si nous n'évoquions le jardin zen. Véritable poumondu lieu, il se compose d'herbes aromatiques disposées dans de grandes jarres en aluminium ou d'immenses cadres en bois verticaux. Très présent dans ce lieu, le blanc immaculé apporte incontestablement une note de sérénité et de fraîcheur. Pour pallier les problèmes d'exploitation et d'entretien, les canapés sont déhoussables et les housses réalisées dans un mélange coton/lin sont lavables à haute température. Quant aux fauteuils, ils sont recouverts d'une matière spéciale, lavable à l'eau savonneuse.
Esprit prolifique, Laurent Taïeb ne compte pas s'arrêter là. Outre la duplication dans le monde entier de son restaurant Bon sous forme de contrats de licence de marque, il commence à esquisser un autre projet : l'hôtel Bon, bien sûr. *

Bon
25, rue de la Pompe
75016 Paris
Tél. : 01 40 72 70 00
Internet : www.bon.fr 

Adresse

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L'HÔTELLERIE n° 2668 Magazine 1er Juin 2000