En moins de quatre ans, le
Latino Café, qui se dresse place Anatole de Monzie, à Saint-Céré dans le Lot, a su
s'imposer comme un établissement original. Le rendez-vous incontournable d'une clientèle
majoritairement jeune (la trentaine) et un lieu de rencontre privilégié avec toutes les
musiques du monde. Il faut dire que le propriétaire-gérant, Jean-Michel Proença, 32
ans, est un personnage haut en couleur. Pendant de nombreuses années, il a tour à tour
sillonné l'Amérique du Sud, passé et obtenu un BTS de dessin industriel, décroché une
maîtrise de littérature des civilisations, le tout en faisant mille et un petits
métiers, de livreur à chaudronnier.
"Moi, dit-il avec enthousiasme, je vis avec mes tripes tous les instants et
je me donne à fond pour faire partager ma passion pour les voyages et la musique."
Avec une cinquantaine de places assises en salle, une soixantaine en terrasse, le Latino
Café crée régulièrement l'événement à Saint-Céré et dans les environs. En
consommant des tapas, différentes sortes de cafés, des cocktails, du thé à la menthe
oriental ou du chorizo provenant directement du Portugal, les clients peuvent assister à
des concerts très variés.
Un cadre dépaysant et chaleureux
Une fois tous les quinze jours, le bar-tapas se transforme en salle de spectacle avec du
blues acoustique, salsa, et autres musiques du monde. En dehors de ces soirées
thématiques, les clients se retrouvent dans un décor dépaysant et chaleureux où ils
peuvent jouer aux échecs, ou simplement rêver à leur prochain voyage. Pierres
apparentes, cheminée ouverte, fresques sud-africaines, plancher, tables et sièges en
bois, fauteuils en rotin pour la terrasse et statuettes d'Amérique du Sud : au Latino, ce
sont les couleurs sable et terre qui dominent.
L'endroit se veut cosmopolite. "Cet endroit est un bar depuis la nuit des temps.
J'ai acheté le fonds et j'ai décidé de tout casser. Dans mon établissement, je veux
que les gens éprouvent un sentiment de liberté, et savourent l'offrande de la musique",
explique Jean-Michel Proença. Tous les jours, sauf le lundi, de 11 heures à une heure du
matin, le Latino Café fait le plein. "L'été, je développe également une
activité de glacier pour une clientèle touristique. Cette saison, je vais procéder à
un agrandissement de la terrasse de vingt à trente places. Dans cet établissement, je
travaille sur un registre complètement différent des autres. Des tex-mex, il y en a à
Cahors et à Brive-la-Gaillarde, mais c'est loin." Au niveau financier,
Jean-Michel Proença reste discret sur ses résultats tout en ajoutant : "Je ne me
suis pas installé dans le Lot pour faire de l'argent. Ce que j'apprécie, ici, ce sont
les rapports avec les gens, la gratitude des clients." Aujourd'hui, les
affichettes du programme musical du Latino Café sont d'ailleurs bien connues de la
population. La presse locale diffuse régulièrement les dates des concerts. "Tout
cela a enclenché une véritable dynamique", se félicite le jeune patron qui
propose des produits faits maison ou importés de leur pays d'origine. L'objectif de
l'établissement est de conserver une certaine authenticité, tout en suscitant
l'imaginaire des clients avec un décor et une musique d'ailleurs. n
Avec une cinquantaine de places assises en salle, une soixantaine en terrasse, le
Latino Café crée régulièrement l'événement à Saint-Céré et dans les environs.
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L'HÔTELLERIE n° 2664 Magazine 4 Mai 2000
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