Actualités

licence lvbière

Un deuxième Café Leffe à Paris
___________________________

Tout public

Sept semaines de travaux ont transformé le Café Montparnasse en Café Leffe. Une rénovation qui montre également l'évolution du concept, entre bois clair et gourmandise.

m Sylvie Soubes

Le premier Café Leffe a ouvert il y a 13 ans. A l'époque, rappelle l'architecte Daniel Thorel, "le brasseur souhaitait démontrer qu'on pouvait boire de la bière ailleurs que dans les tavernes classiques". Le concept s'adressait aux nouvelles générations. Le bois était d'ailleurs proscrit du décor. "Le but a été atteint, mais un concept ne doit pas rester figé, tout en conservant sa personnalité et ses objectifs." La visite du tout nouveau Café Leffe de Montparnasse est ainsi particulièrement instructive. Pas de bois foncé mais un retour au bois, conséquent, dans les tons clairs. Si le bleu reste le code couleur dominant, les propriétaires peuvent désormais choisir le revêtement des banquettes et autres sièges. Cinq tissus, pouvant être associés, leur sont proposés. Les grands dallages, la pierre d'abbaye et les vitraux sont présents, mais ils s'harmonisent dans un esprit résolument contemporain. Parmi les détails propres à cet établissement parisien (le deuxième actuellement ouvert dans la capitale*), un aménagement de petits boxes avec mange-debout et "repose-fesses" à proximité du bar. "Les gens aiment bien parcourir, le matin par exemple, leur journal au bar. Cet aménagement leur permet de boire leur café et lire plus tranquillement", souligne encore Daniel Thorel.
Montparnasse est un quartier animé. De jour comme de nuit. Les cinémas, la gare, la tour, les commerces drainent des chalands divers et variés.

Plusieurs clientèles
En décidant de transformer le Café Montparnasse en Café Leffe, Claude Alary a également décidé de redynamiser la partie brasserie. Les formules choucroutes côtoient de grandes salades, des crêpes, des confits, des moules, des plats belges comme la flamiche au Maroilles ou le waterzooi de volaille. Côté boissons, outre une belle gamme de bières pression, le Café Leffe Montparnasse décline des cocktails à la bière (half and half, submarino, ruskowbeer...)
"J'ai acheté cet établissement en 1984", indique Claude Alary, également propriétaire du Café Rive Droite, dans le quartier des Halles. "C'était le Pub Montparnasse. J'en ai fait le Café Montparnasse. Il était nécessaire que je fasse des travaux. Au bout de 14 ans, il fallait lui donner une nouvelle impulsion. Le propriétaire du Café Leffe du boulevard Poissonnière est un ami. J'ai beaucoup aimé ce qui a été fait là-bas. J'estime aussi qu'aujourd'hui il faut s'appuyer sur des marques. Ça correspond à la demande. Les gens ont besoin d'être rassurés. Et puis, si l'affaire a été conclue avec Stella Artois, c'est aussi parce que j'ai apprécié la manière dont ils travaillaient, j'ai bien aimé leur approche."
Avec 250 m2 de surface d'exploitation commerciale (300 m2 avec les cuisines) et un emplacement idéal, l'affaire pouvait parfaitement intégrer l'esprit Leffe. Sachant que l'établissement bénéficie d'un étage, d'une terrasse sur rue et que la vitrine, en angle, toise le centre commercial de la tour. "Cela a toujours été très cosmopolite ici, reprend Claude Alary, mais je pense qu'une belle signalétique, un décor propre et coquet attire de nouvelles clientèles. Je pense notamment aux femmes." Le jour de notre rencontre, en effet, deux amies discutent autour d'un crème. Un peu plus loin, une dame plus âgée s'assied et commande un Perrier.
Hors TVA, l'investissement dépasse les 3 millions de francs. "J'ai préféré prendre des matériaux haut de gamme, ce n'est pas du stratifié mais du bois naturel. Quitte à changer, autant le faire bien", termine Claude Alary, visiblement satisfait. Mêmes sourires sur les visages de Philippe Dean et Patrick Rigal, les responsables de l'établissement. *

* Le premier Café Leffe a vu le jour à Montparnasse à Paris. Mais celui-là n'existe plus, tout comme le Café Leffe des Champs-Elysées. L'an dernier, l'enseigne a renoué avec la capitale, sur les Grands Boulevards, dans le IIe arrondissement.

De gauche à droite : M. Bresson (Stella Artois), M. Alary, propriétaire, et M. Thorel, architecte.

Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts

L'HÔTELLERIE n° 2660 Magzine 6 Avril 2000