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LICENCE IV
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7e édition du Grand jeu Perrier-Vittel-San Pellegrino

Et ce soir-là, l'émotion devint fête

Les 1 000 000 F du Grand jeu Perrier 1998 ont été remportés par un serveur de Toulouse. La remise officielle du prix a eu lieu au MH Café, un soir de novembre. La fête avant les fêtes.

Par Sylvie Soubes

Que peut-on imaginer de plus extraordinaire qu'un rêve qui se réalise ? Le bonheur est un moment fragile dit pourtant la sagesse populaire. Mais lorsqu'il s'inscrit dans la réalité et la durée, quand il trace l'avenir désiré, quand son expression reflète des portes grandes ouvertes et des projets plein la tête, le bonheur, ce bonheur-là, devient une force.
Le jeudi 26 novembre 1998, ce trajet d'émotion allant de la crainte à l'éloquence, du doute à la vigueur, se lisait clairement sur le visage et dans les gestes de Pierre Francoual. Un peu comme un gamin qui verrait enfin le père Noël. Son rêve à lui était en train de se concrétiser dans l'arrière-salle d'un café gorgé d'amis et d'inconnus. Incongru ? Non. Une fête. L'homme vivait ça avec tellement de simplicité et de naturel que la moindre poignée de main entraînait chez l'autre des signes d'encouragement et de partage. C'est vrai, il recevait comme il avait l'habitude de le faire, comme il allait encore le faire des années durant. A la différence près que désormais il serait patron.
Pierre Francoual est en effet le septième vainqueur du grand concours Perrier. Un jeu destiné aux serveurs et aux serveuses de tous les cafés, brasseries et restaurants de France permettant à l'ultime gagnant de remporter un chèque d'un million de francs à valoir sur l'achat d'un établissement. 1 000 000 F. Un chiffre à six zéros. Le début d'une carrière à portée de main.

Les Jardins de l'Opéra

Lors de la remise officielle du prix, au MH Café de Toulouse, Pierre se souvient. "On m'a téléphoné. Quelqu'un m'appelait de la société Perrier." Pierre s'interrompt et regarde alors en direction du joueur de rugby Philippe Sella et de l'homme qui discute avec lui. Instinctivement, il leur adresse un signe de la main. "C'était Monsieur Salvage, reprend-il. Vous voyez, c'est le grand monsieur qui parle avec Philippe Sella. Je ne savais pas qui c'était. Et puis quand il m'a dit que j'étais le gagnant 98, je n'y ai pas cru. Il m'a laissé et m'a dit de le rappeler. Mais j'ai d'abord appelé notre entrepositaire pour savoir si ce Monsieur Salvage existait réellement. Je n'y croyais pas. Je pensais à une blague jusqu'à ce qu'on me dise que Didier Salvage était bien le directeur CHD de Perrier-Vittel France, que le numéro de téléphone était bien celui de la maison mère et qu'à l'autre bout du fil, ce n'était pas une farce." Pierre, une coupe de champagne à la main, récit à peine terminé, recommence l'histoire de plus belle pour d'autres curieux. Les yeux pétillent.
Sur l'estrade du MH Café, un chanteur de l'opéra de Toulouse, accompagné d'un guitariste, parcourent le répertoire basque. Certains reprennent en cœur dont Santamans, médecin de profession, passionné de rugby, ancien rugbyman lui-même et patron, avec Patrick Tépé, du MH Café. Ils ont repris l'affaire depuis peu et le chèque de 200 000 F, qui est traditionnellement offert par Perrier au café dans lequel travaille le gagnant, tombe à pic. Ce chèque doit être utilisé selon les clauses du jeu pour rafraîchir, redécorer ou effectuer des travaux dans l'établissement. L'affaire, située sur la place du Capitole, va pouvoir accélérer le programme d'aménagement prévu. Les patrons veulent en faire un bar musical, un endroit de fête. Le prix est de bon augure.
Vers une heure du matin, alors que chacun profite avec gourmandise du buffet installé dans le fond du bistrot, que les tables improvisées montrent qu'il est facile de lier connaissance quand l'atmosphère est à la détente, le couple Toulousy se mêle discrètement aux invités. Pierre n'en croit pas ses yeux. Ils sont venus. Pour lui, les Toulousy sont "des gens uniques, de fabuleux professionnels". Il ajoute : "Je leur dois beaucoup, j'ai appris à aimer le métier à leurs côtés." Pendant huit ans, il a revêtu l'habit de maître d'hôtel aux Jardins de l'Opéra... Et c'est à eux qu'il accorde la primeur de l'information : "Je vais ouvrir un restaurant." Et l'émotion devint fête.


MM. Tépé, Francoual, Salvage et Santamans au moment de la remise officielle du chèque.


Philippe Sella, rugbyman international et recordman mondial des sélections, figurait parmi les invités de cette sympathique soirée.


Les patrons du MH Café bénéficient quant à eux d'un chèque d'un montant de 200 000 F.

Le concours

Des milliers de serveurs et serveuses participent depuis sept ans au concours Perrier-Vittel-San Pellegrino (et Fu). Le principe est simple : il faut collecter les capsules de chacune des marques et les retourner à la société par série de 50. Le concours est attractif puisque 6,6 millions de capsules ont été récoltées en 1997. Chaque envoi est assorti d'un chèque cadeau d'une valeur de 50 F. Ajoutez à cela des tirages au sort hebdomaires et mensuels qui permettent de gagner différents lots comme des chaînes hi-fi, des camescopes, des téléphones portables, etc. Ils sont désormais sept gagnants à avoir empoché, lors de l'utime tirage au sort (toutes les enveloppes sont alors remises en jeu pour ce tirage) le « chèque final » d'un montant porté actuellement à
1 000 000 F. Leurs noms : G. Camps en 1992, S. Redon en 1993, S. Aumaître en 1994, J.-M. Six en 1995, F. Berron en 1996, P. Meric en 1997 et Pierre Francoual en novembre 1998. Rendez-vous au printemps prochain pour la huitième édition.


L'HÔTELLERIE n° 2595 Magazine 7 Janvier 1999

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