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LICENCE IV
Portrait

Ouverture d'un piano bar à Rennes

Un Connémara plus Sardou qu'Irlandais

Accueillant une clientèle de quadragénaires dans un cadre feutré, ce piano bar bénéficie du succès de restaurants installés à proximité. McDo y compris !

Par Olivier Marie

Habitué des zincs, Côme Roptin vient d'innover dans le monde des cafetiers rennais en créant le Connémara. Que l'on ne s'y trompe pas, il ne s'agit nullement d'un nouveau pub, mais d'un piano bar "qui fait la part belle à la chanson française, la variété", explique le maître des lieux. Connémara donc, comme ses lacs immortalisés par une chanson de Michel Sardou. "Nous présentons également au moins une fois par semaine une animation piano." Afin d'accentuer cette ambiance chaleureuse, Côme Roptin a opté pour une décoration feutrée, agencée autour d'un superbe et immense comptoir (24 mètres de linéaire et occupant quelque 38 m2 de la pièce principale) déniché à la Banque de France. Ce dernier acquiert ici une fonction bien précise puisqu'il contribue, avec les claustras, à casser l'immense salle de plus de 200 m2. Réalisée par son ami Philippe Chiron, "avec lequel j'ai travaillé dans d'autres établissements» (Côme Roptin possède un bar de jour Le Globe et a été à l'origine du Com's, bar de nuit vendu en 1994), la décoration se compose de sièges en rotin, tapisseries bordeaux, lumières tamisées ainsi que de tout un ensemble d'anciennes publicités encadrées. Un nombre assez important de "consoles" et de "mange-debout" complètent le dispositif.

Eloigné du centre historique de Rennes, le Connémara trône au cœur du quartier des Colombiers, fort convoité depuis quelque temps. C'est en effet ici que la Taverne de Maître Kanter a choisi de s'installer, tout comme Bistro Romain voici quelques mois. Accolé à un cinéma et au dessus d'une discothèque, le nouveau bar bénéficie d'un environnement commercial de qualité. "J'étais sur l'affaire avant l'implantation de Bistro, reconnaît Côme Roptin. Avec la Taverne, ils sont un peu la cerise sur le gâteau." Car les deux restaurants de chaîne correspondent tout à fait à la clientèle du bar, "celle des quadras." Ouvert de 18 heures à 1 heure du matin, le Connémara propose donc des consommations en adéquation avec ses horaires et sa clientèle. "Nous ne faisons absolument pas de chaud", mais une vingtaine de whiskies différents (Aberlour, Cardhu, Knokando, Jameson etc. de 30 à 45 F le verre) des long drinks, six bières pression (Grimbergen brune et blonde, blanche, Bud, Kilkenny et 1664 -de 14 à 17 F-) et "surtout du champagne qui remporte un franc succès", se félicite Côme Roptin. Gaëtan Pichot, le barman, propose la coupe à 35 F alors que le prix de la bouteille se situe entre 290 F et 800 F pour un Don Pérignon. Une dizaine de cocktails compléteront bientôt la carte.

Comme tout piano bar, le Connémara attire une clientèle restreinte, mais commercialement très intéressante. Certains (entreprises ou clubs de bienfaisance) n'hésitent d'ailleurs pas à louer l'établissement pour des soirées privées. "Nous allons également dans l'avenir réaliser des soirées communes avec le McDonalds tout proche et les restaurants de la dalle." Pour pouvoir accueillir tout le monde, Côme Roptin prévoit d'aménager une salle attenante de quelque 80 m2. "J'y installerais un second bar, dans une ambiance encore plus feutrée."



Une fois par semaine, une animation autour du piano séduit les habitués.

 
Un bar où le champagne remporte «un franc succès».


L'HÔTELLERIE n° 2551 Magazine 5 Mars 1998

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