Avant les années 1970...* En France, les industries agro-alimentaires produisent des «conserves», de la
farine, des pâtes, des biscuits secs, de l'huile, du sucre, de la margarine... |
Sod lance sous la marque Maggi, le Fond lié 1/2 glace : c'est le premier fond déshydraté mis à la disposition des professionnels en boîtes de 1,5 kg. Ce produit a eu et a toujours du succès. Il fait partie des cinq premières ventes de Nestlé Food Services.
Les premières pâtes feuilletées proposées aux professionnels étaient présentées en blocs. Sous cette forme, la décongélation demandait plusieurs heures. Il était nécessaire de fleurer le plan de travail. L'usage du laminoir était recommandé. Ce produit était fort peu pratique pour les restaurateurs.
Cette gamme comprend les produits de base : petits pois, carottes, haricots verts... et des mélanges classiques : petits pois/carottes et macédoine de légumes.
1968, Bonduelle lance la première gamme de légumes surgelés.
La société Grace-Cryovac met au point dans les années 60, un film plastique imperméable aux gaz qui permet de conserver les aliments sous vide.
Ce sont la noix d'entrecôte d'Argentine et les abats des USA.
En juillet 1928, Charles Gervais rentrait d'un voyage aux Etats-Unis avec en
poche, le brevet de l'Ice Cream encore inconnu en Europe. Il avait vu là-bas des passants
déambuler avec un pot de crème glacée à la main. De retour chez lui, Charles allait
faire beaucoup mieux. En 1931, il a eu l'idée géniale d'y mettre un bâtonnet. Esquimaux
de Gervais est ainsi né. La première usine fut construite à Paris, dans le XXème
arrondissement pour la simple raison qu'une fabrique de carbonates s'y trouvait et que
jusqu'alors c'était le seul moyen de conserver le froid. Les premiers consommateurs
seront les habitués des salles obscures. Depuis, Esquimaux de Gervais a fait son bonhomme
de chemin. Entre temps, il a changé de nom. Il s'appelle aujourd'hui Kim. En 1951, la
famille Ortiz, qui fabriquait aussi des bâtonnets glacés a baptisé le sien Miko. Dès
1960, les films publicitaires Miko présentés dans les salles de cinéma, rendront
rapidement la marque célèbre. Pour compléter sa gamme de produits consommés au
cinéma, Miko a créé en 1964 le Jolly Cône, une crème glacée dans un cône de
gaufrette. Et petit à petit, ces produits ont fait leur apparition en dehors des salles
de cinéma.
En 1955, Gervais lance le Mystère. Ce Mystère est en quelque sorte «la première
spécialité individuelle».
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DistributionLa distribution s'adapte au x changements
Jusqu'au milieu des années 60, la restauration est approvisionnée par les grossistes
et demi-grossistes traditionnels au même titre que les épiciers et les crémiers, les
producteurs à travers un réseau de VRP multicartes et le commerce de détail (boucherie,
boulangerie). Seule la région parisienne, grâce à la taille de son marché, voit des
grossistes comme Jacquier, Petit Quenault, Saussoy se spécialiser pour la restauration. La distribution se transforme vers la fin des années 60, avec le développement de la
restauration sociale, l'apparition des nouvelles formules de restauration commerciale et
la mutation du commerce de détail. Les grossistes traditionnels voient leurs clients
détaillants disparaître ou se transformer sous l'effet du développement du
libre-service, des supérettes et des supermarchés. Ils doivent s'adapter et faire un
choix. C'est ainsi que Disco, important grossiste alimentaire, a créé en 1966, un
service collectivités qui deviendra Discol et connaîtra un développement rapide
jusqu'à devenir en quelques années un leader RHF. Quelques mois plus tard, la société
Legave et Pasquier, important grossiste en boulangerie-pâtisserie, reprend Simon et Cie
et crée la société France Economats qui jouera aussi un rôle important sur le marché.
Cette spécialisation pour les collectivités est surtout le fait des grossistes
«épiciers». Dans les produits frais, seule la société Pomona engage une démarche de
spécialiste. A cette époque, sur le marché des surgelés encore à ses débuts, seule
la société Primagel prend une orientation RHF. |
RéglementationL'hygiène devient une affaire d'Etat
Avant 1970, trois textes fondamentaux concourent à la protection de la santé publique : la loi du 1er août 1905 sur les fraudes et les falsifications des produits ou des services, le code de la santé publique et la loi du 8 juillet 1965 sur les conditions nécessaires à la modernisation du marché de la viande. Notons aussi le décret du 10 février 1955 sur les conserves, celui du 29 mars 1949 sur les crèmes glacées et celui du 9 septembre 1964 sur les surgelés. La loi de 1905 a rendu national le contrôle des aliments, mais il a fallu attendre 1965 pour que soit créé un service d'Etat d'hygiène alimentaire. Jusqu'à cette date, le contrôle vétérinaire était resté municipal ou départemental. |
L'HÔTELLERIE n° 2500 Hebdo 6 Mars 1997