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Au C'Amelot

Le succès d'un tandem féminin

Situé à Paris, à quelques pas de la Bastille, Au C'Amelot est un restaurant tenu par des femmes dont le taux de popularité ne décroît pas depuis son ouverture au mois de janvier dernier. La propriétaire, Catherine Mackessack et Anne Desplanques, la chef cuisinière, proposent une formule bistrot dans ce minuscule établissement où convivialité et cuisine traditionnelle vont de pair.

Par Béatrice de Lacretelle

Toutes deux issues de la restauration, Catherine Mackessack et Anne Desplanques se sont rencontrées par l'intermédiaire de Christian Constant, chef du Crillon à Paris, ayant chacune travaillé avec lui. La première se souvient : «C'était sur le Queen Elizabeth au cours d'une des nombreuses croisières qu'effectuait celui-ci il n'y a encore pas très longtemps.» La seconde faisait partie de sa
brigade au Crillon. Sympathi-
sant rapidement, elles décident
de travailler ensemble. Catherine rachète l'établissement à Bubune, une autre femme qui aura su marquer le milieu de la restauration parisienne. L'endroit ? Un petit bistro de quartier où elle attirait depuis vingt ans une clientèle fidèle.

Lorsqu'elles s'installent, Catherine et Anne baptisent l'endroit «Au C'Amelot», clin d'oeil à la rue Amelot, ainsi que pour d'autres raisons tenues secrètes pour l'instant ! Après quelques rénovations de moindre importance, elles modifient la disposition de la pièce pour gagner une dizaine de couverts, passant ainsi de vingt à trente places assises. Elles donnent un petit air provençal à l'endroit en choisissant des nappes à motifs du pays de Giono. Pourtant, la cuisine n'a rien de provençal. Elle se contente d'être traditionnelle et familiale, comme chez soi, dans un décor simple et rustique. C'est pourquoi Catherine a choisi une vaisselle simple et dépareillée, des boîtes en fer pour servir le sucre, etc. Une collection de casseroles en cuivre et de saucières habillent la salle à manger, alors que le bar prend place, majestueux, à l'entrée du restaurant.

Formule unique à 120 F

En cuisine, Anne utilise des produits frais et saisonniers. «Pour faire un menu à 120 francs, il faut savoir faire simple avec les produits du marché du jour», explique-t-elle. Car, en effet, Anne renouvelle son menu tous les jours de la semaine et propose une formule à 120 francs à l'heure du déjeuner, à base de quatre plats et à 140 francs le soir avec cinq plats. Au menu, affiché sur des ardoises, du potage, chaud ou glacé selon la saison, servi à table dans sa soupière, un poisson, une viande, du fromage et un dessert. Aucun choix n'est possible. D'où l'intérêt de l'endroit. Toutefois, Catherine et Anne n'ont qu'une seule volonté : satisfaire leurs clients. Et ces derniers le leur rendent bien, puisque le restaurant est plein tous les soirs. «A midi, cela reste plus difficile, car nous n'avons pas une clientèle de quartier, indique Catherine. Mais nous ne nous plaignons pas !»

Depuis l'ouverture, Catherine avait embauché une jeune femme, Sabine, pour travailler avec elle en salle. Ainsi, on pouvait dire qu'Au C'Amelot était un restaurant de femmes ! Mais aujourd'hui, Catherine ayant rejoint depuis peu le clan des heureuses mamans, elles ont dû recruter une nouvelle personne, qui cette fois-ci fait partie de la gent masculine. Il se prénomme Stanislas et a plutôt l'air heureux de son sort ! Bonne continuation Au C'Amelot ! *

Voir carnet d'adresses p. 114

C'est une cuisine traditionnelle
familiale et simple que proposent Catherine Mackessack et
Anne Desplanques au C'Amelot,
dans un décor rustique,
un peu comme chez soi.



L'HÔTELLERIE n° 2477 Magazine 3 Octobre 1996

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