L'anglais devient indispensable pour les hôteliers-restaurateurs. Mais il n'est
pas toujours facile de bloquer des heures de formation sur une période déterminée, ni
toujours intéressant de se plonger dans des généralités et la grammaire. C'est
pourquoi, la Chambre de commerce et d'industrie de Riom (Puy-de-Dôme) a lancé une
session un peu particulière pour une dizaine d'hôteliers (1).
Les 72 heures de cours sont basées sur du travail personnel à partir de cassettes
vidéo, avec des entretiens au téléphone, des leçons par fax et aussi des séances plus
traditionnelles. Le tout est uniquement axé sur les besoins de la profession : comprendre
les clients étrangers et se faire comprendre. Autre avantage, l'élève peut suivre la
plupart du travail en restant chez lui.
«La formation est très pratique, souligne Pascal Reichmuth, elle colle aux
réalités du terrain et à nos besoins concrets». «L'enseignement n'est pas théorique
et généraliste, mais centré sur le vocabulaire hôtelier et touristique», ajoute
Bénédicte Barre, de La Rose des Vents, près de Volvic. Car le but consiste à
satisfaire la clientèle étrangère et aussi, bien sûr, à tenter de la retenir en lui
faisant découvrir les sites à visiter. Et de savoir répondre aux réclamations
éventuelles.
Le stage se déroule sur douze semaines avec trois séances en salle, trois
conférences d'une demi-heure par téléphone à trois (deux stagiaires plus le
professeur), quatre soutiens par téléphone avec le formateur, des exercices écrits et
par fax, des visites d'entreprises, avec repas et conversations, tout en anglais et
surtout un minimum de 2 h 30 de travail personnel quotidien.
Le financement de la formation n'a pas été facile à mettre en place, parce qu'elle sort
des sentiers battus. «Mais nous avons réussi à la faire prendre en charge comme les
autres stages de langue, souligne Guy-François Janot, attaché tourisme hôtellerie
à la Chambre de commerce et d'industrie de Riom. Elle n'a coûté que 600 F par
participant».
Il souhaite mettre en place une deuxième session d'ici la fin de l'année, car Riom va
accueillir le championnat du monde de tir à l'arc en 1999. Le moment ou jamais de se
former pour accueillir les 10.000 personnes attendues pour cet événement.
P. Boyer
(1) Ces formations, mises en place par la CCI de Riom (Tél. : 04.73.33.74.74.), font suite à celles initiées dans le Cantal. Elles sont réalisées par Métaform (Tél. : 04.73.28.00.72.).
Pascal Reichmuth (Hôtel Bellevue, Chatel-Guyon), Bénédicte Barre (La Rose des
Vents, Volvic) et Guy-François Janot (CCI de Riom) en cours d'anglais. La question du
professeur Eric Redford, dans la série comment faire face aux réclamations, était :
«I'm sorry, but my bed side light doesn't work !
(Je suis désolé, mais ma lampe de chevet ne marche pas)».
L'HÔTELLERIE Spécial Formation 2558