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du 23 octobre 2003
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Quelque chose sur le cœur, pas d'accord avec le point de vue d'autres professionnels ? Intervenez, cette rubrique est la vôtre. N'hésitez plus à enrichir le débat en nous faisant parvenir par mail vos réactions à : lhotellerie@lhotellerie-restauration.fr ou par fax au 01 45 48 04 23

Au stage au désespoir

Professeur de restaurant au lycée professionnel Alexandre Dumas de Cavaillon, je voulais attirer l'attention sur la difficulté croissante de trouver pour nos élèves des stages en entreprises (nommés également PFE ou PFMP). Actuellement, je recherche les entreprises susceptibles d'accueillir des élèves de terminale baccalauréat professionnel pour un stage de 4 semaines. Certes, la période n'est pas idéale (du 3 au 30 novembre), mais les textes prévoient 18 semaines de stage pour ce niveau de classe, et il faut bien les placer sur les 2 années de formation.
Par contre, sans vouloir jeter la pierre ou polémiquer gratuitement, je ne sais pas si les professionnels se rendent bien compte de leur niveau d'exigence quand nous leur proposons un stagiaire. En effet, voici le profil type du stagiaire que nous devons 'fournir' : bon ou très bon, non rémunéré, non logé, de bonne moralité et qui puisse éventuellement poursuivre au-delà de son stage.
Alors, je tiens à préciser que nous avons de bons élèves, mais que nous en avons également de moins bons, et que les stages sont un complément de formation pour tous les élèves... Aujourd'hui, malheureusement, nous ne pouvons pratiquement plus travailler qu'avec des chaînes qui arrivent à fournir un logement. Quant à la rémunération que nous demandons pour les stagiaires, en ce qui nous concerne, il s'agit en fait d'une gratification qui ne peut excéder 30 % du Smic...
Alors, s'il vous plaît messieurs les professionnels, travaillons ensemble dans de bonnes conditions : vous avez besoin de nous pour des stagiaires, nous avons absolument besoin de vous pour la formation, alors, de grâce, offrez aux élèves les conditions qu'ils méritent pour avoir envie d'intégrer vos entreprises...
Bruno Verney
LP Alexandre Dumas de Cavaillon (84) zzz68v

Il ne faut pas tomber malade quand on travaille dans les CHR

On voit beaucoup d'injustices dans le monde du travail, mais celle que je vis est de taille, et pourtant, tout Français en activité est concerné, et plus particulièrement les 'smicards'. En arrêt de travail depuis plusieurs mois suite à une intervention chirurgicale tumorale, il me faudra encore du temps pour me rétablir physiquement et moralement. Durant cette période, je ne reçois que 50 % de mon salaire. Nous n'avons aucune autre protection sociale, aucun système de prévoyance.
Je ne comprends pas que l'on puisse laisser, en cas de malheur, des gens qui ont travaillé des années dans de telles situations de misère. Je ne comprends pas qu'il n'existe pas un prélèvement obligatoire qui assurerait le maintien du salaire. Ces ponctions ne seraient pas plus contraignantes que la CSG, la CRDS et autres. Le patronat des CHR pourrait être aussi solidaire sur ce dossier qu'il l'est sur celui de la baisse de la TVA. Il pourrait penser un peu aux salariés !

Imaginez une personne chargée de famille touchant 970 e nets par mois ; en maladie, c'est le revenu d'un RMiste et moins que celui d'un chômeur... Je crois que les syndicats devraient se pencher sur ce problème. C'est vraiment être pénalisé dans tous les sens du terme.
Thérèse H. de Loire-Atlantique zzz60m

Excellente initiative

Ce printemps, j'avais soulevé le problème de la tabagie dans les restaurants, ce qui avait déclenché dans vos colonnes une tribune etla réaction de vos lecteurs. Aujourd'hui, je désire saluer l'excellente initiative du personnel du restaurant Via Milano à Fréjus.
Nous étions attablés dans la partie non-fumeurs de cet établissement, quand une cliente a allumé une cigarette. Aussitôt, le maître d'hôtel est intervenu et a fait déplacer la tablée dans la partie fumeurs.Cette initiative est tellement rare que je tiens à la signaler. Nous avons vivement remercié le personnel qui nous a permis de déjeuner tranquillement sans être incommodés. La seule remarque que j'ai faite et que je réitère est la suivante : il faudrait éviter de placer sur les tables des parties non-fumeurs des cendriers destinés à recevoir noyaux d'olives ou autres déchets, auquel cas une petite coupelle inciterait moins les fumeurs à allumer leur cigarette.
R.C. de Romenay zzz22v

Vous avez dit "département touristique" ?

Je viens de recevoir le dernier numéro de votre journal. Deux articles ont retenu mon attention. Les deux, liés à un voyage récent en Périgord, du 9 au 12 mars dernier.
Partant de Paris dans l'après-midi du 9 mars (un dimanche), nous avons fait étape au Mercure de Brive, après réservation, pour une nuit. Demandant une table pour dîner, nous avons appris que le restaurant de l'hôtel était fermé pour manque de personnel.
Connaissant la région, nous sommes allés à Douzenac (10 km) au restaurant Le Périgord, Logis de France, de très bonne qualité. Nous avons alors regretté de ne pas avoir fait notre étape complète dans cet établissement qui a aussi des chambres.
Il est impensable pour moi que dans un hôtel Accor, toutes les prestations ne soient pas assurées. D'autant que le produit gagnerait à être 'revisité' dans cet hôtel : il n'y avait qu'une seule chaise dans une chambre de deux personnes.
Poursuivant notre voyage en Périgord, nous avions réservé à Sarlat, une chambre dans l'un des rares hôtels disponibles à cette date, le Madeleine où l'on nous a prévenus que le restaurant n'était pas encore ouvert. Quant aux restaurants de Sarlat, la gastronomie locale, tant exhaussée, ne devrait pas uniquement consister à ouvrir des boîtes de conserve !
Le deuxième article qui a retenu mon attention concerne le président de l'Umih de Dordogne, M. Bousquet. D'où ma réponse à ses propos. Qu'il recherche lui-même un hôtel ouvert dans son département durant les mois d'octobre à avril. Qu'il ne se plaigne pas de la croissance des chaînes, des chambres d'hôte et des gîtes ruraux. Toutes les personnes qui se déplacent en Dordogne, en hiver, par obligation professionnelle ou autre, ne traînent pas obligatoirement une caravane derrière leur voiture.
Vous avez dit "département touristique" ? Vous pouvez vérifier dans les guides, il n'y a pratiquement pas d'hôtels ouverts en hiver dans le Périgord ; et les quelques Relais & Châteaux ouverts ne sont pas obligatoirement à la portée de tous les voyageurs. zzz70 zzz36v
Un ancien hôtelier-restaurateur
Daniel (Clichy - 92)

Donnez-vous les moyens d'exercer votre métier dans de bonnes conditions

Je suis surpris de lire depuis 2 semaines consécutives que les professionnels du tourisme de la région Languedoc-Roussillon ont toutes les peines du monde à trouver du personnel pour la saison qui se présente.
En effet, après avoir passé une annonce dans votre journal pour trouver un emploi, après avoir envoyé des dizaines de CV par fax, par courrier, et pris des contacts par téléphone, je suis toujours dans l'attente (Il est heureux que vous précisiez aux annonceurs de bien vouloir répondre aux demandes d'emploi ; je n'ai, jusqu'à ce jour, reçu aucune réponse et récupéré aucun CV. Merci à tous).
Agé de 43 ans, j'ai commencé à travailler dans la restauration à l'âge de 16 ans et demi ; il faut croire que je ne rentre pas dans les critères d'embauche. Faut-il croire que j'ai trop d'expérience ? Peut-être est-ce un problème de salaire ? Selon le responsable régional de l'Umih, Jacques Mestre, beaucoup de professionnels se retrouvent dans la situation d'embaucher du personnel non qualifié. Alors je pose la question : ces professionnels sont-ils sûrs d'être prêts à se donner les moyens d'exercer leur métier dans de bonnes conditions ?

Pascal T. de Bocage zzz54r

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L'Hôtellerie Restauration n° 2844 Hebdo 23 octobre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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