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du 9 octobre 2003
ENTREPRISE

Nouveau propriétaire au 33, rue Marbeuf à Paris

EXIT KOROVA, PLACE À LIBRE SENS

Après le Korova, mis K.-O. en quelques mois,le 33 de la rue Marbeuf laisse place à Libre Sens, le dernier établissement du groupe Bertrand.

ExitKorova.jpg (30296 octets)Olivier Bertrand a réinvesti le 12 juin dernier les locaux du 33, rue Marbeuf. Les 450 m2 qui abritaient quelques mois auparavant le Korova, ont été réaménagés pour laisser place au Libre Sens, une nouvelle brasserie au décor sophistiqué qui décline une carte 'comme à la maison'. "L'achat s'est conclu très rapidement après la liquidation. En 15 jours, c'était réglé", affirme Christelle Grisoni, porte-parole du groupe. Après avoir investi 1 Me pour le rachat des murs et 450 000 e pour les travaux (bouclés en 3 mois), le groupe Bertrand ouvre ce "restaurant convivial" (c'est même marqué sur la carte !) juste avant l'été. "C'est une nouvelle brasserie améliorée, au goût du jour", annonce le groupe. Ici, pas de musique à fond, et, comparé aux établissements voisins, les prix sont nettement plus raisonnables (ticket moyen à 28-30 e, et plats entre 14 et 20 e). "Nous avions envie de choses simples et accessibles et d'une carte des vins abordable", continue Christelle Grisoni. Comme la plupart des restaurants du quartier, l'offre s'adapte à un maximum de créneaux de consommation, du café-croissant-journal-tartines du matin, à la carte grignotage hors repas en passant par les déjeuners et dîners, le brunch ou des miniportions pour l'apéritif. Bref, de quoi manger à tous les moments de la journée (c'est-à-dire de 7 h 30 à 3 heures). Mais la formule qui fait un carton, ce sont les salades à composer soi-même. Avec une base de salade verte à 7 e (servie dans un saladier), et des ingrédients à 1, 2 ou 3 e à ajouter en fonction de ses envies. Ce qui demande au service une mémoire sans faille puisque les salades n'ont pas, du coup, de nom et sont totalement sur mesure... A moins de leur donner le nom du client, ce qui pourrait donner des scènes assez cocasses du style : "La Durand, c'est pour qui ?"  

Simplicité dans la carte
En cuisine, le chef Hugues Mangaut fera valser la carte 4 fois par an, en mélangeant une simple cuisine de brasserie (œufs à la coque, poireaux vinaigrette, poulet jaune des Landes, entrecôte, crème vanille...) avec une touche de modernité (les frites sont empilées façon pyramide, le jus d'herbes est servi dans un bol japonisant). Autre caractéristique du restaurant, le partenariat avec Rémy Martin, qui présente ici toute sa gamme de produits. Le Libre Sens va en profiter pour mettre au point des accords parfaits (XO + foie gras, etc.) ou organiser des dîners privés autour du cognac en incentive. Rémy Martin avait déjà travaillé sur un espace concept 'Rémy Lounge', c'est-à-dire un lieu qui mettrait en scène le cognac, et cette fois-ci, le projet a été impulsé par l'agence de Frédéric Loeb, expert en prospective et consultant pour Rémy Martin.  

Sophistication dans le décor
Et si la carte fait dans la simplicité, Libre Sens joue les contradictions en se dotant d'un décor ultra-sophistiqué. En journée, le restaurant draine une clientèle de bureau et une 'jolie clientèle' qui reste jusque tard dans la nuit, notamment grâce aux nombreux passages de la rue Marbeuf et la proximité des Champs-Elysées. A la différence qu'au Libre Sens, les prix sont affichés à l'entrée, donc pas de surprise pour le client.
Le restaurant, qui compte 180 places, est divisé en 3 salles avec trois ambiances différentes. "Plus on avance dans le restaurant, plus on a envie de prendre son temps. Et le côté confortable est censé faire rester le client plus longtemps et lui donner envie de déguster plus de choses", commente Christelle Grisoni. Dans la première salle, organisée autour d'un bar lumineux, on retrouve des fauteuils bas et une ambiance décontractée, idéale pour déjeuner ou pour l'apéritif. Dans la seconde, entièrement recouverte de rouge vif, trône une table d'hôte toute blanche séparée par un gros rideau de perles en verre poli. Ce carré VIP où l'on entre en levant les pieds par-dessus la banquette semble beaucoup plaire. On peut y dîner de 6 à 12 personnes, ou tout simplement en tête-à-tête, entourés d'un mur de pétales de roses. Une idée inspirée à Olivier Bertrand par le restaurant Supperclub à Amsterdam, où l'on mange couché sur des matelas... Dans la salle du fond, un bar à cognac-fumoir (dégustation de cigares possible et prix abordables pour le cognac, de 6 à 10 e au verre), avec cheminée (qui fonctionne le soir) et moquette au mur, pour boire un dernier verre... de cognac, of course ! Les deux premières salles ont été aménagées par Jonathan Amar, qui travaille avec le groupe Bertrand depuis 10 ans, et qui a notamment le Maoh à Neuilly et une partie du Sketche à Londres. Par contre, le bar-fumoir est signé par un jeune designer de 27 ans, Noé Duchaufour-Lawrance, qu'il va falloir suivre de près...
K. Kulawick zzz22v

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