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du 22 mai 2003
ÉVÉNEMENTS

Attentat contre l'hôtel Ibis de Bastia

LES PROMOTEURS NE BAISSENT PAS LES BRAS  

Finalement, l'attentat du 29 avril a été revendiqué par des nationalistes. Avant même les accusations des clandestins, Accor annonçait son intention de retirer leur franchise aux promoteurs du projet. Entretien avec l'un d'entre eux, Jean-Nicolas Antoniotti.

Propos recueillis par L. Peretti

L'Hôtellerie : Les auteurs de l'attentat affirment s'en être pris à Accor et non à vous. Quelle est votre réaction ?
Jean-Nicolas Antoniotti : Nous n'avons pas à commenter les communiqués des uns ou des autres. Tout ce que nous savons, c'est que, dans ce projet, les seules victimes c'est nous, les franchisés. Les conséquences financières et économiques sont à notre seule charge. Et il ne faut pas oublier les graves conséquences aussi pour les 15 personnes qui devaient commencer à travailler dans un mois, et qui se retrouvent sur le carreau. Alors, aujourd'hui, on nous dit que c'est le groupe Accor qui est visé. On prend acte, mais cela nous semble un moyen bien facile de s'exonérer de toute responsabilité, et de s'autoriser à menacer des projets importants pour l'économie insulaire. Cet hôtel est un investissement personnel et patrimonial de plus de 3,4 Me. Toute l'opération était transparente...

L'Hôtellerie : Depuis l'ouverture du chantier en septembre, les mêmes clandestins avaient déjà perpétré deux actions violentes, contre une grue puis contre un engin de chantier !
Jean-Nicolas Antoniotti : C'est vrai, mais ces actions s'inscrivaient dans un contexte troublé où les entreprises de BTP étaient visées. Et puis, après la revendication qui parlait d'un investissement du groupe Accor et du non-respect des règles d'urbanisme, nous avions repositionné notre projet. Nous avions officiellement expliqué qu'il s'agissait d'un investissement fait par des acteurs locaux, avec des fonds personnels, et que le groupe Accor se contentait de nous accorder la franchise. Nous ne pensions pas être à nouveau visés.

L'Hôtellerie : Vous semble-t-il normal d'être obligé de vous justifier et de tout justifier de façon publique pour espérer 'être tranquille' ?
Jean-Nicolas Antoniotti : Bien sûr que ce n'est pas normal. Et aujourd'hui, nous avons vraiment l'impression que rien en Corse n'est 'normal'. Nous évoluons dans un système d'équilibre instable où plus personne ne contrôle quoique ce soit. Nous ne devrions pas avoir à nous justifier, mais il n'y a plus de limites.

L'Hôtellerie : Que va-t-il se passer maintenant ?
Jean-Nicolas Antoniotti : Que voulez-vous qu'il se passe ? Nous avons signé un contrat avec Accor, qui, je le rappelle, ne perd pas un centime dans cette affaire. Nous avons acheté et payé cette franchise. La construction de l'hôtel se poursuit. Son ouverture est différée de 4 mois : a priori donc, nous ouvrirons début octobre et sous enseigne Ibis. Si ce n'était pas le cas, nous ne nous laisserions pas faire...

NDLR : Accor a décaré officiellement qu'il renonçait au contrat de franchise qui le liait aux propriétaires de cet hôtel. zzz36i

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L'Hôtellerie Restauration n° 2822 Hebdo 22 Mai 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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