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Dans le centre-ville de Toulouse 

Une expertise judiciaire sur la ligne du métro

Situés en bordure du chantier du métro, au puits Victor Hugo, entre les futures stations Jean Jaurès et Jeanne d'Arc, deux établissements ont fait l'objet d'une fermeture suite à un arrêté municipal.

Suite à l'évacuation totale de l'immeuble au n° 27 du boulevard de Strasbourg, et au mois de fermeture imposé par un arrêté municipal, le Bar One a pu rouvrir ses portes fin janvier. Disposant d'une abrogation de l'arrêté qui avait provisoirement interdit d'habiter et d'utiliser les lieux, l'établissement a repris son activité avec une équipe plus réduite. "J'ai dû licencier une partie du personnel par rapport à ma perte d'exploitation. Je m'estime un peu content d'avoir rouvert, il y a 2 jours, mais la clientèle a pris une claque. Je vais mettre l'accent sur les soirées à thème et sur les soirées clés en main pour les étudiants toulousains, c'est la seule chose qui peut nous sauver. La Société du Métro de l'Agglomération Toulousaine (Smat) va dédommager les commerçants sur leur chiffre d'affaires, mais j'estime que ce n'est pas parce qu'on est dédommagé qu'il ne faut rien faire derrière", explique Jean-Bernard Guibert, patron depuis 4 ans du Bar One. Il y a un an, entre les futures stations Jean Jaurès et Jeanne d'Arc, les travaux du puits Victor Hugo ont accueilli les premières pelles mécaniques pour la réalisation d'un ouvrage situé à 22 mètres du sol et destiné à constituer un point de désenfumage en cas de sinistre et d'accès pompier, lors de la mise en service de la future ligne B du métro. Situé sur le boulevard de Strasbourg, le Bar One a dû faire face aux nuisances sonores et aux vibrations générées par le travail des engins mécaniques. Après avoir subi les conséquences sur la fréquentation de la clientèle du fait notamment d'un stationnement rendu impossible, l'établissement est aujourd'hui réduit à une impasse jalonnée par les grilles du chantier.  

Une rupture de contrat pour 15 salariés
Voisins du Bar One, au n° 25, la brasserie Le Belge et le café belge De Brouwer ont été également fermés à la suite de deux arrêtés municipaux pris les 18 et 23 décembre derniers. L'immeuble a été frappé d'interdiction d'habiter et d'utiliser les lieux, et un rapport d'expertise fait état de la dégradation très avancée de deux piliers à l'intérieur du restaurant. Des travaux d'urgence et de consolidation provisoires, notamment par un étaiement de la façade et la mise en place d'un inclinomètre, ont été réalisés afin d'assurer la stabilité de la structure. Patron des deux établissements depuis près de 30 ans (N.D.L.R. : le café De Brouwer a ouvert en 1973 et la brasserie en 1980), Henry De Brouwer avait entrepris des travaux de rénovation et de décoration afin de lancer son concept sur un réseau de 5 franchises. Le café et la brasserie devaient donc servir de sites-pilote pour accueillir les futurs franchisés et assurer la formation du personnel. A ce jour, les avant-contrats n'ont pas encore été signés et le gérant de la brasserie a dû procéder à une rupture de contrat pour cas de force majeure auprès des 15 salariés. Actuellement, l'immeuble fait l'objet d'une expertise judiciaire à la demande du tribunal de grande instance. Henry De Brouwer estime que des fissures sont apparues dans son restaurant au fur et à mesure de l'avancée du métro. "Deux poteaux de la brasserie ont travaillé et le bois a éclaté. Lorsque j'ai confié la gérance de la brasserie en juin dernier, j'avais fait constater l'inexistence de fissures. C'est en dégageant des garnitures et du bois que nous sommes récemment tombés sur une fissure, j'ai donc prévenu le propriétaire de l'immeuble. Aujourd'hui, un avocat défend mon dossier et j'attends la décision du tribunal. Je n'ai pas l'intention de garder les mains dans les poches, je veux rouvrir", explique le restaurateur.
De son côté, la Smat, maître d'œuvre du chantier du métro, défend que la structure du bâtiment avait été modifiée antérieurement au démarrage du chantier du métro, et que des travaux n'auraient pas été alors exécutés conformément aux réglementations en matière de construction. zzz22v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2810 Hebdo 27 Février 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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