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HOTELS

Activité hôtelière en 2002

MOINS DE CLIENTS, MAIS MEILLEUR PRIX MOYEN  

Les clients ont été globalement moins nombreux à séjourner dans les hôtels français en 2002. Ce qui n'a pas empêché les prix moyens chambre de progresser sensiblement.
C. Cosson avec PKF Hotelexperts

L 'année 2002 ne laissait rien présager d'extraordinaire pour les acteurs du tourisme français. Et pour cause ! Les effets continus des attentats du 11 septembre 2001, associés à un ralentissement économique mondial, n'avaient nullement de quoi inciter au voyage. D'ailleurs, les chiffres de l'observatoire PKF Hotelexperts concernant l'industrie hôtelière française (établi à partir d'un échantillon représentant quelque 30 000 chambres du 2 au 4 étoiles luxe) témoignent bien de cette 'inquiétude' à se déplacer. Le nombre total de chambres louées à travers l'Hexagone a en effet chuté sensiblement l'an passé. A fin décembre, le taux d'occupation cumulé de l'hôtellerie haut de gamme parisienne a ainsi baissé de 1,1 % par rapport à l'exercice précédent. Et de quelque 7,8 % comparativement à 2000, cru certes considéré par les professionnels de la capitale comme remarquable.

HAUT DE GAMME PARISIEN

MOYENNE DE GAMME PARISIEN

PROVINCE

Tendance analogue pour les établissements moyens gamme de la Ville lumière, dont le niveau de remplissage moyen 2002 (75,5 %) a globalement régressé de 1,7 % par rapport aux résultats 2001, et de 5,2 % par rapport à 2000. S'agissant de la province, elle n'a au final guère été mieux lotie. Sur les 12 mois de l'année 2002, les 4 étoiles ont de fait perdu 4,4 % par rapport à 2001 et 5,7 % par rapport à 2000. Le 3 étoiles a, lui, limité les dégâts enregistrant une fréquentation de 66,1 % en 2002. Autrement dit, un fléchissement de 2,1 % par rapport à 2001, mais une stagnation (+ 0,2 %) par rapport aux performances réalisées en 2000. Quant aux unités 2 étoiles provinciales, elles n'ont pas échappé à la règle générale du 'moins' de clients. Reste que leur taux d'occupation a chuté seulement de 0,4 % par rapport à 2001, tandis qu'il progressait de 1,2 % comparativement à 2000.
Malgré cette diminution quasi générale de clientèle, les hôteliers français n'en ont pas moins refusé de baisser les bras. Bon nombre d'entre eux semblent en effet avoir choisi de privilégier le prix à la quantité. Cela s'est du reste traduit dans les faits par une nette hausse des recettes moyennes chambre (RMC). Sur l'année 2002, la RMC du haut de gamme parisien a ainsi bondi de 5,3 % passant de 272,35 e à 286,88 e. L'augmentation frôlant les 14 % par rapport à 2000.
Les hôtels moyens gamme de la capitale sont, eux aussi, parvenus à tirer leur épingle du jeu question RMC. Celle-ci a globalement grimpé de 2,1 % en résultats cumulés 2002 à 89 e et de 7,3 % par rapport à 2000. Du côté de la province, le cabinet PKF Hotelexperts a également constaté une progression de la RMC pour toutes les catégories observées : + 7,1 % pour les 4 étoiles, + 3,4 % pour les 3 étoiles, et enfin, + 4 % pour les 2 étoiles.
Pas si mal par les temps qui courent ! D'autant que cette hausse généralisée des prix moyens chambre a permis au revenu par chambre disponible (RevPar) de faire de la résistance. Qu'il s'agisse effectivement de la capitale ou bien de la province, toutes les catégories d'hôtels ont constaté une progression de leur RevPar moyen. Celui de l'hôtellerie haut de gamme parisienne a bondi de 4,2 % au terme de l'exercice à 208,93 e. Le RevPar de l'hôtellerie moyenne gamme a pour sa part crû de 0,3 %.
Et la province ne déroge pas non plus à la règle ! Les RevPar des 4, 3 et 2 étoiles augmentant respectivement de 2,4 %, 1,3 % et 3,6 %. zzz20o

Ça c'est palace !

Le luxe semble décidément à l'abri de toutes sortes de crises. Contrairement aux autres catégories haut de gamme, les palaces parisiens font en effet mieux que de la résistance. Tous leurs indicateurs finissent de fait l'année 2002 en hausse.
A commencer par leur taux d'occupation qui achève l'exercice sur une progression de 6,3 % par rapport à 2001 et 3,3 % par rapport à 2000. Question recette moyenne chambre, l'augmentation est aussi au rendez-vous. En résultats cumulés à fin décembre, cette dernière s'élève ainsi à 652,34 e contre 626,39 e un an plus tôt, soit une hausse de 4,1 %. Hausse qui atteint les 9,1 % comparé à l'exercice 2000. Autant de performances favorables qui débouchent, bien entendu, sur un revenu par chambre disponible (RevPar) en pleine forme. Le RevPar des palaces de la capitale bondit d'ailleurs de 10,7 % au terme des 12 mois de 2002 à 487,26 e.

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L'Hôtellerie Restauration n° 2808 Hebdo 13 Février 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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