Avec des investissements
humains considérables, des investissements financiers très souvent disproportionnés par
rapport aux moyens dont disposent les organisations professionnelles, depuis plus de 7 ans
maintenant, la seule et unique revendication du principal syndicat patronal de la
profession, a été la baisse de la TVA sur la restauration. A force de faire croire aux
restaurateurs que leurs problèmes seraient résolus le jour où les politiques
prendraient en compte leur revendication, on les a enfermés dans un schéma de gestion
souvent dépassé. La plupart d'entre eux depuis 7 ans, ne tiennent plus vraiment compte
de la réalité économique du marché, ne remettent plus en cause leur produit, leur
manière de travailler, persuadés que tous leurs maux dépendent du seul taux élevé de
TVA sur la restauration. Des discours faciles alimentés par la démagogie qui finissent
par faire croire à tous que la baisse est acquise... Sous prétexte que la revendication
serait juste, on fait croire que les politiques ont pris un engagement solennel de cette
baisse... Croire cette thèse est une grave erreur, le seul engagement qu'aient pris
aujourd'hui les politiques n'est que de présenter la demande en bonne et due forme
auprès des autorités européennes... rien de plus, et il faut bien savoir que le
gouvernement français se refusera à baisser la TVA si l'Europe ne lui permet pas de le
faire !
Ce choix de tout investir sur ce seul point est particulièrement dangereux, et sert, bien
entendu, les intérêts des politiques avant de servir ceux des professionnels ! La baisse
de la TVA sur la restauration ne concernera en effet que les restaurateurs, les hôteliers
n'y gagneront rien du tout et les cafetiers qui réalisent la plus grande partie de leur
recette en 'limonade', n'en auront que très peu de retombées... Mais pour faire
sensationnel, le président de l'Umih ne s'encombre pas avec les nuances et engage
l'ensemble d'une profession dans ses discours, promettant une augmentation de 10 % des
salaires le jour où la TVA baissera... A moins qu'il n'ait déjà eu l'assurance qu'elle
ne baissera pas, son attitude est particulièrement inadmissible et les hôteliers,
cafetiers, restaurateurs, n'entendent pas se faire manipuler de la sorte par celui qui est
censé défendre leurs intérêts.
Mais pendant que l'on s'agite sur la TVA, les autres dossiers ont été particulièrement
mal défendus... et là, les mesures ont été prises, à l'encontre des intérêts de
tous, hôteliers, restaurateurs, cafetiers et salariés de la profession... La
revalorisation des avantages en nature en est un des exemples les plus flagrants : pour
les entreprises, il diminue le montant des allégements et augmente les charges sociales,
alors que pour les salariés, il diminue le salaire net perçu, et augmente la base
imposable ! Bravo, la mesure permettra à l'Etat de percevoir davantage au titre de l'IRPP
et aux organismes sociaux de renflouer un peu leurs caisses... C'est leur choix, plutôt
que de choisir depuis 7 ans, de se battre sur la baisse des charges, des syndicats
patronaux ont choisi la TVA sur la restauration...
PAF zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 2804 Hebdo 16 Janvier 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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