Vienne
La capitale du Limousin va prochainement voir l'agrandissement de son parc hôtelier, avec l'ouverture de 2 établissements en plein centre-ville.
Alors que depuis 15 ans, pas
une construction de ce genre n'était apparue, plus de 140 chambres supplémentaires
devraient ouvrir rapidement, avec la naissance de l'Atrium, proche de la gare des
Bénédictins, et celle d'un hôtel 2 étoiles dans les locaux de l'ancien cinéma Les
Colisées, place Jourdan.
Le premier projet, estimé à 2,29 Me, porté par Bernard Brisseau, un professionnel local
très impliqué dans l'activité hôtelière (Le Bœuf Rouge à Saint-Junien, et Le
Bœuf Rouge place de la République à Limoges), sera une réalité l'été prochain.
70 chambres de catégorie 3 étoiles sont annoncées dans un bâtiment de 3 500 m2
racheté à l'ancienne Sernam. Face à la gare de Limoges, au pied de son échangeur
intertransport, l'établissement, qui sera vraisemblablement renforcé en son
rez-de-chaussée par un Relais d'Alsace de 280 places, aura pour vocation d'accueillir des
voyageurs en transit sur la ville. Le cinéma Gaumont Colisées, fermé en mars dernier,
à la devanture classée Monument historique, va se transformer en hôtel 2 étoiles,
repris par le groupe hôtelier Eiffage. L'architecte René Pestre a été chargé de son
réaménagement, sur 3 niveaux, comportant 70 chambres et un rez-de-chaussée pour
activités tertiaires. Le permis de construire et la CDEC étant aux démarches
administratives, l'ensemble pourrait voir le jour au milieu 2004, certainement sous une
enseigne de chaîne dont on ignore l'identité pour l'instant.
900 unités
Au total, Limoges, qui compte actuellement 52 hôtels intramuros et 771 chambres, devrait
en 2 ans arriver à plus de 900 unités, soit une augmentation de 20 %. De plus, la
capitale porcelainière cumule une offre extérieure en proche périphérie d'un bon
millier de chambres de différentes catégories. Ce qui fait réagir la Fédération
départementale, par la voix de son président François Roulière.
"Nous sommes d'accord pour l'Atrium, et pas opposés au reste, a-t-il
déclaré, mais il faut une promotion qui suive le mouvement. Limoges a un taux
d'occupation de 60 % pour la moitié de ses hôtels, et de 50 à 55 % pour les autres. Ces
taux sont en baisse depuis 2 ans, et il nous faut donc rester vigilant. Nous souhaiterions
que ces modernisations s'accompagnent d'une politique dynamique des élus." En
clair, promouvoir Limoges auprès d'une clientèle touristique. Car si l'hôtellerie de la
cité tourne rond en semaine, pour cause d'affaires et de déplacements professionnels,
elle connaît certains creux de fréquentation durant le week-end. Pour les professionnels
locaux, construire est une bonne idée, remplir l'existant en est une bien meilleure.
"Il ne faut pas faire les choses à l'envers, estime François Roulière,
et faire venir les gens avant de construire des chambres plutôt que le contraire.
Augmenter la capacité du centre-ville de 20 %, en regard de la trésorerie des hôteliers
en place, n'est pas la meilleure chose. Je pense qu'il faut s'appuyer sur l'acquis,
favoriser la mise à niveau du parc actuel, au lieu d'aller chercher des nouveaux. Les
élus prennent des décisions faciles à prendre puisqu'ils ne sont pas impliqués comme
nous. Je défends cependant le projet de l'Atrium, tout en étant réservé sur certains
points comme la classification en 3 étoiles, peut-être pas adaptée à son emplacement.
Mais sur le fond, je ne crois pas, en regard du taux d'occupation limougeaud, qu'il y ait
besoin de 140 chambres de plus sur la ville." zzz36v
J.-P. Gourvest
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L'Hôtellerie Restauration n° 2801 Hebdo 26 Décembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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