Question d'actualité
Casino de Collioure (66)
Le projet pourrait voir le jour sur les hauteurs du petit port catalan. Verdict de la Commission supèrieure des jeux courant 2003.
Après 3 refus ministériels, le dossier portant sur la création d'un casino à Collioure pourrait aboutir courant 2003. La SA Cecpas Casino de Collioure vient en effet de transmettre une nouvelle demande à la Commission supérieure des jeux. Requête qui s'appuie cette fois-ci sur l'avis favorable émis à l'issue de l'enquête publique diligentée par la préfecture des Pyrénées-Orientales. Un élément essentiel qui pourrait influer sur la décision de la Commission. Autre nouveauté dans ce dossier : l'installation de ce casino en zone artisanale et non plus à proximité du front de mer comme c'était le cas lors des précédentes demandes. Le groupe Tahoe, porteur du projet, souhaite en effet constituer un pôle d'animation ludique sur les hauteurs qui dominent la station touristique, là-même où le casinotier héraultais a déjà ouvert une discothèque baptisée l'Indigo. Cécil Malortigue, le directeur général de Tahoe, peut également s'appuyer sur le bar musical la Pinta et sur l'hôtel Princes de Catalogne (29 chambres, 3 étoiles) pour asseoir sa présence à Collioure. Le groupe y aura en effet investi plus de 5,3 Me depuis 1997. Une somme qui devrait presque doubler dans le cas où la Commission se prononcerait en faveur du projet. "Le dossier examiné en préfecture jusqu'à la fin novembre vient d'être transmis au ministère de l'Intérieur. La procédure suit donc son cours comme prévu, et nous devrions être définitivement fixés à la fin du mois de janvier prochain", analyse sereinement Cécil Malortigue sans donner plus de précisions.
Un projet contesté
Le casino, prêt à ouvrir, devrait disposer d'un restaurant et des jeux traditionnels :
boule, roulette, black-jack. De quoi concurrencer les établissements voisins du groupe
Moliflor Loisirs situés à Canet-en-Roussillon, Saint-Cyprien et Argelès-sur-Mer.
Collioure en profiterait également pour renforcer son attractivité au niveau
touristique. "Il y a une réelle volonté politique pour que ce projet aboutisse.
Nous estimons en effet qu'avec 1,100 ha de secteur protégé, la commune a fait ce qu'il
fallait pour préserver l'environnement. L'ouverture de ce casino ne devrait donc pas
remettre en cause les équilibres établis. Enfin, les retombées financières liées à
ce type de projets sont loin d'être négligeables", estime pour sa part Guy
Llobet, adjoint au maire. Un avis que ne partage pas l'association pour la préservation
du site et de l'environnement de Collioure qui précise, via son secrétaire Jean-Claude
Beaudinot, "que l'installation de ce casino en zone artisanale est une aberration.
Notre association est en désaccord complet avec le mélange des genres d'activités dans
cette opération. Jamais, si les vraies motivations en avaient été préalablement
connues, des établissements de nuit, casinos et restaurants, n'auraient pu obtenir des
pouvoirs publics de bénéficier d'une implantation en discontinuité avec l'urbanisation
du village".
En parallèle à cette demande d'autorisation, Tahoe-Malortigue mise sur un projet
similaire (autorisation d'ouverture d'un établissement de jeu) à l'Alpe-d'Huez. zzz34
Le groupe Tahoe est propriétaire des casinos du Cap-d'Agde (34), de Font-Romeu (66) et
de Megève-Mont Blanc (Suisse), de l'hôtel Princes de Catalogne à Collioure (66) et de
l'hôtel du Golf au
Cap-d'Agde (34).
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L'Hôtellerie Restauration n° 2801 Hebdo 26 Décembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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