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Le tourisme antillais en effervescence

APRES LE MÉRIDIEN, ACCOR POURRAIT SE DÉSENGAGER

Depuis des mois, la dégradation du tourisme antillais amène les opérateurs à réorienter leurs investissements, voire à se désengager sans que cela ne semble franchement émouvoir les autorités. Le 'coup de gueule' de Gérard Pélisson est enfin entendu : il annonce la volonté du groupe Accor de se retirer des Antilles françaises, décision qui fait suite au retrait de Méridien. De quoi renforcer l'impact du 'Plan Antilles' que doit présenter Léon Bertrand, le secrétaire d'Etat au tourisme.

Les Antilles françaises ne parviennent décidément plus à séduire les groupes hôteliers internationaux. Après Le Méridien, qui a récemment pris la décision de se retirer de ces destinations en mettant sur le marché l'un de ses établissements de Saint-François (Guadeloupe) et celui des Trois Ilets (Martinique), c'est au tour d'Accor de baisser les bras. La lente paupérisation de ces îles aux eaux turquoise, les mauvaises dessertes aériennes et les conditions sociales délicates qui y règnent semblent effectivement avoir eu raison de la patience du groupe hôtelier implanté là-bas depuis une trentaine d'années.
Selon notre confrère France Antilles, qui s'est procuré un courrier en date du 11 octobre dernier rédigé par Gérard Pélisson, coprésident d'Accor, à l'attention du chef de l'Etat, les intentions de la compagnie sont des plus claires. "Nous sommes convaincus de l'impossibilité pour une entreprise privée d'hôtellerie et de tourisme de rentabiliser, même très modes-tement, un investissement, quelles que soient les mesures d'aides possibles apportées par l'Etat", explique le cofondateur du n° 1 de l'hôtellerie européenne dans sa lettre adressée à Jacques Chirac. Résultat : le groupe est désormais "déterminé à quitter progressivement ces départements". Des déclarations qui n'ont rien de bien étonnant sachant qu'Accor a déjà arrêté son développement dans la région depuis un certain temps, et y a également cédé plusieurs propriétés à des exploitants locaux. Déclarations que l'on doit néanmoins nuancer. "Nous avons été amenés à dire clairement les choses et dire pourquoi l'exploitation hôtelière touristique est de plus en plus difficile et de moins en moins rentable pour ne pas dire pas rentable du tout aux Antilles", a d'ailleurs précisé Benjamin Cohen, membre du directoire d'Accor en charge des finances et du pôle tourisme/loisirs à l'AFP.
Et d'ajouter : "Il n'y a pas de plan arrêté, ni de calendrier précis pour un retrait des Antilles françaises." Autrement dit, Accor ne partira pas comme un voleur. Mieux, il se déclare ouvert à des négociations avec le gouvernement. Une balle dans le camp du secrétaire d'Etat au tourisme, Léon Bertrand, qui s'apprête à présenter un plan en faveur des Antilles.

Plan gouvernemental
Parfaitement conscient des difficultés existantes en Martinique et en Guadeloupe, et ce, bien avant les déclarations du groupe Accor, il va proposer un certain nombre de mesures comme, notamment, des "mesures de défiscalisation pour faciliter la restauration des équipements hôteliers, des exonérations de charges sociales pour l'embauche de personnel, ainsi que des actions massives de formation". Léon Bertrand n'en demeure pas moins dupe. "Il faut que le climat social s'apaise", affirme-t-il. Mais au-delà, il connaît mieux que quiconque la réalité de cette région, et sait que les avantages fiscaux n'auront de réelles répercussions que si la volonté, sur place, de développer le tourisme est réelle. Il sait combien il est plus difficile de faire évoluer les mentalités que de changer les règles administratives et fiscales. "Nous devons obtenir un consensus global et faire évoluer les mentalités", commente-t-il.
C. Cosson zzz36i zzz99

Dernière minute

Accor se retire du Myanmar

Certains actionnaires du groupe français avaient manifesté à maintes reprises leur mécontentement quant à la présence de la société au Myanmar (ex-Birmanie). Aujourd'hui, ces derniers ont de quoi être satisfaits. Accor vient en effet de prendre la décision de mettre un terme à ses activités dans ce pays.
La compagnie y exploitait jusqu'à présent 2 établissements : un Sofitel à Rangoon ainsi qu'un Novotel dans la ville de Mandalay.

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L'Hôtellerie n° 2795 Hebdo 14 Novembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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