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CONJONCTURE

Centrales de réservations sur Internet - EN CONSTANTE AUGMENTATION, LA PART DES RÉSERVATIONS SUR LE WEB RESTE MARGINALE. L'OFFRE CONTINUE SA TRANSITION DU PROMOTIONNEL VERS LE MARCHAND, TANDIS QUE CLIENTS ET HOTELIERS ÉVALUENT LES CONTRAINTES.

Un univers encore flou 

De 2 à 3 % du total des réservations hôtelières en France, voilà le poids d'Internet. On est loin des 15 % annoncés au moment du lancement des centrales de réservations sur le web, même si l'on peut considérer que le Net n'est pas un outil de promotion neutre. Mais il continue de gagner du terrain. Selon le baromètre d'activité des centrales de réservations hôtelières suivi par Coach Omnium, la part d'Internet dans les modes de réservations est passée de 3 à 15,7 % lors des 18 derniers mois. Parallèlement, la part des réservations par fax a reculé de 16,3 points sur la même période, marquant une généralisation dans l'utilisation du mail. A côté des centrales traditionnelles, existe une multitude de centrales qui ne fonctionnent que sur Internet. Le marché des réservations on line est loin d'avoir atteint sa maturité, les hôteliers ne sachant pas trop à quel système se raccorder, et surtout, quelles contraintes cela engendre.

Une offre éclatée
Si aujourd'hui une majorité des acteurs de l'hébergement offre aux clients la possibilité de réserver par Internet, cela recouvre des fonctionnements, des volumes et des stratégies différentes. "L'offre de réservations on line est complètement désagrégée", explique Guy Raffour, consultant sur les nouvelles technologies. Passons rapidement sur les portails qui annoncent 30 000 hôtels référencés sur la France, mais où il faut souvent comprendre 'annuaire de 30 000 hôtels' et non possibilité de réservation. Induire le consommateur en erreur est chose courante sur le Net. Pour les centrales de réservations spécialisées sur Internet, l'enjeu est double : développer une distribution sur des canaux différents et disposer d'une base d'hôteliers la plus vaste possible. On pense qu'une offre importante attirera plus d'internautes. Ainsi, Otedis, plateforme de réservations et filiale à 100 % d'Optims, a passé un partenariat avec worldres.com lui assurant une distribution sur des sites tels yahoo.com opodo.fr ou travelprice.com Parallèlement, elle cherche à convaincre les hôteliers indépendants de rejoindre sa base de données avec une mise à jour des informations en temps réel. Pour les grandes chaînes, cette double contrainte est moins présente. Elles disposent déjà de l'image de marque assurant le flux de distribution et du réseau hôtelier permettant une bonne représentativité. "Les grandes chaînes sont arrivées plus tardivement sur Internet, mais se sont installées avec des systèmes plus aboutis (hôtel/système de réservations/site Internet). Elles disposent surtout d'une image de marque qui rassure le client et ne le font pas hésiter au moment de contractualiser sa réservation", explique un consultant.

Rassurer le client... et l'hôtelier
Le sentiment d'insécurité des moyens de paiement est pour 67 % des internautes le premier frein à l'achat sur Internet. "Les centrales de réservations sur Internet devront établir des certifications qualité pour éviter que la valeur de la chaîne de réservations soit brisée par un maillon faible", préconise Guy Raffour. Comme les clients, les hôteliers hésitent encore à faire confiance aux centrales de réservations sur le web. D'une part, ils ont du mal à s'y retrouver parmi les centaines de sites qui s'offrent à eux, plus ou moins professionnels, plus ou moins sérieux. D'autre part, les conditions d'abonnement sont encore très souvent floues : commission à la chambre louée, abonnement forfaitaire, frais d'inscription ou de dossier, droit d'entrée... Beaucoup de professionnels pensent qu'il est indispensable que leur hôtel soit relié à une centrale de réservations. Mais il est tout aussi important selon eux de ne pas passer trop de temps à actualiser leur planning auprès de la centrale de réservations. Une autre crainte est de se retrouver prisonnier de cette centrale. "Elle doit être une source de réservations supplémentaires et pas uniquement une source de contraintes supplémentaires. Je tiens à garder le contrôle de mon planning", explique un hôtelier bordelais. S'il est vrai qu'avec Internet tout va très vite, dans un sens comme dans un autre, il ne faut pas oublier que les réservations en direct par téléphone représentent toujours plus de 80 % des réservations, car ce système rassure encore la majorité des clients et agences de voyages. Si les sites ne recueillent pas forcément beaucoup de réservations, ils génèrent des demandes indirectes.
S. Ougier zzz36n zzz38

Moyens de réservations utilisés pas la clientèle des centrales de réservations hôtelières traditionnelles

  2000 2001 Janvier/juin 2002
Téléphone 35 % 34 % 33 %
Fax 30 % 16 % 14 %
GDS 29 % 41 % 38 %

Internet

6 % 9 % 15 %

Baromètre L'Hôtellerie/Coach Omnium

Les freins à la décision d'achat sur Internet

wLa sécurité des moyens de paiement
wLe surcoût à la livraison
wLa réutilisation possible de mes données personnelles
wLe SAV, les retours
wLes retards de livraison
wL'absence de relation commerciale physique
wLa facilité de commande et sa confiance
wAutres
67 %
50 %
47 %
44 %
25 %
23 %
12 %
2 %

Source : Cabinet Raffour - septembre 2000

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L'Hôtellerie n° 2790 L'Hôtellerie Économie 10 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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