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Au Bureau remplace le Saint-Michel à Salon-de-Provence

Objectif : tripler le chiffre d'affaires

Ambiance très british en Provence pour ce bar à bières-brasserie qui remplace le Saint-Michel. Aux commandes, les mêmes propriétaires, Marie-Pierre et Philippe Nowacki.

Un bon climat social pour l'équipe du Au Bureau.

Vendre ou transformer ? Les époux Nowacki ont longtemps hésité avant de décider du sort du Saint-Michel, acquis en 1996. "On s'ennuyait un peu. Et puis, dans une affaire familiale, on se sent indispensable. Du coup, on n'a plus aucune vie familiale." Marie-Pierre Nowacki, diplômée du lycée hôtelier de Strasbourg, poursuit : "On avait envie de personnaliser notre affaire." Ils montent à Lyon début 2001 pour un salon professionnel et rencontrent Serge Dedecker, sur un stand en forme de bar à l'ancienne. D'emblée, ils sont séduits par le concepteur des pubs Au Bureau. Sur le chemin du retour, ils s'arrêtent à Alès. Ils racontent : "On découvre un pub de 400 m2 noir de monde, un dimanche soir, dans une ville de 40 000 habitants." Impressionnés, ils laissent mûrir le projet, visitent Paris, Nîmes, Montbéliard et retrouvent l'atmosphère "bruits de fourchettes, musique...", qui leur plaît. En avril 2001, Marie-Pierre dit banco. Ils achètent 7 600 e le droit d'exploiter l'enseigne, s'engagent à faire appel à l'architecte et au décorateur de Serge Dedecker, et passent un contrat d'exclusivité avec Stella Artois. Pour le reste, ils sont libres de leurs choix.
Le résultat ? Le 3 juin 2002, après 4 mois de chantier et 473 000 e d'investissements (hors taxes) le 84e Au Bureau de France ouvre, à Salon-de-Provence, place des Centuries, au pied du château médiéval de l'Empéri, à côté du musée Grévin de la Provence et de la maison natale de Nostradamus.
Pour les propriétaires, le pari est risqué puisqu'ils espèrent, d'ici 2003, tripler le CA du Saint-Michel. Risqué, parce qu'un établissement de ce type devra fidéliser une clientèle perdue pendant les travaux, mais aussi attirer de nouvelles cibles, jeunes en particulier et habitants des autres communes. Ils pourraient aussi, si leur programmation musicale est bien faite, donner un souffle à la vie nocturne de Salon-de-Provence et, pourquoi pas, draguer jusqu'à Aix-en-Provence, à 30 minutes de là.

Tripler le chiffre d'affaires
Le concept Au Bureau a su séduire. Cette adaptation française des pubs anglais, possède un décor cosy, une carte de bières et de whiskies assez étendue, des plats brasserie de bonne tenue, et aussi musique, écrans de TV visibles partout, et des groupes musicaux (en projet) qui créent l'animation. La palme revient sans doute à la décoration : bar à l'ancienne, laiton, plafond façon cuir vert, moquette-tapis au sol, mobilier en bois, objets anciens dont une belle moto et un ancien kayak de mer... On y ajoute une belle terrasse, une véranda couverte et climatisée occupant le domaine public. Enfin, une juxtaposition d'espaces contribuant à créer un sentiment d'intimité. On note aussi un service de qualité, fruit de la formation dispensée méthodiquement par Frédéric Peyron, directeur de salle, ancien enseignant en restauration.
Ce professionnel enthousiaste, numéro 2 de l'établissement, était en poste à Alès. Il met un soin particulier à enseigner 'l'art de la bière' et du service à ses jeunes troupes. Pour lui, pas question de laisser place à l'improvisation. Tout doit être parfait. Un exemple : chacun dispose d'un vibreur qui lui indique que le plat commandé est prêt. Idem pour la sécurité, confiée à deux jeunes gens chargés de veiller à l'accueil des clients. Enfin, signe du bon climat social que veut imprimer Frédéric Peyron à son équipe, les pourboires sont divisés en parts égales, y compris aux plongeurs. Pour les Nowacki, la vie est enfin comme ils la rêvaient. Avec plus de personnel et un directeur de salle très pro, ils peuvent, enfin, souhaiter en famille l'anniversaire de leur fille.
D. Fonsèque-Nathan zzz26b zzz26v

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L'Hôtellerie n° 2786 Hebdo 12 Septembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE