Après un beau mois de mai, les mois de juin et juillet demeurent insatisfaisants dans l'Ouest en matière de fréquentation. Il reste août, comme d'habitude, et tout le monde l'espère, septembre. Les étrangers semblent être revenus en masse.
Avant d'entamer la
saison, les professionnels bretons du tourisme semblaient assez confiants car, au regard
des réservations, on s'attendait à un niveau de fréquentation en hausse par rapport à
2001 (sans atteindre toutefois les chiffres de 1999). En Ille-et-Vilaine, les TO ont
augmenté de 1,5 point (53,8 %) de janvier à mai et les nuitées de 5,1 % (852 500).
Néanmoins, le mois de juin breton a été inférieur à celui de l'an passé (baisse de
la clientèle française, mauvais temps, absence de ponts, élection, Coupe du Monde...).
La clientèle étrangère est, quant à elle, en hausse. Dans le Finistère, les TO de
l'hôtellerie sont en baisse (- 1,6 % par rapport à 2001 et - 3,1 points dans le 2
étoiles) et les nuitées également, de 8,6 %. En Bretagne, la haute saison ne démarre
pas, c'est une habitude depuis 1998, avant le 14 juillet. Mais cette année, le volume de
fréquentation de la seconde quinzaine de juillet n'a pas compensé la baisse enregistrée
lors de la première quinzaine. On peut donc parler d'un mauvais mois de juillet, bien que
les résultats soient contrastés pour les hôteliers. Dans le Finistère, certains
hôtels ont en effet vu leur activité augmenter par rapport à 2001. Dans les Côtes
d'Armor, juillet est en baisse par rapport à 2001 avec un TO de 60,60 % (62,5 % en 2001
et 66,5 % 2000 !) et un nombre total de nuitées de 127 694 contre plus de 130 000 l'an
dernier. L'Observatoire régional du tourisme de Bretagne, estime que le recul des
nuitées touristiques de juillet se situe entre 0 et - 5 %.
D'avril à juillet, le TO breton est quant à lui de 56,5 %. En attente de chiffres, les
professionnels s'attendent à un bon mois d'août avec une clientèle étrangère en
hausse (notamment britannique). Pour autant, l'ORTB remarque que la saison touristique en
Bretagne sera déterminée par la fréquentation observée entre le 15 août et le 15
septembre. Selon l'organisme régional, "la saison d'été (juillet, août,
septembre) a perdu 14 % de nuitées touristiques depuis les 5 dernières années. Le
hors saison devient donc une période incontournable à développer dans le nouveau
modèle de consommation touristique de la Bretagne".
54 % d'insatisfaits
Dans les Pays-de-la-Loire (Loire-Atlantique, Vendée, Mayenne, Sarthe et Maine-et-Loire),
les professionnels ont connu un mois de juin mitigé (maintien de l'activité grâce aux
clientèles étrangères et d'affaires) et un décevant mois de juillet (44 % d'entre eux
estiment que juillet a été légèrement inférieur, voire inférieur à l'an dernier).
Alors que les propriétaires de gîtes sont à 100 % satisfaits du début de saison, 54 %
des hôteliers s'estiment quant à eux insatisfaits. Pour autant, beaucoup restent
optimistes grâce aux mois d'août et de septembre. A noter, dans cette région, le regain
des destinations rurales qui sont les seules à enregistrer une hausse par rapport à 2001
(+ 8 % en Sarthe notamment).
Avec une avant saison (excepté juin) ayant connu des fréquentations légèrement
supérieures à celle de l'an dernier (+ 10 % de nuitées dans l'hôtellerie
calvadosienne), la Basse-Normandie n'échappe pas à la règle en enregistrant un mois de
juillet qualifié de "moyen" dans un premier bilan du CRT avec,
notamment, une baisse dans les hôtels de la Manche. Directeur du CDT 14, Philippe Gay
parle quant à lui d'un mois "médiocre, comme l'an dernier". Avec
un mois d'août qui semble avoir connu de belles fréquentations dans les 3 départements,
la haute saison est donc qualifiée ici d'identique à celle de 2001. "Mais
l'hôtellerie devrait se retrouver avec une légère baisse par rapport à l'an dernier",
précise le directeur du CDT 14. La clientèle étrangère est en hausse, notamment les
Britanniques, les Italiens ou encore les Européens du Nord. On observe néanmoins une
baisse (de 15 à 20 % dans le Calvados) de la traditionnelle et intéressante clientèle
américaine. Reste qu'ici, même si les réservations s'effectuent à la dernière minute,
l'arrière-saison demeure habituellement longue. Mais d'ores et déjà dans le Calvados,
"il semblerait que les nouvelles ne soient pas très bonnes du côté de la
consommation, et notamment, de la restauration", avance, en attendant des
confirmations, Philippe Gay.
O. Marie zzz70 zzz36v
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L'Hôtellerie n° 2786 Hebdo 12 Septembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE