Préalternance et décentralisation
Le ministre Luc Ferry est favorable à l'individualisation des parcours.
Chaque année, environ 150 00 jeunes sortent du système éducatif, niveau collège, sans aucune qualification. Partant de ce constat, Luc Ferry, ministre de la Jeunesse, de l'Education nationale et de la Recherche, et Xavier Darcos, ministre délégué à l'Enseignement scolaire, ont proposé, lors de leur conférence de presse de rentrée lundi 2 septembre, la généralisation des classes en alternance dans le cadre du collège unique. Objectif : sortir les jeunes en situation d'échec scolaire d'un système qui ne leur convient pas, leur faire découvrir des métiers, l'enseignement professionnel et technologique, le monde de l'entreprise. Un élève bénéficiant d'un parcours personnalisé aurait cours le matin, l'après-midi étant consacré à la découverte de nouveaux horizons. Dès cette année, 20 à 30 classes par académie pourraient fonctionner selon ce principe.
Programme modifié
Un groupe d'experts sera créé afin de reformuler le programme technologique du collège
et de rendre plus concrètes les voies professionnelles et technologiques. Ils plancheront
sur les problèmes posés par la labellisation des lycées des métiers. D'autres pistes
sont également envisagées comme celle de copier les lycées agricoles dont le président
du conseil d'administration est une personne qualifiée.
L'enseignement professionnel devrait bénéficier du grand mouvement de décentralisation
ou de l'expérimentation dans les régions, grand chantier de l'Education nationale.
"Le co-pilotage des cartes de formations professionnelles par région suppose que
les élus et les recteurs travaillent davantage ensemble", a expliqué Luc Ferry,
qui compte associer les départements et les collectivités à ce projet, le recrutement
des enseignants et les diplômes restant nationaux. Grâce à cette décentralisation,
Xavier Darcos compte bien "faire remonter les attentes du terrain et renouer le
dialogue avec les praticiens".
L. Anastassion zzz68v
| 2 000 élèves en plus en lycée professionnel |
| Toutes filières confondues, le nombre de lycéens inscrits cette année dans un établissement d'enseignement professionnel est de 742 000, soit 2 000 de plus qu'en septembre 2001. 1 512 000 lycéens (+ 7 000) sont attendus dans les filières générales et techniques. Ces jeunes seront accueillis dans 1 730 lycées professionnels et 2 590 lycées d'enseignement général et technique ou polyvalent. 315 000 étudiants sont inscrits dans des classes post-baccalauréat. En moyenne, un lycéen représente une dépense de 8 790 e, et un lycéen professionnel, 9 530 e. Au total, ce sont 12 438 000 élèves ou étudiants des classes supérieures des lycées qui sont attendus pour cette rentrée, soit 15 000 de moins que l'an dernier. |
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L'Hôtellerie n° 2785 Hebdo 5 Septembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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