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ENTREPRISE

Face au développement du tourisme marocain

Accor en pôle position

Très clairement placé aujourd'hui en position de leader sur le marché marocain, Accor s'est donné, sur cette année 2002, tous les moyens de son développement. L'arrivée en janvier dernier de Marc Thépot à la direction des opérations Accor Maroc est un des premiers signes de la volonté du groupe d'asseoir une présence forte sur tous les créneaux.


Un projet de grande envergure qui enthousiasme Marc Thépot.

Rien ne se serait fait aussi vite et avec une telle envergure si Gérard Pélisson n'avait pas défini comme un axe prioritaire de la politique de développement du groupe, une implantation des différentes marques au Maroc. Un dossier sur lequel il disposait d'un atout de choix : le réseau exceptionnel de Jean-Robert Reznik, directeur général Accor Loisirs et Tourisme au Maroc, et sa connaissance du marché. Restait à trouver l'homme pour appliquer la politique de Jean-Robert Reznik ; sur le terrain, de toute évidence, Marc Thépot est aujourd'hui l'homme de la situation. Il ne lui aura pas fallu longtemps pour s'intégrer à son nouvel environnement. Fermeté, bonne humeur, qualité d'écoute, mais volonté de faire avancer vite et bien les projets d'Accor, il a très rapidement entraîné avec lui les collaborateurs les plus dynamiques. Il est vrai qu'il n'avait pas une minute à perdre : les ouvertures vont se suivre à une cadence forte, les équipes à recruter et à former vont se succéder, et Accor entend bien faire face au développement du tourisme tant d'affaires que de villégiature à travers une offre très diversifiée. Si les événements du 11 septembre dernier ont eu des répercussions sur le marché marocain, ce n'est pas pour autant qu'Accor ait revu à la baisse ses ambitions, d'autant que les hôtels du groupe ont, semble-t-il, mieux résisté que d'autres aux turbulences internationales. Une gamme large, une clientèle locale importante (40 %), ont fait que le marché ne s'est en rien écroulé malgré une fréquentation en recul de la part de certaines catégories de touristes étrangers. "Accor profite également, explique Marc Thépot, de la fidélité de la clientèle française pour qui la destination Maroc a une image de qualité, tant sur le plan de l'accueil que de la sécurité et de la stabilité politique." A 3 heures d'avion de France, des tarifs compétitifs, un climat très favorable, un dépaysement total, une richesse culturelle et la facilité de la langue, sont autant d'atouts dont Accor entend tirer parti pour vendre la destination Maroc et remplir ses hôtels. Un marché sur lequel il investit beaucoup, tant sur le plan humain que financier, puisqu'il est prévu un investissement de l'ordre de 2 milliards de dirhams sur 5 ans (200 millions d'euros). Un fonds d'investissement ayant été constitué pour assurer le développement au Maroc, fonds d'investissement dont Accor détient 47,5 %.
L'ouverture voici quelques semaines du Sofitel Marrakech, 256 chambres au cœur de la ville, avec le projet d'une extension de 90 chambres en 2003, ne doit pas laisser supposer qu'Accor ait choisi de se positionner uniquement sur le créneau haut de gamme comme le font les chaînes internationales dans la région. Son développement se fera d'une manière méthodique sur tous les créneaux de clientèle, Accor mettant en avant son savoir-faire sur des marchés jusque-là quasiment pas exploités au Maroc, alors que le potentiel y est pourtant fort. C'est le cas du thermalisme, de la thalassothérapie et du golf.
Essaouira en thalassothérapie fonctionne déjà, Marina Smir a ouvert voici quelques semaines, et un projet de construction est en cours à El Jadida. "Des produits qui permettent de corriger la saisonnalité de certains établissements dans la mesure où ces produits correspondent à une forte demande sur le marché intérieur", précise Marc Thépot.

Développement multimarque
Un marché intérieur sur lequel Accor entend se développer avec les marques économiques, telles Ibis, avec une cadence de "2 unités par an, ce qui représente environ 250 chambres supplémentaires", confirme Marc Thépot.
L'enseigne Novotel, aujourd'hui inconnue sur le sol marocain, devrait dans les 5 ans qui viennent, compter 500 à 550 chambres. On évoque pour l'instant les sites d'Agadir et de Fez, où un emplacement, particulièrement bien situé dans la ville moderne, est déjà réservé pour accueillir un hôtel Novotel. Un produit qui devrait connaître un réel succès, tant auprès de la clientèle locale que de la clientèle d'affaires et de tourisme.
On le voit, les projets sont de taille, ils ne pourront se faire que dans la mesure où Accor se donnera les moyens humains de son développement, ce qui n'est jamais évident, les besoins en personnel bien formé étant importants et les écoles hôtelières peu nombreuses. Un vrai challenge qui ne semble pas du tout effrayer Marc Thépot. "C'est très stimulant, ici, tout est à faire, il faut une âme de pionnier, c'est formidable. Les gens sont enthousiastes, on ne voit pas le temps passer et l'on construit !", précise le nouveau directeur des opérations Accor Maroc, avant de se jeter sur l'un de ses téléphones portables qui ne cessent de sonner... Et de s'engouffrer dans sa voiture. Marrakech est en période d'ouverture : "Il faut être partout à la fois !", s'excuse-t-il.
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La terrasse du Sofitel Palais Jamaï à Fez.


L'entrée de la médina à Fez.

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L'Hôtellerie n° 2776 Hebdo 4 Juillet 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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