Actualités

ACTUALITÉ

Lyon

ARGENSON-GERLAND : LA RENAISSANCE

Le restaurant vient de rouvrir ses portes après plusieurs semaines de travaux. Accolé au nom du quartier où il est implanté, il porte celui de ceux qui en furent longtemps les propriétaires.


Raphaël Jimenez, chef de cuisine, et Christophe Michelon, manager.

C'est fait : Argenson-Gerland a ouvert ses portes au public très officiellement le mardi 14 mai pour le service du déjeuner. Bien sûr, le samedi 4 mai, juste après que l'Olympique Lyonnais ait inscrit pour la première fois son nom au palmarès du championnat de France de football, un dîner était programmé. Mais c'était un simple galop d'essai au profit des membres du Club Privilèges de l'OL... avant une dernière tranche de travaux programmés, en particulier en cuisine où tout a été refait à neuf !
"Lorsqu'on fait un restaurant, il faut une bonne cuisine", professe Paul Bocuse, impliqué dans l'affaire, et qui signe donc sa 4e ouverture intra-muros, en attendant la 5e - L'Ouest dans le quartier de l'Industrie à Vaise le 8 décembre prochain.
Officiellement, il a pris avec ses associés 50 % de la SA Argenson et reçu un mandat de gestion. Les associés justement : Jean Fleury, bien sûr, efficient 'bras droit' du patron, mais aussi, et c'est une première pour des salariés de brasseries, Christophe Michelon manager et Raphaël Jimenez chef de cuisine qui avaient fait l'ouverture du Nord il y a 6 ans et qui géreront l'affaire (1).
Créé au début du siècle par un nommé Bick, spécialiste des noces et banquets, ce restaurant qui bénéficie d'une superbe terrasse ombragée par les platanes est donc voisin du stade de Gerland.
Dans les années 1950, au décès de Bick, Avouac poursuivit l'activité avec la même vocation que son prédécesseur. Louis et Suzanne Argenson, rachetant le fonds en 1966, donnèrent à leur tour leur nom à un restaurant fort bien fréquenté. Puis, en 1994, Isabelle Kébé leur succéda, rachetant une affaire rebaptisée Maison Argenson puis Seven'th lorsqu'elle s'attacha à séduire une clientèle branchée. Au début de l'an 2000, Jean-Michel Aulas entra dans l'affaire via une prise de participation par la SPCS, la 'Société de Participation des Clubs de Sports', dont il est majoritaire à plus de 50 %. P.-d.g. de Cegid et président de l'Olympique Lyonnais, il est associé avec Pathé (34 %), Bruno Bonnell (6 %) et le Comité de gestion de l'OL (6 %). Cette 'Société de Participation des Clubs de Sports' contrôle 99 % de la SASP (Société Anonyme de Sport Professionnel) Olympique Lyonnais : c'est donc une réelle implication d'un club de football dans la restauration. Début 2002, Isabelle Kébé cédait ses parts et JMA pouvait donc s'associer à Paul Bocuse.
La réouverture d'Argenson-Gerland était programmée pour le 4 mai, soir de la véritable finale du championnat de France de football : elle a été différée d'une dizaine de jours après deux mois de travaux menés par l'architecte Boucharlat et le designer Vavro, habituels complices de Bocuse, permettant une rénovation d'une salle de 200 à 250 couverts grâce à la création d'une véranda ouvrant sur l'un des plus agréables jardins de la ville.
Pour une 'remise aux normes Bocuse', 915 000 e ont été investis. L'ouverture s'assortit de la création de 35 emplois pour un restaurant, où l'harmonie beige et marron est parfaite, ouvert 7 jours/7 toute l'année. Selon le choix (2 ou 3 plats, verre de vin ou 1/2 eau), le prix menu du jour varie de 18 à 22,40 e avec une "cuisine fusion" des spécialités du Nord, du Sud et de L'Est, les autres brasseries lyonnaises où 'monsieur Paul' est associé à ses MOF de Collonges.
J.-F. Mesplède zzz22v

(1) Une nouvelle fois, et comme pour les brasseries lyonnaises où ses MOF sont concernés, Paul Bocuse est associé avec certains de ses collaborateurs. Jean Fleury bien sûr, avec qui il détient 16 % de la SA Argenson, mais aussi pour 34 % des parts et à travers Sud-Est Participation, avec le même Jean Fleury, Christophe Michalon et Raphaël Jimenez, qui étaient respectivement directeur et chef de cuisine de la brasserie Le Nord.

  NOTA : L'Hôtellerie n° 2656 du 9 mars 2000 sur le Seven'th et le n° 2753 du 24 janvier 2002 sur L'Ouest.

Gerland qui bouge !
Dans les années 1980 à Gerland lorsqu'il implante Fédora, un restaurant de poisson à vocation gastronomique affirmée, Daniel Judéaux fait figure de pionnier.
20 ans plus tard, les faits lui donnent raison et ce quartier au sud de Lyon en pleine mutation et au fort potentiel de développement est devenu l'un des plus prisés de la ville par les restaurateurs. On peut citer parmi les implantations de ces dernières années : le Carnegie Hall, restaurant de viande de Jean-Baptiste Kilijian, le Ninkasi Ale House, microbrasserie qui se double désormais d'un espace de spectacle, et Jols, restaurant de poisson créé par Patrick Méhu et Jean-Yves Carpentier dans les anciennes halles de Gerland. En attendant les projets de Michel Barthod (créateur de Salmon Shop, Bleu de toi et Lolo Quoi dans la Presqu'Ile) et, un peu plus loin, le projet de Manuel Viron (qui devrait abandonner Le Côte Rôtie à Ampuis).

Article précédent - Article suivant


Vos commentaires : cliquez sur le Forum de L'Hôtellerie

Rechercher un article : Cliquez ici

L'Hôtellerie n° 2771 Hebdo 30 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration