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EMPLOI

Créations d'emplois - MALGRÉ LES DIFFICULTÉS DE RECRUTEMENT QU'ELLE RENCONTRE DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES, L'HOTELLERIE-RESTAURATION SE PLACE PARMI LES ACTIVITÉS LES PLUS CRÉATRICES D'EMPLOIS DEPUIS CES 10 DERNIERES ANNÉES.

LA PÉNURIE DE CANDIDATS CONTINUE

Cuisiniers
171 344 emplois supplémentaires ont été créés sur la dernière décennie.

L'enquête de l'Unedic classe les secteurs selon leur progression en termes de création d'emplois sur la période 1990-2000. A l'image du domaine des services, l'hôtellerie-restauration affiche une forte progression en matière de nombre de salariés : plus de 30 % en 10 ans. Le secteur se place juste après les secteurs des services aux entreprises, la santé, l'action sociale et le commerce de détail. Cette révélation surprend, alors que l'on considère les CHR comme une branche de l'économie en défaillance.

Forte progression pour la restauration
Selon l'enquête, les créations d'emplois sont essentiellement le lot des entreprises de plus de 50 salariés. Un phénomène qui serait accéléré par le passage aux 35 heures. Mais, rappelons que le secteur de l'hôtellerie-restauration, c'est avant tout 20,4 % de PME et 67,1 % de TPE. Les répercussions des lois Aubry semblent donc en 2000 peu perceptibles même si la durée hebdomadaire de travail est passée de 39,4 heures en 1991 à 37,1 heures en 2001 dans le secteur (contre 36,1 heures pour l'ensemble des secteurs), selon les sources. Par ailleurs, on remarque une baisse du nombre d'établissements hôteliers. De 20 383 unités hôtelières classées en 1990, on n'en compte plus que 18 474 dix ans plus tard. Mais le nombre de salariés a surtout évolué dans la restauration. Alors que les hôtels avec restaurant et les hôtels de tourisme sans restaurant enregistrent respectivement + 11 % et + 23 %, la restauration de type traditionnelle et la restauration de type rapide progressent, quant à elles, de respectivement 50 % et 64 % en nombre d'emplois créés.
Avec les conditions difficiles d'exercice des métiers issus de la branche hôtellerie-restauration (contraintes horaires, rythmes de travail, travail le soir et le week-end, conditions de salaires), les employeurs se trouvent confrontés à une pénurie criarde de personnel, ce que tout le monde sait à présent. Selon l'ANPE, les offres enregistrées en 2001 pour l'ensemble du secteur de l'hôtellerie-restauration sont au nombre de 331 964, alors que l'on ne dénombre que 278 174 demandes d'emploi. Marquée par un fort turn-over, la restauration souffre fortement du manque de candidatures et les places ont de plus en plus de mal à trouver acquéreur. D'après une étude réalisée par l'Opeq (Observatoire permanent de l'évolution des qualifications), 'Les métiers de l'hôtellerie-restauration en Champagne-Ardenne', 48 établissements sur 91 interrogés ont déclaré avoir connu des difficultés de recrutement lors des processus d'embauche en 2000. Et ce n'est sans doute pas fini.
E. G. zzz54r

Structure des emplois dans la branche hôtels, cafés, restaurants

  En % du total de la branche CHR En % sur le total tous secteurs

1991

2001

1991

2001

Salariés 70,6 76,7 84,8 89,1
Temps partiel 16,4 22,9 12,1 16,4
Femmes 49,8 48,6 43,1 44,9
15 à 24 ans 18,1 15,7 9,3 7,7
25 à 49 ans 64,4 66,5 71,8 69,5
50 ans et plus 17,5 17,8 18,9 22,8
Ouvriers 15,3 18,9 28,5 26,3
Employés 42,4 44,1 26,6 29,0
Etrangers travaillant en France 10,5 12,2 5,7 5,5
Durée hebdomadaire de travail en heures 39,4 36,7 37,6 35,7

Source : Insee

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L'Hôtellerie n° 2769 L'Hôtellerie Économie 16 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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