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Politique du groupe Najeti  

LA RESTAURATION EN PRODUIT D'APPEL

Après avoir ouvert un nouveau restaurant à l'Hôtel Cléry, au sud de Boulogne-sur-mer (62), le jeune groupe hôtelier Najeti a entièrement refait le restaurant de l'Hôtel du Parc à Hardelot, qu'une nouvelle brigade
reprend en main. 

Jean-Jacques Durant, fondateur du fonds d'investissements Najeti, poursuit la construction de sa division hôtellerie. Celle-ci, forte de 5 hôtels et d'un golf, est implantée dans le Pas-de-Calais pour l'essentiel et dans le Vaucluse. L'hôtellerie dispose à présent d'un directeur, Philippe Coquard, qu'entoureront des responsables administratifs et marketing. "Je souhaite créer une vraie synergie de groupe qui se manifeste par des opérations de communication en commun. Ce qui n'empêchera pas les restaurants de disposer d'une identité et d'une action commerciale propres", explique cet ancien industriel venu des arts de la table.
Le groupe appuie sur la restauration. En un an et demi, il a successivement refondu les espaces restauration des hôtels Cléry et du Parc. L'Hôtel Cléry, 3 étoiles, petit hôtel-château de charme de 22 chambres, à une quinzaine de kilomètres au sud de Boulogne, à 5 minutes de l'autoroute A16, dispose désormais de 3 salles de restaurant d'une capacité totale de 40 places, et d'une petite salle de séminaire de 22 places. Parc, tennis, putting-green seront prêts l'été prochain. L'hôtel vise essentiellement la clientèle touristique de passage, à 55 % britannique, et la clientèle d'affaires et bourgeoise locale. Najeti a repris une affaire en progression. Le TO est passé de 48 % à 80 % de 1996 à 2000, et l'hôtel confié à Emmanuel Lard, ancien de l'EH du Touquet, a réalisé ses objectifs en 2001 (5 700 chambres et 10 000 couverts vendus, avec une extension de restaurant opérationnelle depuis l'été). Le nombre de chambres passe à 28 en 2002. En restant à un ticket moyen "raisonnable à 41-42 e, nous voulons accroître notre pénétration régionale", confie le jeune responsable. Discret sur tous ses investissements, Jean-Jacques Durant ne veut pas donner de montant non plus sur les travaux engagés à l'Hôtel du Parc. Mais la salle de restaurant, ouverte fin janvier dernier, est refaite de A à Z dans un style qui n'a rien à voir avec la vision précédente. On est dans le bourgeois, le chaud, le cosy. Un restaurant fait pour attirer dans une douce tiédeur des clients transpercés par la pluie de janvier. Et un virage à 180° sur la gestion précédente.  


Jean-Jacques Durant, au premier plan, avec sa jeune équipe du Cléry. Au second plan, la nouvelle salle de restaurant en véranda ouverte cet été.

Le pari de l'hiver
Créé par les frères Lesur, investisseurs régionaux, le parcours de golf et l'Hôtel du Parc ont été cédés voici 3 ans au Domaine du Soleil qui a assaini la situation financière de l'hôtel en passant les charges à la paille de fer, en particulier la restauration. Opération réussie sur le strict plan financier, mais l'hôtel y a perdu sa brigade, et une bonne partie de ses clients. Jean-Jacques Durant a repris l'affaire voici un an avec d'autres idées. Le nouveau directeur Pascal Reginensi, 38 ans, venu du Célestins à Vichy, a pour feuille de route la restauration de cette adresse comme hôtel très confortable où la table est bonne. Le pari n'est pas aisé à tenir. Il faut rentabiliser 81 chambres et 25 appartements, employer 36 personnes dont 11 en restauration, plus 2 CDD en saison. Depuis l'été dernier, Frédéric Bavette, 32 ans, est chef de cuisine. Premier objectif : convaincre les riverains, résidents secondaires et retraités, installés à Hardelot, de revenir. Une cuisine classique, soignée sans concession sur la fraîcheur, avec un ticket moyen qui doit progresser de 33 à 40 e de 2001 à 2002. Les menus s'étagent de 37 à 52 e, plus un petit menu du jour à 23 e.
"La difficulté de cet hôtel, ici comme à Vichy, est de faire venir les clients. Il faut donc une activité commerciale intense", diagnostique Pascal Reginensi. La cuisine doit être un argument de vente. Surtout l'hiver. Car c'est maintenant une règle dans le groupe Najeti, on est ouvert toute l'année. Même si tous ces investissements ont d'abord un sens patrimonial, il faudra donc agir en synergie pour approcher ou dépasser partout les seuils de rentabilité. L'Hôtel du Parc est le plus grand bateau, donc le plus lourd défi du groupe.
A. Simoneau zzz36v zzz36c

Extensions et projets

Najeti peaufine un projet de construction d'hôtel sur le site du golf de Saint-Omer, que gère la société. L'application stricte de règles de reboisement a retardé la procédure de permis de construire. Par ailleurs, auprès de l'Hôtel du Parc, la compagnie veut créer une extension de 700 à 1 100 m2 de salles de réunion modulables, à la place de courts de tennis couverts jugés trop peu utilisés. L'objectif est évidemment de jouer le séminaire résidentiel et l'incentive au vert, en synergie avec la restauration et le banquet, et l'importante capacité d'hébergement.

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L'Hôtellerie n° 2762 Hebdo 28 Mars 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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