Hôtellerie roussillonnaise
2001 a annoncé une nouvelle tendance de la demande avec une progression des taux d'occupation sur les 3 et 4 étoiles et une baisse sensible de la fréquentation des chaînes économiques.
Plus de 10 % en moyenne pour
les chiffres d'affaires et un taux d'occupation des chambres de l'ordre de 60 à 70 %,
contre environ 50 % à la même époque les saisons précédentes, tels sont les chiffres
réalisés par les 3 et 4 étoiles sur le dernier trimestre 2001. Des résultats issus
d'une enquête conduite auprès de 15 établissements franchisés, toutes catégories
confondues, par Laurent Gauze, qui dirige lui-même 7 hôtels présents sur
l'agglomération perpignanaise, aussi bien des chaînes économiques que des hôtels haut
de gamme. Premier facteur d'explication à ce phénomène, l'impact des attentats du 11
septembre avec la désaffection de destinations aussi traditionnelles que le Maroc ou la
Tunisie. De là à expliquer qu'une partie de la clientèle française et européenne a
choisi le département comme lieu de villégiature, il n'y a qu'un pas que les
professionnels n'hésitent pas à franchir même si d'autres explications sont avancées.
"La légère baisse constatée dans les hôtels de formule économique ou 1
étoile est le fruit de l'ARTT, explique Laurent Gauze. Des établissements qui
sont traditionnellement fréquentés par des VRP ou des commerciaux. Or, la loi sur les 35
heures vient raccourcir leur présence sur le terrain.
Du coup, la plupart d'entre eux ne restent plus que 2 ou 3 nuits dans ces établissements,
alors qu'auparavant, la durée de leurs séjours pouvait s'étaler sur 3 ou 4 nuits."
Les chaînes économiques auraient ainsi enregistré une baisse de la fréquentation de
l'ordre de 3 %. Dans le même temps, les établissements 3 et 4 étoiles profitent d'une
augmentation des séjours week-end, avec une progression de 5 à 8 % de la clientèle de
proximité issue de la région toulousaine et du Haut-Languedoc. Même si l'enquête ne
comporte aucun élément sur l'hôtellerie indépendante, elle laisse néanmoins entrevoir
une évolution qui pourrait gagner, à terme, l'ensemble des établissements recensé sur
le département des Pyrénées-Orientales. Dans le cas où cette tendance se confirmerait,
les professionnels du tourisme seraient amenés à s'interroger sur la recomposition de
l'industrie hôtelière départementale. zzz36v
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L'Hôtellerie n° 2760 Hebdo 14 Mars 2002 Copyright ©
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