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Depuis le 10 janvier 2002

Jean-Paul Brayer à la barre de Quick

Le conseil d'administration de Quick SA a coopté Jean-Paul Brayer, 55 ans, comme administrateur délégué du groupe belge de restauration rapide.

Jean-Paul Brayer a pris son poste le 10 janvier dernier. Le siège du groupe demeure à Berchem dans la banlieue d'Anvers, siège pratiquement doublé par un autre quartier général situé à Paris. Ceci s'explique par la présence en force de l'enseigne en France (329 restaurants en métropole et Dom-Tom fin 2001 sur 453 unités contre 106 en Belgique). Jean-Paul Brayer remplace Chris Van Steenbergen, 45 ans, dont "la démission a été acceptée". Après une première cure de redressement, le Suisse, Thomas Meisser, lui avait cédé la barre le 15 juillet 1999 avec pour mandat de repartir de l'avant. Las, le retrait du leader l'anversois, si enthousiaste lorsqu'il présentait voici 1 an et demi à Paris sa stratégie de reconquête et une nouvelle ligne de produits innovants, traduit sans doute la perte de quelques illusions. Les crises de sécurité alimentaire successives se sont ajoutées à la précoce maturité du marché de la restauration rapide et à l'atmosphère hyperconcurrentielle du secteur pour obliger le groupe européen à un repli stratégique douloureux. La dernière décision en date est le retrait du marché hongrois annoncé le 9 novembre dernier. Quick y exploite 9 restaurants. Cette décision fait suite à 8,5 Me d'investissements déjà réalisés dans ce pays, et évite au groupe 4 Me d'investissements supplémentaires et 2,7 Me de pertes anticipées.  

A vendre
Depuis bientôt 3 ans, Quick a dansé un étrange tango avec le marché, alternant coups de ciseaux dans le vif de ses foyers de pertes et tentatives plus ou moins heureuses de retour à l'expansion. Au premier semestre, l'enseigne s'était enrichie de 21 restaurants, dont 18 en France, tandis que 6 unités étaient fermées. Un sévère programme de fermeture de 30 unités supplémentaires est en passe d'être réalisé. Dans le même temps, un programme de 10 Me d'économies de gestion était mis en place sur une base annuelle. En raison des frais de restructuration, le résultat net 2001, qui sera connu début mars, sera sans doute lourdement négatif (- 25 Me au premier semestre).
S'ajoute à cela le blues des boursiers. L'actionnaire GIB Group, coté à Bruxelles, qui peine à créer de la valeur pour ses propres actionnaires depuis plus de 5 ans, a cédé successivement des pans très importants de son activité comme ses hypermarchés GB à Carrefour et ses services automobiles à Norauto. Depuis un moment, Quick est désigné comme actif à vendre... A moins que la restauration ne redevienne 'core business' pour le groupe bien amaigri ! Dans les deux cas, que Quick soit à vendre ou non, la feuille de route de Jean-Paul Brayer est claire : retrouver au plus vite une rentabilité suffisante.
S'adressant à nos confrères de la presse belge flamande, Chris Van Steenbergen a estimé que son successeur pourrait récolter les fruits des efforts consentis. Les pertes exceptionnelles dues aux mesures de redressement devraient très vite s'atténuer, et disparaître à la fin de cette année 2002. Les coûts de rénovation des anciens restaurants pèseront encore quelque temps mais de manière atténuée. C'est sur la productivité du personnel, la réduction des achats et le retour à une augmentation des ventes appuyée sur une gamme de produits rajeunie et diversifiée (le burger-frites n'est plus que le premier choix parmi de nombreuses possibilités) que compte désormais la chaîne pour se redresser. Jean-Paul Brayer aura plus que jamais l'œil rivé sur le résultat opérationnel. En 2001, Quick semblait se redresser plus vite en France qu'en Belgique.
A. Simoneau zzz22t

Ancien de Flo

Sorti de Sup de Co Paris, Jean-Paul Brayer a fait l'essentiel de sa carrière au service des marques de produits de grande consommation (dans les groupes Colgate, Heineken France, Levi-Strauss, William Saurin). Entré en 1995 au Groupe Flo, il était devenu président du directoire après le changement de statut de cette société. Quick insiste sur son expérience professionnelle pour expliquer le choix du conseil d'administration.
Selon le porte-parole du groupe, la nationalité du dirigeant n'a "aucune importance" dans cette affaire.

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L'Hôtellerie n° 2752 Hebdo 17 Janvier 2002

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