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Sous les projecteurs

Léon de Bruxelles en redressement judiciaire

Un plan pour repêcher les moules-frites

Le tribunal de commerce de Nanterre se prononcera en janvier 2002 sur le plan de continuation de Jean-Louis Détry.

Placé en juin dernier en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre, le groupe de restauration Léon de Bruxelles, spécialiste des moules-frites, devrait faire l'objet d'un plan de continuation portant sur la holding Léon de Bruxelles SA et ses 35 sociétés filiales (1). Jean-Louis Détry, président et membre du conseil de surveillance, mais également principal actionnaire de la chaîne, a proposé, via la société Sénimavi, aux détenteurs d'obligations des mesures de réduction de la dette obligataire (20 ME à rembourser en 2003) par conversion en actions. Chaque obligation donnera droit à une action ainsi qu'à 103 bons de souscription d'actions et au versement d'une somme compensatoire de 2,15 E. 85 % des obligations devraient être ainsi échangées.
Après l'accord des obligataires obtenu lors de l'assemblée générale du vendredi 30 novembre, le repreneur doit franchir une seconde étape : obtenir celui des actionnaires en réunion le 12 décembre en assemblée générale mixte.
Il leur est proposé la réduction du capital par réduction du nominal de 2 E à 0,05 E avant une augmentation de capital de 3,5 ME réservée à la Sénimavi. 10 bons de souscription d'actions pour une action ancienne seront attribués aux actionnaires. A l'issue de toutes ces opérations, celle-ci devrait contrôler 56,4 % du capital de Léon de Bruxelles, les actionnaires 18,9 %, et les obligataires 24,7 %. Michel Morin, ex-directeur général de Courtepaille et de Buffalo Grill, rejoindrait le groupe.
En cas d'approbation par les actionnaires, le tribunal de commerce de Nanterre statuera sur l'arrêté définitif de ce plan de continuation en janvier 2002. En cas de non-acceptation de ces résolutions, l'offre de Jean-Louis Détry prévoyait une solution subsidiaire : une offre de plan de cession des actifs de la holding et de 35 plans de continuation identiques pour ses filiales.
Dans un avis financier publié le 22 novembre dernier, la direction du groupe estimait que ce plan permettait "de maintenir l'activité de la totalité des restaurants et la sauvegarde des emplois sur site".
Pour le premier semestre 2001, le groupe de restauration à thème, coté au Second marché, a annoncé une perte de 2,6 ME, un recul du CA de 6 % à 23,95 ME et de la marge brute des restaurants de 9,3 %.
L. Anastassion zzz22t

(1) Le 30 octobre dernier, à l'issue de l'appel à candidatures, 2 offres avaient été déposées en plan de continuation sur la holding Léon de Bruxelles SA et ses 35 filiales, et 7 offres en plan de cession sur un périmètre variable allant de 5 à 35 sociétés.

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L'Hôtellerie n° 2748 Hebdo 13 Décembre 2001

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