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EDITORIAL

SUSPICION

A l'heure de la mondialisation, la compétitivité de la France est particulièrement vitale pour l'avenir de son économie. Un élément que les politiques n'appréhendent de toute évidence pas du tout de la même manière que les chefs d'entreprise. Rien d'étonnant à ce que les cadres soient de plus en plus nombreux à chercher en dehors de nos frontières à faire évoluer leur plan de carrière, rien d'étonnant à ce que nombre d'entreprises délocalisent leurs activités, voire même, déménagent leur siège social. Des comportements qui ne peuvent avoir que des conséquences catastrophiques sur l'économie française en général, et qui ne laissent rien augurer de bon quant à son avenir. Alors que la France a toujours su investir dans la formation, tant à travers
les caisses de l'Etat qu'à travers les caisses des entreprises, amenant la main-d'œuvre française à un niveau de qualification très au-dessus de la moyenne. Sur le plan international, on constate que, chaque jour, d'autres pays tirent parti de cet investissement en attirant du personnel qualifié, celui qui nous manque tant aujourd'hui...
L'Etat se comporte d'une manière particulièrement dangereuse quand il réglemente et taxe à outrance le travail, le profit. Dans leurs discours, les politiques ne savent que montrer du doigt les plus audacieux, les plus entreprenants, ne cherchant dès lors qu'à casser leur dynamique de réussite, en les taxant de la manière la plus démotivante qui soit. En imposant une réduction du temps de travail à 35 heures, l'Etat interdit toute souplesse, il casse dans leur élan tous les jeunes qui veulent travailler, tous ceux qui cherchent à gagner de l'argent pour se constituer un capital de départ, tous ceux qui sont prêts à prendre des risques pour créer des emplois, pour créer de la richesse. L'Etat se comporte comme s'il n'avait toujours pas compris que l'avenir d'un pays reposait sur le dynamisme de ses entreprises et sur la motivation d'investir des entrepreneurs. Des entrepreneurs à qui l'on impose de plus en plus de restrictions, que l'on montre du doigt dans ce qu'ils réussissent en les taxant. Des politiques qui savent plus promptement donner des leçons aux dirigeants d'entreprises privées qu'ils ne savent, quand ils ont à le faire, prendre les bonnes décisions quand il s'agit de gérer les entreprises qu'ils ont sous leur responsabilité. Il n'y a qu'à voir comment, au sein de la fonction publique, la loi Aubry est appliquée... Un mécontentement général des personnels et, pire, une réduction du service offert au public.
Pour appliquer la loi, l'Etat restreint ainsi les horaires d'ouverture et limite les créations de poste ! Une attitude qu'aucun chef d'entreprise ne prendra, marché oblige. Dans le privé, on sait que toute restriction du niveau de service correspond obligatoirement à une restriction du chiffre d'affaires... Bien sûr, les gestionnaires de l'Etat n'ont pas les mêmes critères de gestion...
PAF zzz80

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L'Hôtellerie n° 2744 Hebdo 15 Novembre 2001

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