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FORMATION

Lycée d'hôtellerie et de tourisme de Talence

Toujours autant de candidats et candidates

Même en tenant compte de l'ouverture de deux nouvelles mentions complémentaires, le lycée d'hôtellerie et de tourisme de Talence a augmenté ses effectifs. Avec 856 élèves, soit 45 élèves de plus que l'an dernier, l'établissement phare de l'Aquitaine attire toujours autant de candidats ou, plus précisément, de candidates...

La filière hôtellerie-restauration-tourisme est-elle encore en train de se féminiser ? On serait tenté de le penser au vu des inscrits au lycée de Talence : 490 filles pour 368 garçons. "Le taux de féminisation n'a jamais été aussi important", indique, chiffres à l'appui, Madame le proviseur, Françoise Roy, en poste depuis 1996. Elle pointe encore une nouveauté, le nombre élevé d'internes : 230 contre 190 l'an dernier. Ils sont particulièrement nombreux en bac technologique (plus de la moitié des effectifs). "Nous avons de plus en plus de jeunes d'origine rurale qui viennent de petites communes girondines", indique Françoise Roy.
L'attirance pour les métiers du tourisme et du secteur des CHR ne se tarit pas. "Les jeunes sont très motivés par le fait de pouvoir entrer dans la vie active rapidement avec un métier à la clé." Encore faut-il pouvoir intégrer ce lycée construit en 1974 pour accueillir 450 élèves, mais totalement réaménagé et agrandi depuis 1993. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir des classes surchargées. La sélection s'effectue après l'examen du dossier du candidat, puis à l'issue d'un entretien début mai : celui-ci mobilise une vingtaine de professeurs qui se relaient en binôme durant 3 jours. Les BTS sont les plus demandés, surtout en tourisme, avec près de 700 candidats pour 72 admis. Le BTS hôtellerie-restauration offrait 74 places pour 150 postulants.

Etablissement pilote pour l'attestation 'Europro'
Les nouveautés de cette rentrée sont d'abord les deux mentions complémentaires, cuisinier en desserts de restaurant et accueil-réception. Une licence professionnelle vient également de voir le jour en partenariat avec Flunch et le groupe Accor. Mais le grand projet pédagogique de la rentrée est sans conteste l'attestation Europro. Ce projet lancé par le ministère de l'Education nationale a retenu 3 établissements en France pour la phase expérimentale : l'un à Dijon, l'autre à Toulouse, puis à Talence. "Nous allons démarrer avec la terminale bac pro, indique Françoise Roy. Il s'agit de valider l'acquisition d'une culture européenne professionnelle rendue possible par la mobilité. C'est précisément grâce à nos partenariats avec des entreprises en Europe que nous avons pu postuler et être retenus." L'attestation Europro sera jointe au diplôme professionnel, qui constituera par conséquent un plus pour les élèves. L'étape suivante sera la création d'une 'mention Europro'. Destinée à valider une mobilité professionnelle au cours de la formation plus qu'une compétence en langue, elle sera généralisée à l'ensemble des diplômes délivrés par les lycées professionnels.

Stages : mention bien
Ici, comme dans la plupart des établissements publics, les élèves partent en stage, en France ou à l'étranger, entre mai et fin août. Le bilan est ensuite analysé par le bureau des stages. Chef de travaux, Anne Bourdon a également la mission de faire le point sur les rapports des élèves et des employeurs. "Dans la plupart des cas, tout le monde est satisfait. Il y a bien quelques remarques sur des horaires trop chargés, des jours de congé non-attribués. Certaines critiques portent aussi sur le logement. Mais dans tous les cas, les élèves reconnaissent qu'ils ont beaucoup appris, peut-être pas dans l'ambiance qu'ils auraient aimé trouver, mais bon... Certains découvrent aussi qu'ils ne sont pas faits pour le service car ils ont vécu leur stage comme une expérience dégradante." Un stage permet effectivement de remettre les pendules à l'heure !
B. Ducasse zzz68v zzz68o

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Le restaurant d'initiation du lycée.

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Françoise Roy, proviseur du lycée d'hôtellerie et de tourisme de Bordeaux-Talence.

En chiffres
w Nombre total d'élèves : 858 inscrits (soit 45 de plus que l'an passé), dont 490 filles et 368 garçons
w Nombre d'internes : 230 contre 190 l'an dernier
w Nombre d'enseignants : 103 (chiffre stable malgré la création de 2 mentions complémentaires).

BTS
Hôtellerie-restauration : 143 élèves

1re année : 2 classes, soit 74 élèves
2e année :
- Option gestion : 33 élèves
- Option arts de la table, art culinaire et service cuisine : 36 élèves
Tourisme : 142 élèves
- 1re année : 72 élèves
- 2e année BTS tourisme, option agence de voyages : 34 élèves
- 2e année BTS tourisme, option office de tourisme : 36 élèves
Bac pro restauration
48 élèves

- 1re année : 24 élèves
- 2e année : 24 élèves
Bac technologique hôtellerie
216 élèves
- Seconde : 72 élèves
- Première : 67 élèves
- Terminale : 77 élèves en 3 classes
BEP hôtellerie-restauration
189 élèves
- 1re année : 3 classes, soit 95 élèves
- Terminale : 4 classes, soit 94 élèves
Mention complémentaire
Sommelier : 12 élèves
Accueil-réception : 14 élèves
Barmen : 12 élèves
Cuisinier en desserts en restaurant : 13 élèves
Mise à niveau
2 classes, soit 42 élèves

Première d'adaptation : 27 élèves

 

Témoignage

Aurore, 17 ans, 2e année BEP cuisine à Talence

La cuisine, une vocation ? Pour Aurore, 17 ans, rien de tel. Mais après son stage cet été chez Didier Garbage, un chef bien ancré dans son terroir landais (1 fourchette au Guide Rouge), elle sait désormais avec certitude que la cuisine sera son métier, une passion. Après une seconde générale en Martinique, la jeune fille a quitté son île natale pour tenter l'aventure sur le continent. "J'avais une amie qui me parlait sans arrêt de cuisine. Comme en seconde, ça n'allait pas fort, je me suis dit pourquoi ne pas essayer. Talence avait bonne réputation. J'ai postulé et je suis rentrée sans difficulté en BEP." La première année n'a pas été facile. D'abord parce qu'elle a laissé toute sa famille en Martinique. Ensuite, le rythme des cours n'était pas celui du lycée. "C'était dur, mais le fait d'avoir fait une seconde générale m'a aidé dans ma méthode de travail. En fait, au départ, il faut s'investir. Il y a beaucoup de travail individuel. Il faut donc savoir faire des croix sur certaines choses que l'on faisait avant."
Après un premier stage PFE (Préformation en entreprise), 2 semaines en mai, sa véritable première expérience dans le monde du travail s'est déroulée du 25 juin au 21 juillet. Ce qu'elle a le plus appréciée ? "Didier Garbage m'a tout de suite mise à l'aise. En outre, j'ai pu passer sur différents postes, au chaud, au froid. Et comme il est également traiteur, je suis allée à des mariages... C'était très formateur. Point de remarque sur le rythme de travail : "J'avais mes 2 jours de congé et des horaires tout à fait corrects." Une fois son BEP en poche, Aurore souhaite poursuivre sur un bac pro. Forte d'une certitude. "Plus on a de diplômes, mieux c'est. Si on veut franchir tous les grades en cuisine, il faut un maximum de bagages."

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L'Hôtellerie n° 2738 Hebdo 4 Octobre 2001

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