Fermé depuis 15 ans, l'Hôtel Belle-Vue annonce sa réouverture début 2002. Pour retrouver une clientèle, l'établissement s'appuiera fortement sur deux autres hôtels : La Résidence et Hermès, sous la responsabilité de la même société, la SARL Apih.
Depuis
3 ans maintenant, le marché hôtelier marseillais est en pleine mutation. Aujourd'hui que
la cité phocéenne attire touristes et clientèle d'affaires, les professionnels
audacieux récoltent les fruits de leurs efforts et de leur patience, Des animations de
plus en plus nombreuses, une image de la ville de plus en plus forte, tant sur le plan
culturel qu'économique et touristique, en font aujourd'hui un des endroits de France où
les taux d'occupation ne cessent de progresser. Depuis leur arrivée à Marseille, il y a
6 ans, Alain Paulin, un ancien du groupe Accor, et son épouse Isabelle, travaillent au
renforcement des capacités hôtelières au centre de la cité phocéenne. Gérants de la
SARL Apih, ils ont pressenti l'assainissement de l'hôtellerie marseillaise dès l'annonce
de l'arrivée de la Coupe du Monde de Football en 1998. Et ils se sont lancés dans
d'importantes opérations de rénovation et d'extension pour accueillir cet événement "comme
il se doit". Les efforts ont payé dès la première année. Et depuis, ça
continue... Gérant de l'hôtel La Résidence du Vieux Port (3 étoiles, 42 chambres dont
6 suites) et propriétaire-exploitant de l'hôtel Hermès (2 étoiles, 28 chambres), Alain
Paulin s'apprête à prendre sous sa gestion un troisième établissement, toujours sur le
Vieux Port : l'Hôtel Belle-Vue. Pour pouvoir rouvrir ses portes au début 2002, cet
hôtel subit actuellement une importante rénovation. Doté de 16 chambres entièrement
réhabilitées et décorées dans le style provençal pour un investissement de plus de
3,5 millions de francs, cet établissement, classé 2 étoiles, appartient à la famille
Boré tout comme La Résidence du Vieux Port. Il sera exploité par la SARL Apih. "L'Hôtel
Belle-Vue est fermé depuis déjà 15 ans. Seul le jazz club, au premier étage, est
encore exploité. Et pourtant, cet établissement possède de formidables atouts grâce à
une splendide vue panoramique sur le Vieux Port. Aujourd'hui, les clients recherchent non
seulement une prestation de qualité, mais également un environnement et une vue
agréable", explique Alain Paulin, qui prévoit de réaliser un chiffre
d'affaires de 1,8 million de francs dès le premier exercice.
Les trois hôtels travaillent en synergie
Pour retrouver rapidement sa clientèle, le Belle-Vue s'appuiera sur la complémentarité
avec les hôtels Hermès et La Résidence du Vieux Port. Exploités par le même gérant,
ces deux établissements travaillent déjà depuis plusieurs années en synergie
partageant, notamment, le personnel. Au total, 28 personnes qui peuvent intervenir sur les
deux hôtels. "9 mois sur 12, le taux d'occupation de La Résidence est de 86 %,
et nous sommes souvent obligés de refuser du monde. Nous avons une importante clientèle
familiale et de plus en plus de touristes internationaux avec, notamment, un boom de la
clientèle américaine. Les hommes d'affaires, venant de l'Europe entière, sont aussi
très nombreux à descendre ici. La plupart d'entre eux souhaitent absolument être logés
en centre-ville avec une vue sur le Vieux Port, ce qui nous permet de leur proposer, sans
complexe, de descendre à l'hôtel Hermès quand La Résidence du Vieux Port affiche
complet", souligne Isabelle Paulin. Bien que la qualité des prestations soit
inférieure, les clients acceptent bien cette 'complémentarité' qui, selon la direction,
inspire la confiance. "Il y a un côté familial dans notre gestion. Les clients
ont vraiment l'impression que notre objectif est de les servir avant tout. S'appuyant
très fortement sur La Résidence du Vieux Port, et grâce à un investissement de l'ordre
de 1 million de francs dans des travaux de rénovation, Hermès est passé de 1,5 million
de francs de chiffre d'affaires à 2,5 millions de francs. Pour l'Hôtel Belle-Vue, nous
comptons appliquer la même méthode."
La Résidence se dote de 10 nouvelles chambres
Malgré la synergie développée avec Hermès et Belle-Vue, La Résidence du Vieux Port
aura de plus en plus de mal à répondre à la demande croissante. "Sur Marseille,
l'offre en chambres 3 étoiles est largement insuffisante. Nous avons donc une importante
carte à jouer", estiment les gérants de l'Apih. Ainsi, La Résidence du Vieux
Port fait l'objet d'une extension importante pour un investissement de 2,5 millions de
francs. En construction, 10 nouvelles chambres qui, contrairement à celles qui existent
aujourd'hui, ne donneront pas sur le Vieux Port. "Une ouverture vers un immeuble
voisin de 5 étages, également la propriété de la famille Boré, sera percée, et les
deux bâtiments seront reliés par un couloir. L'immeuble en question était désaffecté.
Tout doit donc être refait de A à Z", indique Alain Paulin, qui a déjà
engagé 4 millions de francs pour des travaux dans cet hôtel depuis son arrivée. Le
chiffre d'affaires a suivi ces investissements, puisqu'en 6 ans, La Résidence du Vieux
Port est passée de 1,3 million de francs à 6,5 millions de francs sans activité de
restauration. D'ailleurs, aucun des 3 hôtels n'offre cette prestation. Zzz36p zzz70
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L'Hôtellerie n° 2737 Hebdo 27 Septembre 2001
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