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DrapeauUS.JPG (937 octets)L'ÉVÉNEMENT

Strasbourg

Se recentrer sur la clientèle de proximité

Le drame qui touche l'Amérique atteint de plein fouet Strasbourg où la clientèle américaine représente jusqu'à 30 % du chiffre d'affaires de certains établissements. Les hôteliers, inquiets, réfléchissent au moyen de traverser la crise et de se recentrer sur une clientèle de proximité.

Le spectre de la guerre du Golfe plane sur l'hôtellerie de la capitale européenne. Comme au début des années 90, les grands hôtels strasbourgeois voient leurs chambres se vider et les carnets de réservations se charger de ratures. "Ce conflit représenta 15 % de baisse de profit", rappelle Frank Sébire, directeur du Hilton de Strasbourg. Mais par-delà les propos de chefs d'entreprise soucieux de l'avenir de leur établissement, les hôteliers interrogés ont d'abord réagi avec compassion pour les victimes du drame. Tous soulignent la dignité des clients et du personnel, abasourdis par l'horreur du drame vécu en direct. Mais la crise ne tétanise pas les hôteliers qui dressent déjà un premier bilan et se préparent à affronter l'avenir. "Tous les collègues hôteliers ont connu des annulations", constate Patrick Dieboldt, qui est aussi vice-président du Groupement des hôteliers-restaurateurs du Bas-Rhin. Il a enregistré, dans son établissement pour lequel les Américains représentent 30 % de la clientèle, l'annulation d'un groupe venant des Etats-Unis, et vu des clients australiens écourter leur séjour. "Pour l'ensemble de la profession, ce drame survient à un mauvais moment. Les affaires se ralentissent et les conséquences de l'événement risquent d'accélérer la récession pendant de nombreux mois", précise le responsable professionnel.
A Strasbourg, une crise internationale majeure ne peut pas survenir plus mal qu'à l'orée de la saison de Noël. Celle-ci représente le point culminant de la vie touristique alsacienne. De plus, les hôteliers attendaient pour l'année 2002 les retombées à moyen terme du congrès des agents de voyages américains qui s'était tenu en novembre 1999 à Strasbourg. La profession et ses partenaires des collectivités locales avaient alors mobilisé un budget de 22 millions de francs pour la réussite de cette opération. Elle portait une partie de leur espoir de développement à long terme.
Si le choc immédiat est rude, les dirigeants des principaux hôtels refusent de le subir. L'état-major du Hilton étudie déjà plusieurs scénarios afin de s'adapter à la situation. Les Américains représentent 10 % de la clientèle du Hilton strasbourgeois, mais pour Frank Sébire, la crise touchera l'ensemble des secteurs de l'hôtel. "Nous savons déjà qu'en cas de crise les entreprises regardent à court terme et réduisent sur les dépenses de voyages et de meetings", précise-t-il, en évaluant pour le seul mois de septembre une perte de 250 à 300 nuitées. "Nous accélérons les réflexions pour nous recentrer sur une clientèle de proximité", annonce le directeur.
O. Berthelin zzz20a zzz36o zzz16

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L'Hôtellerie n° 2736 Hebdo 20 Septembre 2001

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