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Editorial
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Se faire racketter

Depuis de nombreuses années maintenant, les hôteliers ne se contentent plus d'afficher le mot 'Hôtel' sur leur devanture pour que les clients viennent à eux. Ils investissent en communication, commercialisent auprès des agents de voyages, participent à de nombreuses opérations de promotion, se déplacent dans le monde entier, leurs documents commerciaux à la main, pour aller convaincre tour-opérateurs, organisateurs de voyages, de congrès, de l'attrait de leur région, de leur ville et surtout de leurs hôtels. C'est de l'effort de ces professionnels, de leurs investissements que de très nombreuses entreprises d'autres secteurs liés de près ou de loin au monde du tourisme, vivent aujourd'hui, bénéficiant sans avoir fait le moindre effort commercial du dynamisme de ces hôteliers. Aussi, ne peut-on être qu'irrité quand on constate que ces sociétés, non contentes de bénéficier d'une clientèle qu'elles n'ont fait aucun effort pour attirer, mettent en place des systèmes propres à limiter le service, la prestation que ces clients attendent à juste titre d'elles. Et de décider de taxer, une fois de plus, les hôteliers qui leur apportent un afflux de clients ! Un comble qui ne peut être que dénoncé !
Les hôteliers parisiens sont aujourd'hui les premiers concernés par l'abus de pouvoir des sociétés de taxis. Parce qu'il devient quasiment impossible aujourd'hui, dans la capitale, d'obtenir un taxi, il est de plus en plus fréquent de voir certains clients rater avion, train ou rendez-vous. Pour toujours améliorer le service qu'ils offrent à leur clientèle, un grand nombre d'hôteliers ont cherché à trouver des accords avec les sociétés de taxis pour avoir des priorités d'appel. La réponse aujourd'hui ne manque pas de scandaliser dans la mesure où, non contentes de bénéficier gratuitement de la clientèle des hôtels, les sociétés de taxis ont décidé de faire payer les hôteliers pour un service 'sur mesure'. Pour 2 870 francs par mois, (ce qui représente tout de même 34 440 francs par an), les hôteliers pourront bénéficier d'un numéro d'appel spécifique qui leur permettra de faire l'objet d'une recherche de véhicule par satellite (ce qui se fait pour tous les autres clients d'ailleurs...), mais qui, en aucun cas, ne pourra être une garantie pour l'obtention d'un taxi ! Mieux, dans certains cas, décidées par la société de taxis, les réservations pourront être limitées ! Suit tout un barème de facturation à l'hôtelier pour tout taxi décommandé ! On croit rêver ! Une fois de plus, c'est presque devenu une tradition, les hôteliers se font racketter... Il serait peut-être temps que les instances touristiques parisiennes mettent un peu d'ordre dans tout ça avant que la ville de Paris n'obtienne son label de station touristique...
PAF

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L'HÔTELLERIE n° 2720 Hebdo 31 Mai 2001


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