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Malgré 35 heures hebdomadaires

McDonald's peine pour recruter des assistants manager

Les déboires d'une formation d'assistants manager en Auvergne montrent que McDonald's connaît aussi des difficultés de recrutement.

Les jeunes aiment fast-foods et hamburgers, mais ils ne souhaitent pas forcément travailler pour McDonald's. Du moins pour des postes d'encadrement, d'assistants manager. Pourtant, la société fait des efforts. "Nous proposons les 35 heures, des salaires tout à fait corrects, nous recherchons des aménagements d'horaires, c'est-à-dire la possibilité de travailler 4 jours par semaine", explique Jean-François Coudray, directeur du McDo d'Aurillac dans le Cantal. Malgré cela, la formation, lancée en novembre 2000 jusqu'en avril dernier, n'a pas remporté le succès escompté. Il y avait 12 places disponibles. Le niveau bac était demandé, contre bac + 2 dans les ANPE pour des postes similaires. Le recrutement concernait toute l'Auvergne, car ces stages sont financés par le conseil régional. Seulement 10 jeunes, exclusivement des filles, ont été retenues pour les 6 mois de formation en alternance, moitié pratique en entreprise, moitié théorique avec des cours donnés par l'Aformac d'Aurillac (Association de formation du Massif central). Mais voilà, malgré la certitude d'une embauche à la fin du stage, malgré une indemnité d'environ 4 000 F par mois, le groupe s'est effiloché au cours des semaines. Seulement 5 personnes ont terminé le cursus et 1 seule travaille chez McDo. Les raisons sont multiples, comme l'expliquent les responsables de l'Aformac et le directeur du fast-food aurillacois. D'abord, il y a celles qui ont abandonné parce qu'elles ont trouvé du travail. Pour d'autres, l'enclavement de la préfecture du Cantal et les difficultés pour se loger ont joué un rôle de repoussoir.
Et surtout, "les jeunes ne veulent pas travailler le soir et les week-ends quand leurs camarades s'amusent.
C'est le problème principal"
, estime Jean-François Coudray.
Pour un éventuel effet vache folle ou l'image négative de l'entreprise véhiculée par certains, cela ne jouerait qu'un rôle insignifiant selon le directeur du McDo.
La pénurie de main-d'œuvre, déjà criante dans la restauration traditionnelle, semble donc se propager dans les entreprises très structurées qui proposent 35 heures et avantages divers.
P. Boyer

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L'HÔTELLERIE n° 2719 Hebdo 24 Mai 2001


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