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RTT dans les CHR ou en est-on ?

La CPIH rallie le camp des non-signataires

Alors que les syndicats patronaux et salariés ont jusqu'au 31 mai pour signer ou non le projet d'accord, qui prévoit à terme pour la profession une réduction du temps de travail à 35 heures, 4 présidents d'organisation patronale confirment leur refus de signer un tel accord.

Mardi 22 mai dernier, dans les locaux de la CPIH (Confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie), les présidents de 4 organisations patronales se sont réunis, entourés d'une délégation de chacun de leur syndicat, afin d'établir une position commune sur la négociation des 35 heures. Etaient présents François Girault pour la CPIH, Jacques Jond pour la Fagiht (Fédération autonome générale de l'industrie hôtelière touristique), André Daguin pour l'Umih (Union des métiers de l'industrie de l'hôtellerie) et Jacques Bellin pour le GNC (Groupement national des chaînes).
Ces organisations revendiquent ensemble un taux de représentativité d'au moins 90 % des entreprises syndiquées de l'industrie hôtelière française réparties sur tout le territoire national.
Après avoir réexaminé le texte de l'accord de branche, soumis actuellement à la signature des partenaires sociaux au ministère du Travail, les présidents Bellin, Daguin, Girault et Jond ont confirmé leur position à savoir : les dangers imparables pour la survie de la plupart des petites et moyennes entreprises des CHR que constituerait un engagement de réduire la durée du temps de travail à 35 heures.
Ils rappellent en effet que la profession, qui représente 700 000 emplois, a signé une convention collective nationale généralisant les deux jours de repos hebdomadaire, et réduisant de 45 à 43 heures la durée hebdomadaire du travail pour l'ensemble des entreprises, à partir de 2000 (convention collective confirmée par le décret du 31 mars 1999).
La Fagiht, la CPIH, l'Umih, dont le GNC, déclarent qu'elles sont favorables à une nouvelle réduction du temps de travail de 43 heures à 39 heures selon les propositions qu'elles ont déjà faites officiellement aux syndicats de salariés. Propositions qui ont été refusées en bloc par ces derniers qui ne voulaient négocier que sur une base de 35 heures et non de 39 heures.
Ces 4 organisations patronales rappellent qu'il s'agit en fait d'une réduction de 4 heures identique à celle imposée à l'ensemble des autres entreprises françaises. Et de préciser pourquoi l'industrie hôtelière, l'une des premières activités de main-d'œuvre en France, 5e employeur privé français, devrait-elle être pénalisée et dépouillée des spécificités qui ont toujours existé dans ce secteur professionnel, tant sur le plan des heures d'équivalence que sur celui des avantages en nature en faveur des salariés ?
Les 35 heures se déclinent 39 heures dans l'industrie hôtelière, précisent-ils. Ils demandent à ce que les entreprises puissent bénéficier pour y parvenir, de réductions de charges sociales réelles et tangibles au-delà de la réduction déjà existante depuis des années sur les bas salaires pour toutes les entreprises françaises.

Les présidents de la CPIH, de la Fagiht, de l'Umih, dont le GNC, ont décidé de former un Front commun :
w pour mener toutes négociations avec les syndicats de salariés,
w pour faire appliquer la suppression des charges sociales sur les avantages en nature inscrite dès la loi de Finances de 1998,
w pour s'opposer à tout diktat émanant des pouvoirs publics.

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L'HÔTELLERIE n° 2719 Hebdo 24 Mai 2001


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