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Transmission d'entreprises

Bilan positif d'Odatel

Près d'un an après son lancement officiel dans les Côtes d'Armor, le dispositif Odatel, aide à la transmission d'entreprises hôtelières, affiche un bilan très satisfaisant. Cette année, les responsables souhaitent élargir l'initiative à la région.  

Cette initiative de la CCI et du CDT des Côtes d'Armor a déjà gagné un pari : elle fait parler d'elle. Aujourd'hui, le dispositif Odatel, opération d'aide à la transmission d'entreprises hôtelières, a largement franchi les frontières costarmoricaines puisque "des professionnels de toute la France - Biarritz, Toulouse, Normandie, Loire-Atlantique, Finistère... - nous téléphonent pour en connaître les modalités, précise Christian Caro, animateur du dispositif. Les CCI des autres régions connaissent également Odatel, ainsi que les banques, les notaires et les experts-comptables", tous partenaires de cette opération lancée en 1997 avec, surtout, le conseil général et le Syndicat de l'industrie hôtelière.
De quoi s'agit-il ? Destinée à la reprise et à la transmission d'entreprises hôtelières, Odatel, soutenu par le secrétariat d'Etat au Tourisme et le secrétariat d'Etat aux PME, au Commerce et à l'Artisanat, offre un accompagnement pertinent aussi bien pour les repreneurs que pour les cédants. En premier lieu, le cédant doit être âgé au minimum de 55 ans et doit être propriétaire du fonds ou du fonds et des murs d'un établissement classé tourisme. Une fois la convention signée, les partenaires d'Odatel effectuent un diagnostic complet de l'établissement dont le coût est pris en charge par le Département à hauteur de 50 % (à savoir de 3 500 F à 20 000 F selon le nombre de chambres, le type d'hôtel et la nature de la propriété). Odatel se charge ensuite de mettre en contact le vendeur et l'éventuel repreneur. Pour ce dernier, ce dispositif unique en France présente de nombreux avantages, à commencer par une proposition impartiale des établissements à vendre, mais il permet surtout au futur repreneur de bénéficier d'une avance remboursable de 20 % du montant de l'acquisition plafonnée à 600 000 F à taux O. Le remboursement s'effectuant lui sur 7 ans, avec différé de 3 ans.

Cinq ventes via Odatel
A l'heure actuelle, Odatel affiche donc un bilan plus que satisfaisant. "Nous avons, après 16 mois d'activité, diagnostiqué 11 hôtels : 5 sont en cours et 6 en projet, précise Christian Caro. Par ailleurs, nous enregistrons 5 ventes à notre actif. C'est très positif." Le nombre de ventes ou de diagnostics peut paraître faible, mais selon Christian Caro, "il faut au moins 6 mois avant de conclure une affaire. Elle ne se conclut pas au premier contact. Et un diagnostic dure de 2 à 3 mois." Les établissements passés par Odatel sont, en grande majorité, situés sur le littoral, aussi bien sur de grandes villes que dans des bourgs et sont classés de 0 à 3 étoiles. Selon les statistiques des responsables d'Odatel, ces affaires concernent pour les 2/3 murs et fonds et pour 1/3 exclusivement le fonds. Quelque 70 % des repreneurs, tous des professionnels, sont issus de la région, et ont une moyenne d'âge de 40 ans. "Les cédants quant à eux sont généralement des gens sur le point de prendre leur retraite. Les établissements sont tous très bien tenus et présentent des CA et des contacts commerciaux intéressants."

Exporter le principe
Christian Caro le confie non sans fierté : "Lorsque nous en parlons dans les commissions consulaires, certains sont assez admiratifs et nous demandent par exemple comment nous avons fait pour obtenir cette avance remboursable de 20 %." Sur ce point, Christian Caro et Noël Névo, directeur du service tourisme à la CCI des Côtes d'Armor, sont d'accord : "Nous avons la chance d'avoir ici des gens de qualité sans qui cette opération n'aurait peut-être pas vu le jour." Des gens comme Jean Gaubert, député, vice-président du conseil général des Côtes d'Armor et président du CDT "qui a su dépasser les clivages politiques au bénéfice de l'hôtellerie costarmoricaine". Des gens aussi comme Dominique Salvi, présidente du syndicat départemental et également vice-présidente de la CCI, "une double casquette intéressante pour une personne qui a été un élément moteur du dispositif". Dans les Côtes d'Armor, ces initiateurs ont également réussi à faire travailler ensemble notaires et experts-comptables. Une gageure. Reste à savoir si cette opération, conduite ici de main de maître, est exportable. Noël Névo en est convaincu : "Odatel est une bonne opération et doit désormais passer au plan régional, c'est l'objectif majeur de 2001." Pour ce faire, les acteurs costarmoricains ne ménagent pas leurs efforts. Les élus et permanents des trois autres CCI bretonnes sont actuellement sensibilisés, tout comme les CDT, la DRT et le CRT.
O. Marie


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L'HÔTELLERIE n° 2715 Hebdo 26 Avril 2001


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