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Licence IV

Cafés ruraux

C'est possible aussi de se lancer...

Ville-en-Vermois voulait une épicerie-bar-restaurant. Christophe et Sandra Beuret ont relevé le défi, avec des débuts prometteurs. Leur Petit Gourmet est un grand succès...

Les portes sont ouvertes depuis trois mois, et le cahier de réservations ne cesse de se remplir. A la grande surprise de Christophe et Sandra Beuret qui pensaient "démarrer en douceur". En fait, la demande est forte : un baptême, un anniversaire, une réunion d'association... les requêtes arrivent de toute part. Ville-en-Vermois, commune de 600 habitants à une quinzaine de kilomètres de Nancy en Meurthe-et-Moselle, n'avait plus de café depuis quatre ans et pas d'épicerie depuis deux décennies. Le maire de la commune, Jean-François Guillaume, avait à cœur d'y faire revivre des commerces de proximité. Pour cela, il s'est adjoint l'aide d'une association spécialisée dans la recherche de gérants en milieu rural (Sicler à Tours). Le premier couple était le bon et c'est ainsi que Christophe et Sandra Beuret sont arrivés à Ville-en-Vermois. Les murs sont à la mairie et le couple gère le fonds de commerce. L'investissement a été au départ de 150 000 F pour le mobilier, la vaisselle et le matériel, mais le couple a déjà dû racheter un certain nombre de fournitures pour suivre la demande. Auparavant, Christophe était aux fourneaux de l'hôtel-restaurant L'Ecu d'Or à Gresswiller dans le Bas-Rhin et Sandra exerçait dans un salon de coiffure.

Amener plus de services
"Nous rêvions d'avoir notre propre établissement, expliquent-ils, mais en Alsace c'était impossible. L'investissement demandé était trop important. Quand nous avons eu connaissance du projet de Ville-en-Vermois, nous avons accepté après avoir rencontré le conseil municipal. Nous avons été très bien accueillis."
Au Petit Gourmet propose deux menus du jour - l'un à 45 F (entrée et plat), l'autre à 55 F (entrée, plat, fromage ou dessert) - et trois menus à 95, 129 et 165 F. La cuisine est traditionnelle avec quelques spécialités de Christophe, comme le Filet de sandre aux écrevisses ou le Filet de canard aux pommes et calvados. Les gérants proposent également des menus de fin d'année à 90 et 230 F. Ils n'ont pas non plus oublié l'Alsace natale de Sandra : les tartes flambées font partie des plats les plus demandés, surtout le jeudi avec une promotion (une vendue, une emportée). Christophe a déjà mitonné quelques baeckeofes et des soirées choucroute sont organisées. Pour le moment, le restaurant dispose d'une dizaine de tables, mais une terrasse est prévue pour cet été, afin d'augmenter la capacité de la salle et de mettre en place des animations estivales. Le couple sert une quarantaine de couverts par jour, cinq jours et demi sur sept. "La clientèle de journée est surtout composée de commerciaux et d'habitants du village. Le week-end, les clients viennent de plus loin, même de Nancy." Dans la même salle se trouve un petit coin épicerie, avec le minimum qui peut manquer à la ménagère du village : pain frais, pâtes, sucre, produit vaisselle, "Le but est de fidéliser la clientèle et rendre un service", explique Sandra. Les gérants ont déposé un dossier pour pouvoir vendre du tabac, toujours pour améliorer le service. Après l'embauche d'une serveuse à plein temps, Christophe vient d'engager, aux 35 heures, un aide en cuisine. La satisfaction est grande dans le village et les époux ont réalisé leur rêve. Une belle synergie. n


"Le couple sert une quarantaine de couvert par jour, cinq jours et demi sur sept"


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L'HÔTELLERIE n° 2714 Supplément Licence IV 19 Avril 2001


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