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Bordeaux aime les Ploucs

La réussite du restaurant Chez les Ploucs créé à Bordeaux en 1996, a incité Hossein Aminian, le concepteur et propriétaire, à agrandir la famille. Un second restaurant a été ouvert en janvier, toujours dans la capitale aquitaine. Et ce n'est qu'un début. La formule gagnera Paris d'ici la fin de l'année.


Hossein Aminian, le concepteur et propriétaire de Chez les Ploucs.

Incontestablement les enseignes provocantes réussissent bien à Bordeaux. Après au Pain Dégueulasse imaginé par un boulanger de tradition, après le restaurant Chez Ducon, lancé par les frères Cuny, Chez les Ploucs rejoint le mouvement. Le premier établissement ouvert en 1996 dans le quartier historique Saint-Pierre, affiche un rythme de croisière de 35 000 couverts par an, un ticket moyen de 100 F avec un seul service le soir ; celui de la rue Lafaurie-Monbadon, ouvert midi et soir, reprend exactement le même concept, avec toutefois un ticket moyen plus élevé.
Chez les Ploucs plonge le client dans nos campagnes profondes, là où les tables sont encore recouvertes de nappes plastifiées à carreaux rouge et blanc ; où le café est servi dans un verre avec un vrai morceau de sucre et non pas ce sucre en poudre qui prive les adeptes de la 'stuquette' du plaisir de tremper leur sucre dans leur café avant de le croquer. Des tresses d'ails pendent au plafond aux côtés de bassines, de casseroles en cuivre ou d'arrosoirs en fer émaillé... Comble de l'illusion, de la paille recouvre le sol, de la vraie paille d'étable. Dans ce cadre de ferme, les serveurs en bleu de travail portent, bien entendu, le béret, mais point de baguette sous le bras, le pain, délicieux, est servi sur une planche en bois et l'addition se glisse dans un sabot. Présentée dans un cahier d'écolier, la carte joue sur : "les bons plats d'cheu nous !" qui tiennent bien au corps : cassoulet de la mère Plouc, petit salé aux lentilles, tourtière faite avec nos pommes, crème brûlée et pain perdu..., que l'on accompagnera avec des bordeaux exclusivement, ou à la rigueur de champagne. Les prix sont raisonnables : trois menus à 58 (le midi), 76 et 98 F, 110 F en moyenne à la carte.
"Je suis un nostalgique de vos campagnes", explique Hossein Aminian le propriétaire et concepteur du lieu. La remarque est loin d'être anodine, car cet homme d'affaires aujourd'hui bien intégré à Bordeaux, a fui son pays, l'Iran, en 1980. Et si son activité principale reste l'expertise, la restauration et la vente de tapis anciens et de tapisseries, il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui, ce spécialiste d'antiquités est devenu un vrai pro de la restauration (du palais) avec trois autres restaurants à Bordeaux. Chez Dubern, une prestigieuse adresse sur les allées de Tourny, joue sur le haut de gamme, La Côte de Bœuf, victime de la vache folle va être transformée en authentique italien, comprenez sans pizzas. Le Némo, tout juste acquis, va devenir d'ici trois mois un café-théâtre. En homme d'affaires avisé, Hossein Aminian veut désormais séduire Paris en transportant Chez les Ploucs à Saint-Germain-des-Près. L'acquisition du local est en cours de négociation. L'ouverture est prévue pour la fin de l'année.
B. Ducasse


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L'HÔTELLERIE n° 2714 Hebdo 19 Avril 2001


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